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Nomination des enseignants à Tizi-Ouzou : Des affectations à tout-va !

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  • Nomination des enseignants à Tizi-Ouzou : Des affectations à tout-va !

    Etre recruté dans le secteur de l’éducation de la wilaya à Tizi-Ouzou n’est pas toujours synonyme de fin du calvaire. Cela peut parfois signifier un début de difficultés.


    Car avec l’affectation, on n’est pas toujours bien « placé ». Et pour cause, des affectations établies de façon anarchique octroient aux professeurs des postes à des kilomètres de leurs lieux de résidence

    De nombreux cas nous ont été signalés à travers toute la wilaya. En effet, les premiers jours de la rentrée scolaire consommés, il est désormais obligatoire de se conformer aux règles et les retards ne sont plus tolérés.

    Des enseignants sont obligés de faire la navette entre leurs localités et leurs lieux de travail situés à des kilomètres, dans une autre localité. Habiter dans un des villages d’Aït Oumalou et être obligé de se déplacer vers la localité d’Aïn El Hammam pour travailler peut sembler insensé. Mais c’est le quotidien d’une enseignante de la région. Beaucoup d’autre partagent le même calvaire.

    Des exemples comme ça, ils y en a des centaines qui nous en été signalés. C’est le cas de deux autres enseignantes qui travaillent dans un établissement scolaire à Tizi N’Tleta alors qu’elles habitent dans les communes de Tizi-Ouzou et Béni Zmenzer. Un autre poste vacant à El Kelaâ dans la commune d’Aït Khlili a été octroyé à un enseignant qui réside à Azeffoun. Des enseignants des Ouadhias ont été, pour leur part, affectés à Ouaguenoune. Ou encore d’autres qui vont de Larbâa Nath Irathen à Aït Oumalou, voire plus loin encore, à Maâtkas.

    Le plus étrange dans tout cela, c’est que ces enseignants pouvaient facilement être recrutés dans leur localité, puisque des postes vacants y sont signalés. Mais là encore, on préfère faire appel à des enseignants d’autres régions pour tomber dans la même problématique.

    Ne trouvant à qui se plaindre, nombreux sont ceux qui se résignent à travailler quand même, en attendant mieux. En effet, il fait pas bon protester. C’est ce qu’une enseignante de la localité d’Irjen a appris à ses dépens. Ayant été affectée pour exercer à Aït Oumalou, elle a réclamé au niveau des services de l’académie pour que son cas soit revu. Chose faite, ci ce n’est que sa situation a empiré. Elle s’est vue, en effet, réaffectée aux Ouacifs.

    C’est dire que les affectations sont faites de façon la plus anarchique. Un directeur d’école que nous avons interrogé nous dira : « En plus de difficultés qui sont infligées à ces jeunes enseignants, il y a aussi les répercussions négatives sur le travail accompli dans la classe et avec les élèves ». Il précisera que dans son école deux cas sont représentatifs de ces affectations anarchiques : « les retards sont fréquents. Quand il s’agit de quelques minutes, nous essayons de rester compréhensifs. Mais avec le temps, cela peut se répercuter sur le rendement en classe, avec des séances amputées à cause des retards ».

    Ayant tenté d’avoir l’avis de la direction locale de l’éducation pour plus d’éclaircissement, nos tentatives de prendre attache avec le directeur et l’attaché de presse ont été vaines. Le concours de recrutement dans le secteur de l’éducation pour la wilaya de Tizi-Ouzou a engendré d’autres lacunes encore. En effet, si pour les professeurs retenus, les affectations sont faites « les yeux fermés » par les responsables qui ne prennent pas en compte les lieux de résidences des candidats retenus, les critères de recrutements demeurent un mystère. Notamment, pour les candidats non retenus qui disposent d’un bagage assez important en termes d’experience. Nombreux sont ceux et celles qui ont à leur actifs des années d’expérience dans le domaine de l’éducation. Une expérience acquise suite à des postes de remplacements que certains d’entres eux ont eu la chance d’occuper

    Malgré cela, ils n’ont pas été parmi les heureux gagnants et n’ont pas été recrutés. Dans le meilleur des cas, leurs noms figurent sur la liste d’attente. Contrairement à ceux-là, la plupart des candidats retenus n’ont jamais mis les pieds dans une salle de classe. Nouvellement licenciés, ils bénéficient ainsi de postes de travail dans les établissements scolaires. Avec pour seule expérience, une formation d’une quinzaine de jours. Les recalés, se demandent encore comment le choix a été porté sur certain et non sue d’autres. Surtout lorsque l’on sait que l’étude des dossiers de candidature devait peser de tout son poids sur les affectations, étant donné que l’entretien oral est jugé peu crédible.

    T. CH. la dépêche de kabylie
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