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Ebola: celui qui a découvert le virus craint le pire

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  • Ebola: celui qui a découvert le virus craint le pire

    Peter Piot, qui a co-découvert le virus Ebola en 1976 en République démocratique du Congo (RDC), n'avait "jamais imaginé qu'une situation aussi calamiteuse puisse arriver un jour".

    "Il faut que cela soit clair pour tout le monde : ce n'est plus une épidémie. C'est une catastrophe humanitaire", souligne Peter Piot. Le secrétaire général adjoint des Nations unies, dans une longue interview accordée au Guardian, tire la sonnette d'alarme. Il accuse l'OMS, qui a tardé à réagir, et les hôpitaux africains, qui n'ont pas respecté les règles d'hygiène. Fataliste, il évoque aussi les systèmes de santé défaillants des pays touchés (Guinée, Nigeria, Liberia ou Sierra Leone) : "les longues guerres civiles ont fait fuir les médecins. Au Liberia, par exemple, il n'en restait que 51 en 2010. Et depuis, la plupart d'entre eux sont morts à cause du virus."

    "Un très gros ver"

    Lorsque le baron belge a identifié le virus Ebola, dont l'image ressemblait à un "ver, très gros et très long", ce dernier ne ravageait que les campagnes. Mais aujourd'hui, il a atteint les villes. Ce qui préoccupe particulièrement Peter Piot : "Si la fièvre hémorragique venait à se répandre dans des mégalopoles aussi grandes que Lagos ou Port Harcourt, ce serait une catastrophe inimaginable. Dans ces villes où il y a d'immenses bidonvilles, il est pratiquement impossible de retrouver ceux qui ont été ou pu être en contact avec des personnes malades".

    Dans l'entrevue donnée au Guardian, Peter Piot lance un appel à la communauté internationale : "J'ai toujours été un éternel optimiste mais je pense que désormais nous n'avons pas d'autres choix que de tout tenter, je dis bien tout. (...) Cela apparaît évident pour tout le monde qu'il ne s'agit plus d'une épidémie mais bien d'une catastrophe humanitaire. Nous n'avons pas seulement besoin de personnel de santé mais aussi d'une excellente logistique, de camions, de jeeps et de denrées alimentaires. Une telle épidémie peut déstabiliser des régions entières. (...) Je n'avais jamais imaginé qu'une situation aussi calamiteuse puisse arriver un jour".

    Si l'Asie est contaminée...

    Pour celui qui est depuis 1995 le directeur exécutif de l'Onusida, c'est toute l'Afrique qui est en danger car le virus mute en permanence dans un continent qui n'est pas préparé à ce combat. Au contraire de l'Europe ou de l'Amérique du Nord, qui seront frappées par Ebola, mais où "l'épidémie serait rapidement mise sous contrôle", assure Peter Piot. En revanche, il est "plus préoccupé par les nombreuses personnes venant d'Inde et travaillant dans le commerce ou l'industrie en Afrique de l'Ouest. Il suffirait qu'un seul d'entre eux soit infecté et se rende en Inde au cours de la période d'incubation du virus puis, une fois malade, se rende dans un hôpital public"... Un scénario "apocalyptique". (6Medias)
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.
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