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Le président Ortega marxiste devenu pragmatique

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  • Le président Ortega marxiste devenu pragmatique

    Si Bush ne doit pas être très heureux de revoir Ortega aux commandes du Nicaragua et d'ailleurs Bush avait annoncé à tout vents qu'il couperait toutes les aides au Nicaragua en cas de victoire d'Ortéga à la Présidentielle, la presse hispanique a beaucoup moins d'apréhension et estime qu'avec le temps Daniel Ortega certes toujours marxiste et avide de pouvoir est aussi devenu un homme pragmatique.
    N.B.: les résultats ne sont pas encore définitifs mais tout porte à penser qu'Ortega sera élu car il a déja obtenu 38,5 % des votes sur 62% des suffrages et c'est suffisant pour être élu dès le premier tour.

    ===

    L'ex-dirigeant marxiste Daniel Ortega revient au pouvoir en remportant l'élection présidentielle du 5 novembre. Le passé du leader sandiniste inquiète les Etats-Unis, mais la presse hispanique voit dans le futur président un homme pragmatique ayant renoncé à ses idéaux en échange du pouvoir.

    "Le monde a les yeux fixés sur le Nicaragua", titre La Prensa. Le premier quotidien nicaraguayen constate que non seulement des journaux des pays voisins – comme La Prensa Gráfica ou El Diario de Hoy au Salvador, La Nación au Costa Rica, La Prensa au Honduras –, mais aussi des titres espagnols ou étasuniens analysent le retour probable aux affaires de Daniel Ortega, "l'ex-dirigeant marxiste des années 1970 reconverti en leader pragmatique en quête de pouvoir", comme le définit le quotidien espagnol El País.

    La Prensa de Panamá note que "le sandiniste Daniel Ortega, qui a gouverné le Nicaragua voici vingt ans [de 1979 à 1990], en devant lutter contre une rébellion financée par les Etats-Unis, devrait remporter le scrutin présidentiel du dimanche 5 novembre, ce qui fera un allié de plus dans la région pour le président vénézuélien Hugo Chávez".

    En une, le quotidien nicaraguayen El Nuevo Diario donne les résultats de l'élection au fur et à mesure du décompte et, sous le titre "Résultat irréversible", annonce qu'après 61 % de bulletins dépouillés, Ortega est en tête avec plus de 40 % des suffrages, devant les 32,72 % de son rival, "le conservateur Eduardo Montealegre, un financier formé à Harvard et ouvertement soutenu par les Etats-Unis", comme le décrit The New York Times. Des élections que tous, à part la Maison-Blanche et les conservateurs nicaraguayens qu'elle soutient, reconnaissent comme démocratiques, "dans les limites de ce qu'est capable de faire un pays comme le Nicaragua", précise le journal local La Prensa.

    Le quotidien ajoute que le doute n'est cependant plus possible. "Si Ortega gagne, ce n'est pas grâce à la fraude mais bel et bien parce qu'il aura obtenu plus de suffrages que ses adversaires." L'ancien président américain Jimmy Carter, présent à Managua durant le scrutin, a d'ailleurs reconnu la légalité du processus, parlant d'"une des élections les plus transparentes dont il ait été témoin". Ortega devrait donc l'emporter avec environ 40 %, et 8 % de plus que son rival. Or, relève La Prensa, "il suffit de 35 % des voix et d'un écart de plus de 5 points pour être élu au premier tour".

    "Ce système est le fruit d'une réforme qu'Ortega a su imposer au Parti libéral constitutionnaliste d'Arnoldo Alemán quand celui-ci était son otage politique", ajoute le journal. Le quotidien espagnol El País raconte la genèse de cette réforme. "Alemán, président du Nicaragua [de 1997 à 2001], était sur la sellette pour sa corruption notoire, et son alliance avec les sandinistes lui avait permis de faire face. Il s'est alors trouvé obligé d'adopter la réforme voulue par Ortega, qui donnait à ce dernier la possibilité d'être élu après plusieurs tentatives infructueuses."

    Pour El País, cette manœuvre politique est digne du nouvel Ortega, "qui n'a rien à voir avec le leader révolutionnaire qui a fait vibrer la gauche durant la guerre civile des années 1980 au Nicaragua et a infligé une défaite de plus à des Etats-Unis désireux d'éliminer toute insoumission à leur pouvoir dans cette région. L'Ortega d'aujourd'hui, à plus de 60 ans, est bien plus soucieux de monter dans le dernier train du pouvoir que de mettre en place un programme réformateur de gauche. Malgré son amitié avec Hugo Chávez et Fidel Castro, Ortega invoque dans ses discours bien plus souvent Dieu que les icônes de la révolution."

    Autre preuve du pragmatisme politique du futur président nicaraguayen, "son colistier, Jaime Morales Carazo, est un banquier qui a autrefois lutté au sein des contras, la guérilla financée par les Etats-Unis et ennemi mortel des sandinistes". Enfin, dernière preuve de sa capacité actuelle à s'adapter à tout, "un parti sandiniste asservi à ses ambitions personnelles et méconnaissable a récemment voté en faveur de l'interdiction de l'avortement", afin de se concilier les bonnes grâces de l'Eglise dans un pays à 90 % catholique.

    Reste qu'Ortega aura fort à faire comme président. "La Maison-Blanche a d'ores et déjà annoncé qu'elle couperait court à toutes les aides au Nicaragua si Ortega était élu et qu'elle limiterait autant que possible l'envoi d'argent vers leur pays par les immigrés nicaraguayens travaillant aux Etats-Unis", relève The New York Times. "Des sommes évaluées à 860 millions de dollars, soit environ 16 % du produit intérieur brut (PIB) du Nicaragua", complète le quotidien nicaraguayen La Trinchera de la Noticia.

    Or le nouvel élu va devoir gouverner "sans majorité parlementaire – son parti, avec 29 députés, est le premier de l'Assemblée, mais il n'a pas la majorité absolue de 35 sièges plus un", signale El Nuevo Diario. "Le Nicaragua est le pays le plus pauvre de la zone après Haïti, et 70 % de ses 5 millions d'habitants vivent avec moins de 2 euros par jour", constate El País. Et pour ceux qui craindraient pour la démocratie dans le pays, La Prensa rappelle à propos qu'"Ortega a gagné dans les urnes le droit de gouverner et ce droit doit être respecté. Les sandinistes ne pourront abolir ni les institutions ni la Constitution. Et s'ils ne sont pas parvenus à tuer la liberté à l'époque de leur sanglante dictature, ils ne sauraient le faire dans un cadre démocratique constitutionnel."

    Par le courrier international

  • #2
    Or le nouvel élu va devoir gouverner "sans majorité parlementaire – son parti, avec 29 députés, est le premier de l'Assemblée, mais il n'a pas la majorité absolue de 35 sièges plus un", signale El Nuevo Diario.

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    FINI LE TEMPS DU PARTI UNIQUE TELEGUIDE A PARTIR DE MOSCOU DE L'EX URSS.

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    • #3
      Oui, mais un coalition qui contient des Sandinistes, tu les colles aux ministères clés, et tu laisses les miettes aux Libéraux. Point Barre.

      Hasta La Victoria Siempre.
      Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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      • #4
        Hasta La Victoria Siempre.
        je veux bien savoir de quelle victoire tu parles
        On nous rabache cette phrase depuis des lustres je n'ai vu que des pays sous développé qui la rabache encore

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        • #5
          On nous rabache cette phrase depuis des lustres je n'ai vu que des pays sous développé qui la rabache encore
          Quasard,

          La signification pour ta culture generale, ce serait Toujours jusqu'a la victoire. C'est triste de voir des gens s'acharner contre le Marxisme comme si cette ideologie etait responsable a elle seule du malheur des peuples, comme si Marx avait imagine lui meme la tyrannie Stalinienne, les goulags, le printemps de Prague, la revolution culturelle, ou la bombe nucleaire.

          Il suffit de replacer ce penseur dans son contexte, pour voir tout ce qu'il a changer pour des gens comme toi comme moi.

          Cuba, ou cette phrase est tres employee comme d'autres slogans revolutionnaires peuvent sembles desuhets aujourd'hui. Mais il faut s'imaginer l'exploitation vecue par les cubains sous Batista et l'influence americaine. Quand tu entend des gens repeter ca, c'est encore une victoire d'un certaine dignite sur le mercantilisme, et le sous-developpement des esprits.
          Ne croyez pas avoir etouffe la Casbah, Ne croyez pas batir sur nos depouilles votre nouveau monde.(Kateb Yacine)

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