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Onze membres d'une famille partis faire le djihad

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  • Onze membres d'une famille partis faire le djihad

    C'est sur les réseaux sociaux ou par un petit mot qu'ils ont appris le départ de leurs proches pour la Syrie. Onze membres d'une même famille --dont quatre enfants-- ont quitté la France pour aller, semble-t-il, faire le djihad. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire. Le point sur l'affaire.

    Quand sont-ils partis?

    La famille, originaire de Nice, a été aperçue pour la dernière fois "en fin de semaine dernière", a indiqué la préfecture des Alpes-Maritimes. L'alerte a été donnée par le père d'une des djihadistes. Sur Facebook, sa fille Andréa et son gendre Oussama se vantent d'être arrivés en Turquie et de chercher à rejoindre la Syrie. "Ne vous inquiétez pas. Acceptez ma décision. Tout va bien, je suis dans une superbe région...", écrit la jeune femme de 27 ans qui s'est convertie quelques années auparavant. Et d'ajouter: "Les femmes ne reviennent jamais ! Alors, j'ai peur."

    Pour en avoir le coeur net, il se rend à Nice où réside la famille. "Mardi, je suis allé chercher mes petits-enfants à l'école Saint-Philippe, à Nice. On m'a alors indiqué qu'ils étaient partis en Tunisie --d'où est originaire leur père-- en raison d'un décès familial. J'ai appelé son cousin. Personne n'était mort, bien sûr", confie-t-il à Nice Matin. Un proche se rend alors à leur domicile: la porte est ouverte mais les lieux ont visiblement été désertés. Les meubles ont été vendus --vraisemblablement pour financer le voyage-- et aucune trace de la famille. "Elle a laissé un mot à sa meilleure amie.'Je ne devais pas partir, mais devant Allah, je n'ai pas pu reculer'."

    Une enquête a immédiatement été ouverte pour "disparition inquiétante" par la sûreté départementale avant d'être requalifiée par le Parquet de Paris en "associations de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", assure Europe 1, qui a révélé l'information. Les services de renseignements ignorent à l'heure actuelle si la famille est parvenue à rejoindre le front syrien.

    Qui sont-ils?

    Il s'agit de onze membres d'une même famille: une femme d'une cinquantaine d'années, ses trois enfants et leurs conjoints et quatre enfants, âgés de 7 ans à 6 mois. "Je savais que la religion tenait une place importante, mais à ce point. Toute ma famille a disparu. Et j'ai peur", confie, effondré, Reda, le mari de la grand-mère. Sa femme, ses filles jumelles et son fils se seraient radicalisés au moment de l'affaire Merah, révèle Europe 1. Les conjoints de ses enfants se sont tous convertis.

    "Andrea s'était convertie, se souvient le père de la jeune femme. Je voyais que la religion prenait de plus en plus de place. J'aurais peut-être dû réagir." Il confie son effroi lorsqu'il a vu, à Noël, le drapeau de l'organisation Etat Islamique accroché dans le salon. Ou quand son petit-fils, âgé de 7 ans, lui a dit qu'il voulait devenir djihadiste.
    Nice, un important foyer de départ

    Nice, qui abrite le premier aéroport de province, a été le théâtre de plusieurs arrestations ces derniers mois de jeunes de retour de Syrie ou en partance pour la Turquie. Le maire de la ville, Christian Estrosi, estime qu'une centaine de personnes de la région niçoise ont été embrigadées dans des réseaux djihadistes depuis le début de l'année. L'un des principaux "recruteurs", Omar Diaby, toujours présent en Syrie, est notamment originaire de la région, rappelle Europe 1.

    Plus de 70 enquêtes ont été ouvertes depuis le début de l'année sur des filières syriennes. Au total, un millier de Français sont impliqués, selon le Premier ministre Manuel Valls, qui estime à près de 580 le nombre de personnes combattant ou ayant combattu pour le jihad en Syrie.
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