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L’ordre culturel total

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  • L’ordre culturel total

    C’est l’histoire d’un “Subsaharien” qui fait la manche dans une grande artère de la ville d’Alger. Mêmes horaires, même expression, entre détachement et innocence… Puis, vient le jour où il se “convertit” : un Coran entre les mains, il psalmodie le texte sacré à longueur de temps passé à son “poste”. Son expression détachée a disparu ; il dégage, à présent, l’apparence d’un fervent croyant absorbé par la lecture du Livre Sacré, que l’éventuelle générosité des passants préoccupe peu.
    Mais s’approchant de lui, on s’aperçoit qu’il ne prononce pas un mot d’arabe ; et débite des onomatopées inintelligibles sur une musique de psalmodie. Il a déjà compris — ou bien l’a-t-on briefé — que les affaires, ici, ont plus de chance de réussir quand on les entreprend sous le signe de la piété.
    Désormais, ces réfugiés qui mendient à Alger et ses alentours sont uniformément “équipés” d’un exemplaire du Coran, d’un chapelet et du… même modèle de bol pour recueillir l’obole !
    Et leurs femmes et filles, arrivées en turban, ont toutes, désormais, la tête couverte d’un fichu.

    Il y a là l’attestation flagrante de la présence d’une organisation derrière ce qui semble être un véritable bizness.Il suffit de prendre un vol pour la Turquie ou pour Dubaï, ou d’entrer dans une boutique de friperie ou de téléphones portables, pour observer que les circuits des petites affaires sont pavés de signes de dévotion. Il est, en effet, plus facile de passer la frontière de la légalité quand on s’habille de religiosité.

    En Algérie, il y a une raison historique à cela : l’argent du terrorisme a souvent choisi de s’investir dans les secteurs échappant au contrôle fiscal : immobilier, commerce informel… Et les “repentis”, en “réintégrant la société”, ont conservé les butins de leurs crimes et les signes apparents de leur fausse religiosité pour montrer qu’ils n’ont pas perdu leurs âmes irrédentistes en revenant de guerre.

    L’histoire de cet infortuné migrant illustre de manière caricaturale cette instrumentalisation de la dévotion ostentatoire. Érigée en élément de management, par les banques “islamiques” qui prêtent, en théorie, sans intérêts, d’abord, par des labels commerciaux à connotation sacrale, dans le genre “Mekka Cola”, ensuite.

    La pieuse apparence est désormais une condition d’existence sociale. Son absence constitue un motif d’exclusion. Nous sommes bien loin de la conviction intime et du choix philosophique !

    Dans ce marché “argent contre paix” entre le pouvoir et l’islamisme, c’est à l’État qu’il revient de faire la chasse à la différence pour le compte de l’islamisme. Comme dans le cas des “déjeuneurs” de Ramadhan ou encore des couples non mariés. Et, parfois, l’État se débat dans son propre dilemme, n’osant franchement interdire ou autoriser, comme dans le cas des débits de boissons, où il laisse aux multiples intervenants la latitude de “réguler” par l’arbitraire sélectif et corrompu. Mais, c’est la société qui fait le gros du travail de répression de cette possibilité légale qu’a un citoyen de vivre son individualité, d’exercer sa liberté de conscience, de régir son mode de vie, etc.

    En transformant le citoyen en fidèle et le fidèle en vigile, le système État-confrérie vise une normalisation culturelle totale. En soumettant la société à l’ordre islamiste, il s’assure un contrôle mental de la société.

    Mustapha Hammouche- Liberté

  • #2
    En transformant le citoyen en fidèle et le fidèle en vigile, le système État-confrérie vise une normalisation culturelle totale. En soumettant la société à l’ordre islamiste, il s’assure un contrôle mental de la société.
    Une relative assurance , il finirait par être balayer ...

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