Comme promis, le père Gil Florini a béni des centaines de téléphones portables samedi, à Nice. Un bon moyen de remplir une église si l’on en juge par l’affluence dans la nef de Saint-Pierre d’Arène.
Samedi soir, dans les travées de la petite église Saint-Pierre d’Arène à Nice, des fidèles et des curieux par centaines. Parmi eux, Michèle et Michel-Ange (sic), venus d’Antibes pour fêter leur 51e anniversaire de mariage et surtout, pour profiter de la première bénédiction des portables à l’occasion de la fête de l’archange Gabriel, opportunément promu saint patron des télécommunications. « Ma foi, je crois que le bon Dieu ne serait pas contre ! », dit Michèle. En ajoutant, portée par l’espoir : « Une fois que mon téléphone sera béni, peut-être que je saurai enfin envoyer des textos ? ».
Même enthousiasme chez Béatrice et Jean-Pierre. En génuflexion devant la statue de saint Expedit, ils ressentent, à quelques minutes de la cérémonie, « des ondes incroyablement positives ». Le portable constitue à leurs yeux « un vecteur moderne de communication » et, grâce à cette bénédiction, devrait se révéler « un parfait instrument d’amour et de joie. »
C’est à peu près l’avis du maire Christian Estrosi qui, au premier rang, se réjouit de l’initiative du père Gil Florini, son ami. Il s’explique : « Son message, c’est d’apprendre aux hommes à se rapprocher. En utilisant le portable pour communiquer en bien et non pas pour laisser libre cours aux oppositions, aux insultes. »
« Les anges sont les portables de Dieu »
Parce qu’il ne veut pas trop tirer la couverture à lui, le père Florini est concis. « Certains se demandent si je n’ai pas complètement disjoncté. Eh bien, non. La preuve : l’évêque de Nice, retenu à Paris, vient de m’envoyer un SMS par lequel il exprime sa totale communion. »
Le père dominicain Yves-Marie Lequin poursuit avec une homélie bien sentie. Pas question, dit-il en substance, de se servir du cellulaire pour « alimenter dans l’immédiateté le tout-à-l’égout de l’information ». Aussi vrai, selon lui, que « les anges sont les portables de Dieu », le téléphone doit contribuer à « répandre la vérité, servir la justice, promouvoir la paix ».
La morale de l’histoire selon Renée, fidèle parmi les fidèles : « J’étais perplexe et me voilà convaincue. Le père Florini avait raison puisque son église est remplie. Après tout, il n’y a pas de mauvais moyen pour faire venir du monde à la messe… »
Dimanche prochain, Renée sera de retour pour la bénédiction des animaux : « Sans mon chat, car il refuse de se laisser attraper. Tant pis, je viendrai avec quelques-unes de ses puces ! »...
Samedi soir, dans les travées de la petite église Saint-Pierre d’Arène à Nice, des fidèles et des curieux par centaines. Parmi eux, Michèle et Michel-Ange (sic), venus d’Antibes pour fêter leur 51e anniversaire de mariage et surtout, pour profiter de la première bénédiction des portables à l’occasion de la fête de l’archange Gabriel, opportunément promu saint patron des télécommunications. « Ma foi, je crois que le bon Dieu ne serait pas contre ! », dit Michèle. En ajoutant, portée par l’espoir : « Une fois que mon téléphone sera béni, peut-être que je saurai enfin envoyer des textos ? ».
Même enthousiasme chez Béatrice et Jean-Pierre. En génuflexion devant la statue de saint Expedit, ils ressentent, à quelques minutes de la cérémonie, « des ondes incroyablement positives ». Le portable constitue à leurs yeux « un vecteur moderne de communication » et, grâce à cette bénédiction, devrait se révéler « un parfait instrument d’amour et de joie. »
C’est à peu près l’avis du maire Christian Estrosi qui, au premier rang, se réjouit de l’initiative du père Gil Florini, son ami. Il s’explique : « Son message, c’est d’apprendre aux hommes à se rapprocher. En utilisant le portable pour communiquer en bien et non pas pour laisser libre cours aux oppositions, aux insultes. »
« Les anges sont les portables de Dieu »
Parce qu’il ne veut pas trop tirer la couverture à lui, le père Florini est concis. « Certains se demandent si je n’ai pas complètement disjoncté. Eh bien, non. La preuve : l’évêque de Nice, retenu à Paris, vient de m’envoyer un SMS par lequel il exprime sa totale communion. »
Le père dominicain Yves-Marie Lequin poursuit avec une homélie bien sentie. Pas question, dit-il en substance, de se servir du cellulaire pour « alimenter dans l’immédiateté le tout-à-l’égout de l’information ». Aussi vrai, selon lui, que « les anges sont les portables de Dieu », le téléphone doit contribuer à « répandre la vérité, servir la justice, promouvoir la paix ».
La morale de l’histoire selon Renée, fidèle parmi les fidèles : « J’étais perplexe et me voilà convaincue. Le père Florini avait raison puisque son église est remplie. Après tout, il n’y a pas de mauvais moyen pour faire venir du monde à la messe… »
Dimanche prochain, Renée sera de retour pour la bénédiction des animaux : « Sans mon chat, car il refuse de se laisser attraper. Tant pis, je viendrai avec quelques-unes de ses puces ! »...
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