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La poussière de bois, un cancérigène méconnu

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  • La poussière de bois, un cancérigène méconnu

    La mécanisation du travail du bois et l'utilisation de plus en plus fréquente de panneaux agglomérés aggravent les risques.

    LE GROUPE 1 des cancérigènes pour l'homme rassemble toutes les substances dont plusieurs études ont montré qu'elles peuvent provoquer des tumeurs. Dans cette liste définie et tenue à jour par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), on trouve notamment l'amiante, le benzène, l'arsenic, le formaldéhyde, le gaz moutarde, l'iode 131, le radon, etc. Mais, dans la catégorie « mélanges », on y trouve aussi les poussières de bois en compagnie des goudrons de houille et de la suie.

    Ce classement décidé en 1995 a mis en branle de nouvelles études. C'est ainsi que l'institut finlandais d'hygiène du travail (FIOH) et l'Institut national de recherche pour la sécurité au travail (INRS) ont lancé une enquête européenne sur l'exposition aux poussières de bois des travailleurs de l'UE. Un colloque organisé récemment à Strasbourg par l'INRS a livré les premiers résultats de cette étude (Woodrisk). Il a permis aussi de faire un tour d'horizon des informations en matière de toxicologie, d'évaluation des risques et des moyens de prévention.

    Les poussières de bois sont à l'origine du deuxième cas de cancer professionnel reconnu en France, juste après l'amiante. « Mais il y a peut-être des professions qui passent à travers les mailles du filet », reconnaît toutefois Raymond Vincent, de l'INRS. Les poussières de bois peuvent aussi être à l'origine d'irritations pulmonaires, voire d'asthme.

    Les dangers de l'inhalation de la poussière de bois ont été soupçonnés très tôt, dès le XVIIIe siècle. Mais la mécanisation et l'industrialisation ont changé la nature du risque. En effet, une ponceuse ou une défonceuse à commande numérique qui creuse et sculpte le bois à grande vitesse produit beaucoup plus de poussières fines que les outils traditionnels. Quand, en plus, il ne s'agit pas de bois proprement dit mais de panneaux de bois aggloméré contenant du formaldéhyde (cancérigène lui aussi), on comprend que l'inhalation de poussières dans des ateliers, des chantiers ou des magasins mal ventilés puisse poser un réel problème sanitaire. Pour ceux qui travaillent directement le bois ou passent de longues heures dans des locaux empoussiérés.

    La limite européenne fixée à 5 mg/m³ a été renforcée par la France à 1 mg/m³ lors de la transcription de la directive en juillet 2005, comme aux États-Unis. Les enquêtes montrent qu'actuellement, 60 % des situations de travail dépassent cette nouvelle norme et que 20 % dépassent la norme européenne. « Il y a beaucoup de progrès à faire », souligne Raymond Vincent.

    Le masque, pire des solutions

    En matière de prévention, les améliorations consistent surtout à installer des capteurs de poussières à la sortie des appareils. À défaut de pouvoir le faire quand on se trouve sur un chantier ou que le travailleur utilise une machine mobile, il est essentiel de bien aérer et ventiler la pièce dans laquelle on travaille. « Le port d'un masque est la pire des solutions », déclare sans hésiter le chercheur. En effet, celui-ci peut être totalement inefficace ou devenir rapidement défectueux.

    On est loin de tout savoir sur les effets des poussières de bois. On ne sait rien, par exemple, sur les conséquences de l'inhalation de poussières de bois contenant des produits chimiques nouveaux comme des résines thermodurcissables. De même, l'étude Woodrisk a confirmé le fait que les poussières de bois durs comme le chêne, abondamment utilisé en France, en Espagne et en Italie sont statistiquement plus nocives que celles des résineux plus fréquemment utilisés en Allemagne et en Scandinavie. Mais cette différence reste aujourd'hui encore une énigme.

    Par le figaro

  • #2
    Les poussières de bois, 2e agent cancérigène après l'amiante, seraient responsables de 28 à 37% des cancers masculins du nez et des sinus. Près de 200.000 travailleurs y sont exposés tous les jours. Chez les ébénistes et les menuisiers, le risque de cancer du nez et des sinus est 40 fois plus élevé.


    d'après l'ARC

    important :

    Cancers professionnels : le suivi post-professionnel


    Depuis 1995, la réglementation prévoit que les personnes ayant travaillé au contact de substances à risque (poussières de bois, benzène, amiante…) peuvent bénéficier d'un suivi post-professionnel qui peut être totalement pris en charge par la Sécurité sociale

    Par exemple : après de nombreuses années d'exposition aux poussières de bois, on recommande aux ébénistes et menuisiers une surveillance particulière (avec parfois un scanner) pour dépister le plus tôt possible une éventuelle tumeur naso-sinusienne. De même, on conseille aux personnes qui ont été en contact avec du benzène (autrefois contenu dans des colles, des vernis…), d'effectuer régulièrement des analyses de sang, etc.
    Les consultations et les examens du suivi post-professionnel peuvent être totalement pris en charge par la Sécurité sociale .
    n'hésitez pas à le faire savoir autour de vous ..

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