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« Fatwa » pour une prise de conscience

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  • « Fatwa » pour une prise de conscience

    Par Khidr Omar
    S’il y a une «Fatwa», un domaine où la faute n’est pas pardonnable c’est bien dans celui de la religion. En l’occurrence, l’inflation de Fatwas prononcées parfois même par des illuminés qui n’ont aucune connaissance de l’Islam peut s’avérer fatale pour la collectivité nationale. Souvenons-nous de ces Fatwas qui légitimaient le meurtre de femmes et d’enfants durant la décennie noire…
    Il y a donc urgence de mettre de l’ordre dans ce domaine extrêmement sensible. Les participants au colloque sur «le rôle des zaouïas dans la préservation et la diffusion du Fiqh malékite à l’ère de la mondialisation» ont opportunément remis au goût du jour cette exigence aujourd’hui à Mostaganem.
    Les savants et érudits ont mis l’accent sur la nécessité d’une institution de Fiqh pour uniformiser la fatwa. Pour ce faire, il a été souligné l’importance de faire appel à des ulémas et théologiens dans différentes spécialités de la charia, du droit, de la médecine et de l’économie pour mettre fin à l’anarchie de Fatwas.
    C’est là un moyen implacable de barrer la route aux apprentis «oulémas» et autres salafistes de tout poils qui polluent nos mosquées, nos villes et villages de leurs Fatwas basées sur leurs pseudo connaissances de la religion.
    Nettoyer le maquis des fatwas
    Des connaissances qu’ils puisent assez souvent de la littérature subversive et autres manuels idéologiques teintés de wahhabisme venus tout droit d’Arabie. Face au vide spirituel et au désarroi social, beaucoup d’algériens sont tombés dans les rets de l’intégrisme voire du terrorisme.
    Les pouvoirs publics doivent donc prendre très au sérieux ce risque de voir la sphère religieuse tomber entre les mains des charlatans qui ont repris du poil de la bête.
    L’horrible décapitation du touriste français Hervé Gourdel devrait servir de signal d’alarme. Ses tueurs n’ont certainement pas écouté le discours du ministre des affaires religieuses ni les exhortations des chouyoukh des zaouïas.
    En faisant allégeance au monstre Daesh, ils ont prouvé que la jeunesse algérienne n’est pas vraiment immunisée contre le mal absolu, contre le diable personnifié qu’on a pu apercevoir à travers ces visages encagoulés de jeunes trancher la tête du touriste français.
    Ne pas préparer le lit à Daesh
    Que l’on ne s’y trompe pas, la création d’une «succursale» de Daesh en Algérie est une très mauvaise nouvelle même si certains veulent la réduire à une «vingtaine» de personnes. Cela veut simplement dire que les jeunes algériens sont vulnérables au discours criminel voire nihiliste venu d’ailleurs. Et c’est un échec cuisant des pouvoirs publics à immuniser les jeunes contre cette idéologie de la mort.
    Le ministre Mohamed Aissa a raison de vouloir installer urgemment un conseil scientifique de la Fatwa tant le fameux mufti de la république promis par Bouteflika en 1999 tarde à pointer du nez. Mais chaque jour de retard provoque peut être une victime de l’endoctrinement wahabo-salafiste.
    Parce que lutter contre le terrorisme et le fondamentalisme n’est pas seulement une question d’armes. C’est surtout une stratégie politico-sécurtaire cohérente visant à assécher les sources du basculement.

  • #2
    Peine perdue.
    La solution se trouve en Arabie seoudite.
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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