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Mauvais assemblage selon l’agence française spatiale, erreur de conception privilégiée plutôt par Arianespace... Deux thèses s’affrontent pour expliquer la mauvaise mise sur orbite des satellites Galileo par le lanceur russe Soyouz en août. La commission d’enquête tranchera mardi 7 octobre en remettant ses premières conclusions.
Pourquoi la fusée Soyouz n’a-t-elle pas mis correctement sur orbite les deux satellites Galileo le 22 août ? La commission d’enquête mise en place par Arianespace devrait y répondre dès mardi 7 octobre en remettant ses premières conclusions après six semaines de travail et de rencontres avec la partie russe. Si l’enchainement mécanique qui a été à l’origine de cet échec commence à être bien connu, la recherche des raisons profondes de ce dysfonctionnement pourrait toutefois donner lieu à des interprétations différentes. Arianespace et le CNES ne tirent pas les mêmes conclusions des premières informations à leur disposition.*
Soyouz bientôt de retour sur son pas de tir
Le lanceur Soyouz, qui reste indispensable à court et moyen terme à la politique commerciale d’Arianespace pour lancer les satellites de masse intermédiaire, devrait retrouver rapidement les pas de tirs grâce à des mesures correctrices. Il est d’ores et déjà envisagé de renforcer la tuyauterie du Fregat de super isolants thermiques pour éviter le problème de gel du carburant. Si le calendrier de tir est maintenu, c’est le lanceur russe qui devrait lancer les deux prochains satellites Galileo en décembre.
Aujourd’hui, l’enchainement malheureux durant la phase de vol qui a abouti à la perte des satellites semble faire l'unanimité. A l’intérieur du module Fregat chargé de placer les satellites sur leur orbite définitive, l’hydrazine, le carburant spatial de base, a gelé au point de constituer un bouchon dans une canalisation. Résultat: les moteurs de contrôle d’orientation n’ont pas fonctionné pour positionner correctement le Fregat. La raison de ce gel est également connue: le tuyau qui transportait l’hydrazine s’est refroidi car il était soit en contact soit très proche d’un autre tuyau contenant de l’hélium très froid.
20% DES MODULES PRÉSENTAIENT CE DÉFAUT DANS LA TUYAUTERIE
A partir de là, les analyses divergent quant à l’origine même du défaut dans la réalisation de la tuyauterie de l’appareil.
Côté Arianespace, en attendant les conclusions définitives de la commission, on penche pour une erreur de design. Les schémas de conception du module Fregat auraient laissé trop de liberté aux opérateurs sur la chaîne d’assemblage quant au positionnement relatif des différents tuyaux. Selon nos informations, les constatations réalisées par les membres de la commission d’enquête dans l’usine de NPO Lavochkin située près de Moscou révélent que près de 20% des modules présentaient ce défaut dans la tuyauterie avec des canalisations trop proches les unes des autres.
Si l’agence spatiale française estime qu’effectivement le design n’était pas suffisamment directif, le CNES n'écarte pas la piste d'une erreur de montage : les tuyaux pour l’hydrazine et l’hélium se touchaient. Une telle erreur de montage, à contrario d’une erreur de conception, expliquerait pourquoi le véhicule Fregat a bien fonctionné 46 fois sans quasiment aucun échec depuis les années 2000.
Le rapport de la commission d’enquête retiendra-t-il une thèse plus que l’autre ? Ces conclusions pèseront forcément sur le partenariat spatial entre la Russie et l’Europe symbolisé par l’arrivée du lanceur Soyouz au Centre spatial guyanais de Kourou. Si une erreur grossière de montage et un laxisme des process de contrôle qualité étaient avérés sur un des éléments critiques du Soyouz, ce serait un coup dur pour la Russie. Cette fusée mythique affiche une fiabilité légendaire. Alors que la relative déliquescence qui frappe l’industrie spatiale russe s’est traduite par des échecs à répétition du lanceur Proton. La question de la fiabilité du partenaire russe serait ainsi posée et par la même celle de la pérennité du Soyouz en Guyane.
Usine nouvelle
Pourquoi la fusée Soyouz n’a-t-elle pas mis correctement sur orbite les deux satellites Galileo le 22 août ? La commission d’enquête mise en place par Arianespace devrait y répondre dès mardi 7 octobre en remettant ses premières conclusions après six semaines de travail et de rencontres avec la partie russe. Si l’enchainement mécanique qui a été à l’origine de cet échec commence à être bien connu, la recherche des raisons profondes de ce dysfonctionnement pourrait toutefois donner lieu à des interprétations différentes. Arianespace et le CNES ne tirent pas les mêmes conclusions des premières informations à leur disposition.*
Soyouz bientôt de retour sur son pas de tir
Le lanceur Soyouz, qui reste indispensable à court et moyen terme à la politique commerciale d’Arianespace pour lancer les satellites de masse intermédiaire, devrait retrouver rapidement les pas de tirs grâce à des mesures correctrices. Il est d’ores et déjà envisagé de renforcer la tuyauterie du Fregat de super isolants thermiques pour éviter le problème de gel du carburant. Si le calendrier de tir est maintenu, c’est le lanceur russe qui devrait lancer les deux prochains satellites Galileo en décembre.
Aujourd’hui, l’enchainement malheureux durant la phase de vol qui a abouti à la perte des satellites semble faire l'unanimité. A l’intérieur du module Fregat chargé de placer les satellites sur leur orbite définitive, l’hydrazine, le carburant spatial de base, a gelé au point de constituer un bouchon dans une canalisation. Résultat: les moteurs de contrôle d’orientation n’ont pas fonctionné pour positionner correctement le Fregat. La raison de ce gel est également connue: le tuyau qui transportait l’hydrazine s’est refroidi car il était soit en contact soit très proche d’un autre tuyau contenant de l’hélium très froid.
20% DES MODULES PRÉSENTAIENT CE DÉFAUT DANS LA TUYAUTERIE
A partir de là, les analyses divergent quant à l’origine même du défaut dans la réalisation de la tuyauterie de l’appareil.
Côté Arianespace, en attendant les conclusions définitives de la commission, on penche pour une erreur de design. Les schémas de conception du module Fregat auraient laissé trop de liberté aux opérateurs sur la chaîne d’assemblage quant au positionnement relatif des différents tuyaux. Selon nos informations, les constatations réalisées par les membres de la commission d’enquête dans l’usine de NPO Lavochkin située près de Moscou révélent que près de 20% des modules présentaient ce défaut dans la tuyauterie avec des canalisations trop proches les unes des autres.
Si l’agence spatiale française estime qu’effectivement le design n’était pas suffisamment directif, le CNES n'écarte pas la piste d'une erreur de montage : les tuyaux pour l’hydrazine et l’hélium se touchaient. Une telle erreur de montage, à contrario d’une erreur de conception, expliquerait pourquoi le véhicule Fregat a bien fonctionné 46 fois sans quasiment aucun échec depuis les années 2000.
Le rapport de la commission d’enquête retiendra-t-il une thèse plus que l’autre ? Ces conclusions pèseront forcément sur le partenariat spatial entre la Russie et l’Europe symbolisé par l’arrivée du lanceur Soyouz au Centre spatial guyanais de Kourou. Si une erreur grossière de montage et un laxisme des process de contrôle qualité étaient avérés sur un des éléments critiques du Soyouz, ce serait un coup dur pour la Russie. Cette fusée mythique affiche une fiabilité légendaire. Alors que la relative déliquescence qui frappe l’industrie spatiale russe s’est traduite par des échecs à répétition du lanceur Proton. La question de la fiabilité du partenaire russe serait ainsi posée et par la même celle de la pérennité du Soyouz en Guyane.
Usine nouvelle
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