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Patrick Modiano: prix nobel de littérature 2014

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  • Patrick Modiano: prix nobel de littérature 2014

    Patrick Modiano ajoute un Nobel à son « Pedigree »


    Le Monde.fr | 09.10.2014 à 14h33 • Mis à jour le 09.10.2014 à 15h39 |



    Voilà une ligne qu’il ne pensait sans doute guère ajouter à son Pedigree (2005) – titre de l’un de ses plus beaux livres, dans lequel il revient sur les vingt premières années de sa vie. Patrick Modiano est le quinzième écrivain français distingué par le prix Nobel de littérature. « Pour l’art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l’Occupation », a précisé l’Académie suédoise, dans un communiqué diffusé jeudi 9 octobre, à la mi-journée.
    Quand l'éditeur Antoine Gallimard a appelé l’intéressé pour le féliciter, l'écrivain était « très heureux », mais il a répondu avec « sa modestie coutumière » qu’il trouvait cela « bizarre » a raconté la maison d’édition.

    L’Occupation, c’est le contexte dans lequel se sont rencontrés ses parents. Une mère flamande, « jolie fille au cœur sec », écrira son fils ; un père juif, Albert Modiano (« J’écris “juif”, en ignorant ce que le mot signifiait vraiment pour mon père et parce qu’il était mentionné à l’époque sur les cartes d’identité »), aux fréquentations et activités louches, pratiquant, sous une fausse identité, le marché noir pendant la guerre.

    Leur fils aîné, Patrick, naît en 1945 ; suivi en 1947 par Rudy, qui mourra dix ans plus tard. C’est à ce cadet que Patrick Modiano, au sortir d’une adolescence empreinte de solitude, entre fugues du pensionnat et errances dans les rues de Paris, dédiera son premier livre, La Place de l’Etoile (Gallimard, 1968), dont il estime que la publication constitue son véritable acte de naissance. Le livre vaut au jeune homme, protégé de Raymond Queneau, d’être immédiatement remarqué et célébré pour son talent – plus rageur dans ce livre sur l’Occupation qu’il ne le sera par la suite. Les Boulevards de la ceinture (1972) lui vaut le grand prix de l’Académie française, Rue des boutiques obscures (1978), le prix Goncourt, et l’ensemble de son œuvre, le grand prix national des lettres, en 1996.

    Patrick Modiano. | AP/CATHERINE HELIEEn exergue de Villa triste (1975), Patrick Modiano inscrira ce vers de Dylan Thomas : « Qui es-tu, toi, voyeur d’ombres ? » Comme s’il s’adressait la question à lui-même, lui dont l’œuvre est pleine de fantômes et de pénombre, de silhouettes entraperçues et de souvenirs flous, lui qui écrira dans Dora Bruder (1997), extraordinaire enquête sur une jeune fille juive disparue dans le Paris de l’Occupation : « Beaucoup d’amis que je n’ai pas connus ont disparu en 1945, l’année de ma naissance. » Il dira aussi qu’il a « toujours l’impression d’être une plante née du fumier de l’Occupation ».

    Ses livres ont très tôt fait de Patrick Modiano une figure majeure de la littérature française. Il y a ces déambulations dans les rues de Paris, ces atmosphères crépusculaires, ces enquêtes qui n’en sont pas, qui tournent court, et ces personnages que l’on peut reconnaître d’un livre à l’autre – Patrick Modiano professe que le matériau biographique n’a d’intérêt que s’il est « vaporisé dans l’imaginaire ». Et puis, surtout, la beauté et la fluidité de sa phrase. Il y a aussi le personnage public, qui éveille immédiatement l’affection du public, avec ses phrases hésitantes, pleines de « C’est bizarre » et de points de suspension que laisse traîner sa belle voix basse et cendreuse. Son dernier livre, Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier, hanté par ses thèmes de prédilection, paru le 2 octobre, était un succès de librairie avant même l’annonce du Nobel.

  • #2
    Bizarre !

    Modiano nobélisé, c’est bizarre ! Bizarre !
    Lire Modiano, c’est comment dire, c’est comme ne pas lire, tellement c’est creux.
    Les auteurs français n’ont pas grand-chose à dire mais curieusement ils gagnent en dissertant sur l’histoire pour beaucoup d’autres sur les états d’âme ou encore comme Modiano sur la mémoire. Cet auteur ne fait que ça : parler de l’occupation allemande de la France ( qu’il n’a pas connue) et du sort des juifs ( son père est juif). Bref, je n’ai jamais été contre un prix Nobel comme celui-ci.
    C’est choquant quand on sait qu’on a préféré l’inepte Modiano à un Ismail Kadare l’Albanais ou Haruki Murakami le Japonais, tout deux quasiment égal à Alexandre Soljenitsyne

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    • #3
      Les Anglo-saxons n'ont pas du tout apprécié ce choix, à en juger par les articles qu'on peut lire dans la presse. Ainsi, le New York Times, par exemple, accuse le comité du Nobel d'eurocentrisme. Le Guardian, lui, crie au scandale et ne comprend pas qu'un auteur, talentueux et best seller à la fois, comme Philip Roth soit laissé sur le banc de touche...
      كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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      • #4
        Bonjour Bachi

        Lire Modiano, c’est comment dire, c’est comme ne pas lire, tellement c’est creux.
        Tu as probablement raison!

        On dit aussi qu'il a écrit la même histoire ou le même livre pendant 45 ans, même lui il était consterné par la nouvelle, ce n'est pas étonnant puisque les favoris dans les milieux du pris Nobel étaient le japonais Haruki Murakami ( je que j’apprécie pour sa créativité ) ou le kényan Ngugi wa Thiong'o.
        Personnellement, Modiano est un illustre inconnu. Je n'ai jamais entendu parlé de cet écrivain, quoique je ne sois pas une référence dans le domaine, mais je ne suis pas la seule a penser ainsi. C'est vrai que c'est bizarre cette attribution du pris Nobel.
        البعره تدل على البعير

        Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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