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Commémoration du 57e anniversaire de la mort du Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe

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    Commémoration du 57e anniversaire de la mort du Chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe : Des jardins de Miliana au cœur de La Casbah

    Le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied de la stèle, suivi de la lecture de la Fatiha à la mémoire du chahid Ali Ammar dit Ali La Pointe, s’est déroulé, hier à Miliana. Une cérémonie officielle présidée par le wali d’Aïn Defla accompagné des élus locaux et nationaux, des représentants de l’Organisation nationale des moudjahidine et des enfants de chouhada.

    Ali La Pointe est toujours présent à Miliana, vêtu de sa kachabia, à l’entrée d’un porche représentant une maisonnette de la Casbah d’Alger. La stèle érigée en sa mémoire dans la placette est toujours là, face au muret de pierre qui serpente sur lequel, enfant alors, il y faisait des acrobaties sur son vélo, se jouant de la peur et du vertige et du vide en contrebas. C’est là que se trouve la Pointe des blagueurs. En a-t-il tiré son nom de guerre, Ali La Pointe ou était-ce en référence au quartier de la Pointe Pescade où il a vécu un certain temps et où il malmenait les sacs de boxe dans une salle de boxe.

    A Miliana, les anciens soutiennent mordicus que c’est par rapport à la Pointe des blagueurs, alors que d’anciens fidais de la zone autonome d’Alger venus à Miliana l’année dernière pour commémorer l’anniversaire de sa mort, eux soutiennent eux le contraire. Toujours est-il que l’unanimité se fait quant à son courage hors pair, et son engagement sans faille au service de la Révolution aussitôt imprégné de ses idéaux et «éduqué» politiquement alors qu’il purgeait une peine de prison juste après le déclenchement de la Révolution.

    Ali Ammar a vécu pauvrement son enfance, il est né le 14 mai 1930 au quartier d’El-Annassers à Miliana. Un quartier arabe en contrebas de la ville de Miliana, une maisonnette enfouie dans une dense végétation. Son défunt frère, Mohamed nous avait fait de son vivant une visite guidée. Une demeure historique ou nombre de moudjahidines de la région y avait trouvé refuge, un lit et un repas chaud. Et vous y trouverez un immense arbre, un Caroubier qui trône toujours. C’était là que les deux frères se cachaient attendant que le quinquet soit éteint pour pouvoir se glisser dans leur lit et échapper à la fessée du père. Les temps étaient durs, et chaque bras valide se devait de participer, d’aider à la pitance quotidienne.

    De Miliana, Ali Ammar se retrouve à Alger. Le quartier arabe, la Casbah l’accueille. Il s’y fait rapidement une réputation de dur, frayant dans la marge. Avant même de purger complètement sa peine, il s’évade et rejoint la Casbah où il ne tarde pas à être récupéré et enrôlé dès octobre 1955 dans les commandos des Fidayinnes de la zone autonome d’Alger sous la férule de Yacef Sâadi. Ses hauts faits d’armes ont soulevé l’ire des responsables politico-militaires de l’occupant colonialiste, les parachutistes remplacent au pied levé les policiers et cernent la Casbah. Ali La Pointe dissimulé dans une cache au 5 rue des Abderames en compagnie de Hassiba Ben-Bouali, Yacef Omar dit Petit Omar et Mahmoud Bouhamidi, ils refusent de se rendre. La bâtisse est soufflée au plastic. C’était le 8 Octobre 1957. Ali Ammar dit Ali La Pointe n’avait que 27 ans.

    A. M. A.

    El Moudjahid 9/10/2014
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