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Biskra : 3 millions de dattiers en quête d'une meilleure exploitation

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  • Biskra : 3 millions de dattiers en quête d'une meilleure exploitation

    La ville de Biskra occupe la première place sur le territoire national
    avec trois millions de dattiers. Une importante récolte attendue pour cette année.

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    Selon des sources proches du secteur agricoles, la wilaya de Biskra s'attend, cette année, à une importante récolte de dattes estimée à pas moins de 1,8 million de quintaux. «La région de Tolga, connue pour la qualité et la quantité de ses dattes, représente à elle seule 1 500 000 quintaux», affirme un des agriculteurs rencontré à Biskra. Toutefois, ce chiffre, si important soit-il, ne reflète pas toutes les capacités dont jouit Biskra en matière de production de dattes. «Biskra représente à elle seule et ce, sur le territoire national, 80% des dattes exportées à l'étranger. Elle pourrait faire mille fois mieux si elle avait plus de moyens», assure un autre agriculteur.
    En effet, la ville de Biskra occupe la première place sur le territoire national avec trois millions de dattiers. Le nombre global de ses palmiers est estimé à 3 610 236 produisant 1 286 835 tonnes annuellement, dont 2 139 244 fournissent Deglet Nour avec une production de 723 249 tonnes par an. Ajoutons à cela 700 000 nouveaux palmiers implantés chaque année avec le soutien du fonds national de développement agricole. Cependant, malgré ces richesses et ressources naturelles, Biskra ne parvient à exploiter que 3% de ses capacités réelles.


    Transport hors de prix

    Cette situation est due essentiellement aux conditions de l'exportation de la datte algérienne qui connaît des difficultés dans l'acheminement du produit vers les pays étrangers. «Le transport de la marchandise vers les pays destinataires du produit est hors de prix. Le transport aérien notamment. L'aéroport de Biskra, international pourtant, est complètement inexploité en matière d'exportation», confie l'un des exportateurs. En conséquence, les exportateurs optent pour le transport maritime, prenant le risque de voir, dans certains cas, leur marchandise bloquée pendant des semaines au port.
    Rappelons qu'à ce propos des représentants du ministère de l'Agriculture ont confié à l'APS que l'exportation de la datte algérienne sera désormais plus facile grâce à la mise en œuvre du dispositif dit de «couloir vert» ou de l'acheminement rapide des quantités à exporter. «Ce dispositif entend assurer une fluidité maximale des opérations d'exportation permettant l'acheminement rapide de la datte aux ports d'entrée», a indiqué le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles au niveau du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Ammar Assabah. Il ajoutera que «la fluidité des exportations de la datte est conditionnée de façon particulière par le niveau de célérité dans la prise en charge des opérations par les banques, le contrôle phytosanitaire, le contrôle douanier, l'entreposage au niveau des ports et le transport». C'est ce qui permet, selon lui, d'assurer une liaison permanente avec les exportateurs de dattes par le biais de la cellule de veille située au ministère afin de simplifier les procédures et raccourcir les délais.


    Lenteur des transactions commerciales

    Les lenteurs bancaires du rapatriement des bénéfices et des transactions commerciales sont l'autre difficulté à laquelle sont confrontés les exportateurs de dattes. «Il y a des lenteurs administratives à tous les niveaux. Des lenteurs concernant l'octroi des prêts bancaires saisonniers ainsi que dans les transactions bancaires. Ces transactions se font de l'étranger vers l'Algérie en 24 heures tandis qu'elles s'effectuent de la Banque centrale aux banques locales en un mois. Ce qui est trop. L'agriculteur a besoin de ses entrées pour assurer au moins l'entretien de ses palmiers.
    Cette lenteur occasionne parfois des pertes énormes pour l'agriculteur», poursuit l'exportateur. Dans ce contexte, le ministre de l'Agriculture, M. Barkat, a affirmé que les banques «ne sont pas là pour prendre en otage tout un segment de l'économie nationale», tout en promettant d'«étudier sérieusement cette question et en urgence avec le ministère des Finances qui fait partie du dispositif couloir vert».
    Concernant la labellisation de Deglat Nour que le ministre de l'Agriculture encourage vivement, des agriculteurs estiment qu'il faudrait d'abord penser à mieux «emballer» se produit avant de le labelliser. «Personne ne peut contester la qualité exceptionnelle de Deglet Nour. Mais on ne peut pas en dire autant de son emballage qui ne fait pas honneur à sa qualité. Il y a également le marché noir dans lequel s'écoule Deglet Tunisie notamment où des commerçants emballent nos dattes et l'exportent en tant que datte tunisienne», estime un des exportateurs.



    Marché de gros : florissant mais exigu

    Si la wilaya de Biskra est dotée de la plus importante forêt de palmiers de tout le pays, on ne peut pas en dire autant de son marché de gros de dattes. La place de ce marché, située à quelques mètres du centre ville de Biskra, ne répond pas aux normes d'un marché dans lequel se vendent des marchandises en gros. «Ce marché n'est pas seulement exigu mais de plus, il ne bénéficie d'aucune mesure de sécurité ni d'hygiène. Ce marché où des commerçants de toutes les wilayas du pays viennent s' approvisionner ouvre la porte à toutes sortes de vols. C'est grave pour une ville qui prétend représenter le plus grand marché de dattes de tout le pays», relève un agriculteur.

    - La Tribune

  • #2
    A 3 euros le kilo (c'est même plus cher) et 1.8 millions de quintaux..... c'est plus de 600 millions de Dollars. Quel gachis.

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    • #3
      Durant le ramadan j'ai goûté des dattes venant d'orient (emirates arabes je crois), c'est une variété un peu différente, c'est un goût différent.

      Savez vous où on peut en acheter ?

      Commentaire

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