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Quand le savoir se diffuse sur de nouveaux supports autres que le Papier…Ou le e-Book

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  • Quand le savoir se diffuse sur de nouveaux supports autres que le Papier…Ou le e-Book

    "Le e-book est-il le futur du livre ? Le e-book est-il encore un livre ? L’expression ‘‘livre numérique’’ a-t-elle un sens ? Le livre traditionnel a-t-il encore un avenir ? Du livre objet, on est passé au livre-bibliothèque, au livre interactif, au livre au réseau, au livre multimédia. La dématérialisation du texte, sa dissémination sur les supports les plus variés et la convergence des différents médias laissent deviner que, si le livre a un passé, le texte, quant à lui, a un avenir dont le e-book n’est qu’une des figures possibles" avait declaré un universitaire.

    Reste que feuilleter un livre,ce bonheur n’a pas d’égale… le livre virera encore pour longtemps.

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    Parmi les 668 maisons d’édition qui participent au 11ème Salon international du livre d’Alger (SILA), il s’en trouve qui exposent dans de petits stands, et pour cause ! Le livre est vendu sur un autre support que le traditionnel papier : le CD, le DVD et le VCD. Mais l’usage de ce support étant relativement récent en Algérie, les seules écrits proposés sont ceux religieux, principalement. Mais contrairement aux autres stands, les espaces exposant ces «nouveautés», sont visités surtout par les jeunes, qui sont plus branchés high-tech et à la page en ce qui concerne les nouvelles technologies de communication.

    Au stand de Media-disk, un éditeur d’Oran, le responsable, jeune, nous dira que la boîte spécialisée dans l’édition sur CD et autres supports du genre a une filiale, Media-soft qui a investi le créneau du religieux, l’éducatif et les jeux. «Ce créneau, comme toute la branche d’ailleurs, connaît un boom remarquable. C’est notre troisième participation au Salon, et je peux vous dire qu’en trois ans, le nombre de clients visitant notre stand a beaucoup augmenté», affirme le responsable du stand dont une partie est réservée au livre religieux alors que la deuxième moitié est occupée par les CD, DVD et VCD éducatifs et de jeux. «Le produit se vend bien, surtout que les prix sont très abordables. Le CD est vendu à 50 dinars, le DVD à 70 dinars alors que le CD play-station est, lui, cédé à 100 dinars. A titre d’exemple, un coffret de CD du Coran est vendu à 80 dinars. Comme vous pouvez le constater, c’est à la portée des bourses des jeunes, qui sont d’ailleurs au courant de toutes les nouveautés», ajoutera le responsable qui précisera que le stand reçoit également la visite des parents, désormais obligés de se mettre au diapason. Quant à de quelconques problèmes ou difficultés qu’il aurait eus avec les organisateurs pour exposer ces nouveaux supports, c’est un «non» catégorique que nous avons en réponse : «Ni cette fois ni durant les précédents Salons, ils ne nous ont posé de problèmes», affirme-t-il.
    Il n’y a d’ailleurs aucune raison pour qu’ils le fassent, n’en déplaise à ceux qui s’obstinent à voir dans la généralisation de l’usage de ces nouveaux supports un danger ! Tout le monde connaît aujourd’hui la place et l’importance des nouvelles technologies aussi bien dans l’édition qu’ailleurs. Le marché du CD et ses différentes déclinaisons a beaucoup évolué tant en termes de qualité du produit qu’en termes de volume des ventes. Evidemment, c’est la musique et les jeux qui ont permis la socialisation de ces nouveaux supports et la généralisation de leur usage. La voie ouverte, il ne restait plus qu’à la suivre jusqu’à l’écrit. Ce que des éditeurs ont fait. A côté de Media-disk, mitoyen, le stand des éditions El Wafa de Sétif qui ont investi le même créneau présente les mêmes produits. Amar Aribi, le manager général de la société qui en est, elle aussi, à sa troisième participation au SILA, tient le même discours que son voisin d’Oran. «Il y a de plus en plus de gens qui utilisent ce support. Nous avons remarqué depuis notre première participation au Salon une nette évolution du taux de fréquentation de notre stand, et, par-delà, d’intéressement au produit que nous proposons», dira M. Aribi. Même question pour l’accueil réservé par les organisateurs du Salon, même réponse : «Aucun problème.»
    Pourquoi y en aurait-il ? Ce qui est proposé sur CD ne diffère en rien de ce qui est sur papier. Le problème n’est pas le support mais ce qu’il porte. Et à partir du moment où l’éditeur respecte le règlement du Salon, il n’y a aucune raison qu’on lui interdise d’exposer son produit. Bien au contraire, on devrait encourager les initiatives allant dans ce sens. Car s’y opposer serait vouloir arrêter la marche du temps, aller à contresens de l’évolution et du progrès, quand bien même ce développement serait discutable. «Le e-book est-il le futur du livre ? Le e-book est-il encore un livre ? L’expression ‘‘livre numérique’’ a-t-elle un sens ? Le livre traditionnel a-t-il encore un avenir ? Du livre objet, on est passé au livre-bibliothèque, au livre interactif, au livre au réseau, au livre multimédia.
    La dématérialisation du texte, sa dissémination sur les supports les plus variés et la convergence des différents médias laissent deviner que, si le livre a un passé, le texte, quant à lui, a un avenir dont le e-book n’est qu’une des figures possibles», écrit fort à propos Jean Clément qui enseigne à l’université de Paris-VIII, où il anime des ateliers d’écriture hypermédia et qui a travaillé sur la théorie et l’histoire de l’hypertexte. C’est aussi au vu de l’évolution que connaît le support d’écriture que la ministre française de la Culture, Catherine Trautmann, a décidé, en 1998, d’installer une commission sur le «livre numérique» dont les objectifs étaient d’«aider le gouvernement à mieux cerner les enjeux de cette nouvelle donne de la circulation des idées et des textes, non seulement sur le plan économique et juridique, mais aussi dans une perspective culturelle et socio-culturelle».
    L’Algérie devrait, elle aussi, songer à engager une réflexion sur l’avenir numérique du texte et du livre, la portée culturelle de l’hypertexte, le rôle des éditeurs, le prix unique du livre, l’évolution des bibliothèques… et toutes ces problématiques qui, analysées et résolues, aideraient l’Algérie à s’inscrire dans le XXIe siècle en ayant les moyens de relever les défis qu’il pose.

    - La Tribune
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