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Ched med
par El-Guellil
Je sais qu'un jour viendra où mon corps, recouvert d'un drap blanc, soigneusement tiré aux quatre coins du lit, restera immobile sur un lit d'hôpital, parmi la rumeur des vivants et les affres des mourants. À un moment donné, un médecin constatera que mon cerveau a cessé de fonctionner et, qu'à tous les égards, la vie m'a quitté.
Quand cela arrivera, n'essayez pas de me maintenir, artificiellement, en vie au moyen d'un appareil. Et ne parlez pas de mon « lit de mort » . Dites plutôt «lit de vie » et laissez emporter mon corps pour qu'il serve à donner, à d'autres, une vie plus riche... Qu'on donne mes yeux à celui qui n'a jamais vu le lever du soleil, le visage d'un bébé ou l'amour dans le regard d'une femme... qu'on donne mon coeur à celui dont le coeur n'a été qu'une cause permanente de souffrance... Donnez mes reins à celui qui doit recourir, de semaine en semaine, au rein artificiel... Prenez mes os, mes muscles, tous les nerfs et les tissus de mon corps et trouvez le moyen, grâce à eux, de faire marcher un enfant paralysé... Qu'on explore tous les recoins de mon cerveau. Qu'on en prenne la matière s'il le faut, afin qu'un jour un jeune garçon, privé de la parole soit capable de crier sa joie et qu'une petite fille sourde puisse entendre la pluie battre contre les vitres...
S'il faut mettre quelque chose en terre, que ce soit mes fautes, mes faiblesses et tous mes préjugés à l'encontre de mes semblables. Et si par hasard vous désirez conserver mon souvenir, faites-le en aidant, d'un mot ou d'un geste, quelqu'un qui en aura besoin.
Dans notre monde, il y a deux sortes de gens : ceux qui prennent et ceux qui donnent. Les premiers mangent mieux, les seconds dorment mieux. Voilà ce que j'ai retenu de l'écrit d'un donneur anonyme. Je vous le transmets…
par El-Guellil
Le Quotidien d'Oran
par El-Guellil
Je sais qu'un jour viendra où mon corps, recouvert d'un drap blanc, soigneusement tiré aux quatre coins du lit, restera immobile sur un lit d'hôpital, parmi la rumeur des vivants et les affres des mourants. À un moment donné, un médecin constatera que mon cerveau a cessé de fonctionner et, qu'à tous les égards, la vie m'a quitté.
Quand cela arrivera, n'essayez pas de me maintenir, artificiellement, en vie au moyen d'un appareil. Et ne parlez pas de mon « lit de mort » . Dites plutôt «lit de vie » et laissez emporter mon corps pour qu'il serve à donner, à d'autres, une vie plus riche... Qu'on donne mes yeux à celui qui n'a jamais vu le lever du soleil, le visage d'un bébé ou l'amour dans le regard d'une femme... qu'on donne mon coeur à celui dont le coeur n'a été qu'une cause permanente de souffrance... Donnez mes reins à celui qui doit recourir, de semaine en semaine, au rein artificiel... Prenez mes os, mes muscles, tous les nerfs et les tissus de mon corps et trouvez le moyen, grâce à eux, de faire marcher un enfant paralysé... Qu'on explore tous les recoins de mon cerveau. Qu'on en prenne la matière s'il le faut, afin qu'un jour un jeune garçon, privé de la parole soit capable de crier sa joie et qu'une petite fille sourde puisse entendre la pluie battre contre les vitres...
S'il faut mettre quelque chose en terre, que ce soit mes fautes, mes faiblesses et tous mes préjugés à l'encontre de mes semblables. Et si par hasard vous désirez conserver mon souvenir, faites-le en aidant, d'un mot ou d'un geste, quelqu'un qui en aura besoin.
Dans notre monde, il y a deux sortes de gens : ceux qui prennent et ceux qui donnent. Les premiers mangent mieux, les seconds dorment mieux. Voilà ce que j'ai retenu de l'écrit d'un donneur anonyme. Je vous le transmets…
par El-Guellil
Le Quotidien d'Oran
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