Après la pomme de terre, la tomate et l’oignon ....Si cette année, c’est la pomme de terre qui a atteint des prix faramineux, l’année prochaine, ce sera au tour de la tomate et l’oignon d’enregistrer des hausses vertigineuses pour cause de surproduction. Le marché des fruits et légumes continuera de connaître des crises cycliques. C’est ce que prédit M. Harnane Rabah, président de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) qui participait, hier, à un débat organisé par l’UGCAA autour de la problématique de la distribution et des prix.
Que ce soit pour des raisons de sousproduction ou de surproduction, le marché connaît un dérèglement récurrent tout au long de l’année. Pour l’UNPA, des raisons objectives et d’autres d’ordre organisationnel sont derrière cette situation et qui font que le marché semble libre alors qu’il est en réalité organisé. Conséquence directe de cet anachronisme, dès que la production diminue, les semences se font rares ou sont proposés à des prix prohibitifs, les engrais se font rares, le processus de production devient plus onéreux et la main-d’œuvre se raréfie. Lorsqu’au contraire, la production est abondante, ce sont les canaux de distribution qui font défaut. Ce que l’UNPA déplore, c’est l’absence totale d’étude objective permettant d’optimiser tel ou tel produit, l’absence de moyens pour le stockage dans des chambres froides. Résultat : dès qu’un fellah constate qu’il a fait faillite en produisant un légume ou un fruit, il abandonne systématiquement la production, l’année d’après. Pour toutes ces raisons, l’Union nationale des paysans algériens n’est pas optimiste quant à l’avenir de la filière. “Si la situation ne change pas, sans qu’aucune stratégie soit tracée, nous assisterons régulièrement à des pénuries ou à des surplus de production, comme c’est le cas cette année pour la tomate et qui risque de connaître une hausse l’année prochaine”, précise le président de l’UNPA qui déplore l’absence d’organisation dans la filière, le manque de soutien aux producteurs et l’absence d’une réglementation claire régissant le marché. L’Union reste cependant convaincue que l’Etat a un rôle important à jouer, ce qui n’est pas contradictoire avec la mise en place d’une économie de marché. Même son de cloche chez M. Rouabah, directeur général de Foirex, qui a soulevé à son tour la problématique de l’organisation du marché. “Je ne suis pas sûr que l’UGCA puisse contrôler les 15 000 commerçants qui activent”, dit-il. Et d’ajouter : “Pour susciter l’adhésion et s’assurer par conséquent un meilleur contrôle et la discipline des adhérents, il faut envisager de motiver les commerçants.” “Comme cela se fait ailleurs, on peut proposer toutes sortes d’avantages aux commerçants. En contrepartie, ils adhèrent à une organisation professionnelle et s’engagent à respecter ses directives.” Ce n’est qu’à ce prix et en empêchant des personnes étrangères à la filière d’intervenir que la stabilité peut être un jour atteinte…
- Le Soir d'Algerie
Que ce soit pour des raisons de sousproduction ou de surproduction, le marché connaît un dérèglement récurrent tout au long de l’année. Pour l’UNPA, des raisons objectives et d’autres d’ordre organisationnel sont derrière cette situation et qui font que le marché semble libre alors qu’il est en réalité organisé. Conséquence directe de cet anachronisme, dès que la production diminue, les semences se font rares ou sont proposés à des prix prohibitifs, les engrais se font rares, le processus de production devient plus onéreux et la main-d’œuvre se raréfie. Lorsqu’au contraire, la production est abondante, ce sont les canaux de distribution qui font défaut. Ce que l’UNPA déplore, c’est l’absence totale d’étude objective permettant d’optimiser tel ou tel produit, l’absence de moyens pour le stockage dans des chambres froides. Résultat : dès qu’un fellah constate qu’il a fait faillite en produisant un légume ou un fruit, il abandonne systématiquement la production, l’année d’après. Pour toutes ces raisons, l’Union nationale des paysans algériens n’est pas optimiste quant à l’avenir de la filière. “Si la situation ne change pas, sans qu’aucune stratégie soit tracée, nous assisterons régulièrement à des pénuries ou à des surplus de production, comme c’est le cas cette année pour la tomate et qui risque de connaître une hausse l’année prochaine”, précise le président de l’UNPA qui déplore l’absence d’organisation dans la filière, le manque de soutien aux producteurs et l’absence d’une réglementation claire régissant le marché. L’Union reste cependant convaincue que l’Etat a un rôle important à jouer, ce qui n’est pas contradictoire avec la mise en place d’une économie de marché. Même son de cloche chez M. Rouabah, directeur général de Foirex, qui a soulevé à son tour la problématique de l’organisation du marché. “Je ne suis pas sûr que l’UGCA puisse contrôler les 15 000 commerçants qui activent”, dit-il. Et d’ajouter : “Pour susciter l’adhésion et s’assurer par conséquent un meilleur contrôle et la discipline des adhérents, il faut envisager de motiver les commerçants.” “Comme cela se fait ailleurs, on peut proposer toutes sortes d’avantages aux commerçants. En contrepartie, ils adhèrent à une organisation professionnelle et s’engagent à respecter ses directives.” Ce n’est qu’à ce prix et en empêchant des personnes étrangères à la filière d’intervenir que la stabilité peut être un jour atteinte…
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