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Enlèvement du touriste français : « L’Algérie n’est pas l’Irak ! »

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  • Enlèvement du touriste français : « L’Algérie n’est pas l’Irak ! »

    [IMG]http://www.***********.com/wp-content/uploads/2014/03/rahabiabdelaziz_987060327-790x347.jpg[/IMG]

    Ancien ministre et ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi fait partie de l’instance de concertation de la Coordination nationale pour la transition démocratique (CNLTD). Dans cet entretien,il explique l’impact de l’enlèvement du touriste français en Kabylie sur l’image de l’Algérie, la lutte contre le terrorisme et la présence du mouvement Daech en Algérie.

    Comment expliquez-vous le kidnapping d’un ressortissant français en Kabylie ?

    Un acte terroriste peut se passer en tout lieu et en tout moment. Rappelez-vous les attentats de septembre 2001 aux Etats-Unis. Les chances que cela se passe en Kabylie ou à Jijel sont plus grandes que dans d’autres régions du nord du pays. Les raisons sont nombreuses. D’abord, la proximité de la Kabylie avec Alger qui était la ville la plus touchée par le terrorisme, il y a 16 ans. La Kabylie, l’Ouarsenis étaient des zones de repli qui ont connu une activité terroriste intense durant la crise politique et sécuritaire des années 1990. Ensuite, il s’agit d’une région montagneuse où il y a un résidu de terrorisme. Je dis résidu car quand vous mesurez l’ampleur du terrorisme aujourd’hui par rapport à l’ampleur terrorisme d’il y a vingt ans, vous vous rendrez compte que ce n’est pas la même chose.

    Le groupe terroriste auteur du kidnapping se réclame de Daech. Qu’est-ce que cela signifie, pour vous ?

    Ce groupe peut se réclamer de qui il veut. En réalité, il se réclame d’une menace internationale pour avoir plus d’impact. Car il est conscient que les Occidentaux ont peur de Daech. Une menace qu’ils ont, sciemment, amplifiée. Se réclamer de la GIA ou de Daech ne signifie donc rien pour moi. Le terrorisme a agenda national : celui d’affaiblir l’Algérie. Il participe également à une stratégie internationale qui vise aussi à affaiblir l’Algérie. Encore une fois, Daech ne représente pas la menace que les Occidentaux lui prêtent. Et l’Algérie n’est pas l’Irak et on aurait tort de faire lien avec ce pays. J’ajoute que les capacités de nuisances des groupes terroristes en Algérie ne sont pas aussi grandes qu’on le prétend, à mon sens. On a tort d’inscrire l’Algérie dans cette géopolitique du terrorisme. Celui-ci peut être de l’avenir au Moyen Orient. Il n’en a pas chez nous.

    L’Algérie a été pourtant le théâtre d’une des plus grandes opérations de prise d’otages dans le monde, à Tiguentourine, en 2012…

    La société algérienne a un niveau de mobilisation sociale contre le terrorisme qui est le résultat de sa propre expérience. Il faut commencer par tirer des leçons de ce qui s’est passé chez dans les années 1990. Aujourd’hui, il y a un consensus national contre le terrorisme et la violence. Je pense qu’on a tort de sous-estimer la capacité de mobilisation de notre société contre le terrorisme. La victoire était sociale avant d’être militaire. Le nombre de victimes civiles était bien plus important que le nombre des victimes militaires.

    L’Algérie est perçue comme le gendarme de la région. Quel sera l’impact de cet acte terroriste sur son image ?

    Être perçu comme étant gendarme de la région fait de vous la cible privilégiée du terrorisme international. Cela étant dit, l’impact sera incontestablement très négatif. L’acte donne l’image d’un pays où un étranger n’est pas l’abri d’un kidnapping et donc un pays qui n’est pas stable. Quand un pays présente plus de risque, il y a forcément moins d’attractivités pour les investissements et pour le tourisme. Mais il faut attendre de connaitre le dénouement de ce malheureux kidnapping.

    Comment expliquez-vous le retard dans l’éradication du terrorisme à l’est du pays ?

    Une des faiblesses majeures du processus de réconciliation nationale, c’est la confiscation de la victoire du peuple sur le terrorisme. Au lieu de dire au peuple : nous avons vaincu le terrorisme grâce à toi et à tes sacrifices, à ceux des services de sécurité, nous avons dit aux Algériens, c’est grâce au pouvoir politique et à Bouteflika que l’Algérie à retrouver la paix. Comme en 1962, la victoire du peuple a été spoliée. Résultat : il y a une sorte de démobilisation sociale contre la violence terroriste. Si vous ajoutez la marginalisation économique et la faible couverture sécuritaire de certaines régions en Kabylie, ça vous donne des situations de cette nature.



    TSA
    "Le style...... c'est l'homme": King Hassan II

  • #2
    c’est la confiscation de la victoire du peuple sur le terrorisme

    On ne peut pas, comme on le lit sur ce forum, à la fois condamner le terrorisme quand il frappe à votre porte, et le soutenir avec jubilation quand il se livre à des actes de barbarie vis à vis d' occidentaux, de supposés juifs ou chrétiens.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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    • #3
      Par défaut Enlèvement du touriste français : « L’Algérie n’est pas l’Irak ! »
      Le langage des politiciens....il faut toujours croire le contraire de ce qui'ils disent. Car quand il n'y a rien dans un pays, ils disent qu'il est menacé. Et maintenant on a compris ce qu'il a déclaré.
      Comme les cours de logique: Non A = vrai

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      • #4
        Dans tous les cas moi j'irai pas y passer mes vacances et ça il y a un moment que j'en suis convaincu.
        Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
        Mahomet

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        • #5
          L’imprudence du touriste français et de ses amis algériens

          source TSA Actualité - le 22 septembre 2014 à 21 h 54 min - Samia Amine .

          Le touriste français Hervé Gourdel a été kidnappé, dimanche soir, à Aït Ourbane, au pied de Lalla Khedidja en Kabylie. Relevant de la wilaya de Tizi-Ouzou et située à proximité de Bouira, cette région est connue pour être une zone de transit de groupes terroristes entre ces deux wilayas. Il s’agit aussi d’une région montagneuse où les reliefs facilitent le déplacement des terroristes en sécurité et où même les éléments de l’ANP se déplacent, par prudence, en grand nombre lors des ratissages.

          Zone de transit

          Ainsi, s’aventurer dans cette région pour une randonnée est devenu, depuis quelques années, hautement risqué pour les étrangers. Samedi, des randonneurs locaux ont été d’ailleurs interceptés et maltraités par des terroristes vêtus en tenue afghane.

          Guide de haute montagne, Hervé Gourdel avait atterri d’abord à Tikjda où il avait loué un chalet. Situé à Bouira et accueillant une caserne de l’armée, ce site est connu pour être ultra-sécurisé. D’ailleurs, ce lieu attire, chaque année, de très nombreux touristes locaux et étrangers. Ce qui n’est pas le cas de la région de Aït Ouabane. De Saharidj (Bouira) à Ouacif (Tizi-Ouzou) en passant derrière le site de Tikjda est devenu l’axe à travers lequel se déplacent généralement les groupes terroristes.

          Imprudence

          Commentant l’enlèvement de Hervé Gourdel, un haut responsable algérien évoque « l’imprudence » de se rendre dans une zone infestée de terroristes et de bandits qui y ont commis de nombreux enlèvements. Les amis algériens de ce touriste se sont montrés également imprudents en invitant leur hôte dans une région peu sécurisée. Et M. Gourdel, n’a pas été discret sur son voyage en Algérie et ses projets dans le Djurdjura, qu’il annoncés sur sa page Facebook.

          Claque

          Cet enlèvement et nouveau kidnapping d’un touriste étranger rappelle que la Kabylie demeure un lieu dangereux où des terroristes se baladent en toute liberté. Il constitue une claque aux services de sécurité qui se vantent d’avoir vaincu le terrorisme et au gouvernement qui se targue d’avoir ramené la paix.
          Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
          Mahomet

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          • #6
            L' Ancien ministre et ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi dit une chose et son contraire :

            " Je pense qu’on a tort de sous-estimer la capacité de mobilisation de notre société contre le terrorisme."
            Puis :
            " il y a une sorte de démobilisation sociale contre la violence terroriste "

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            • #7
              Comme a dit l'autre:

              Win Rahi la security ya t'hahna

              Commentaire


              • #8
                L' Ancien ministre et ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi dit une chose et son contraire :

                " Je pense qu’on a tort de sous-estimer la capacité de mobilisation de notre société contre le terrorisme."
                Puis :
                " il y a une sorte de démobilisation sociale contre la violence terroriste "
                Pas du tout. Il y'a lieu de comprendre par "capacite de mobilisation" un potentiel pas forcement exploite a bon escient. La preuve est que Rahabi rappel:
                La société algérienne a un niveau de mobilisation sociale contre le terrorisme qui est le résultat de sa propre expérience. Il faut commencer par tirer des leçons de ce qui s’est passé chez dans les années 1990. Aujourd’hui, il y a un consensus national contre le terrorisme et la violence. Je pense qu’on a tort de sous-estimer la capacité de mobilisation de notre société contre le terrorisme. La victoire était sociale avant d’être militaire. Le nombre de victimes civiles était bien plus important que le nombre des victimes militaires.
                Apres ce rappel Rahabi repond et explique le retard dans l'eradication du terrorisme dans le pays et argumente en mettant ce "retard" sur " une faiblesse du dispositif de bouteflika dis de reconciliation nationale"......la suite dans le dernier paragraphe de l'interview.

                Donc ce que dit le ministre suggere que ce la capacite de mobilisation du peuple algerien contre le terrorisme est toujours intact , que ce retard peut toujours etre rattrape et que la condition est une politique coherente qui rend a cesar ce qui appartient a cesar....la legitimite politique.
                ...et maintenant?

                Commentaire

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