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Malgré la montée des pays émergents :Le FMI peine à se réformer

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  • Malgré la montée des pays émergents :Le FMI peine à se réformer

    Le Fonds monétaire international (FMI), souvent considéré comment le gendarme de l’économie mondiale, semble avoir, lui, toutes les peines du monde à se réformer pour s’adapter au rôle prépondérant, que tiennent désormais les pays émergents sur l’échiquier mondial.


    Réunie depuis hier en assemblée générale à Washington (USA), l’institution de Bretton Woods ne semble, en effet, pas prête à faire passer sa fameuse révision des quotes-parts pour mieux refléter le poids des pays émergents au sein de ses instances, dont surtout la Chine.
    Adopté en 2010, ce projet de refonte prévoit un doublement des ressources permanentes du Fonds, mais aussi et surtout un rééquilibrage de sa gouvernance au profit des pays émergents, via une révision des quotes-parts attribuées à chaque membre, en fonction de sa position dans l’économie mondiale.

    Des quotes-parts qui déterminent à la fois les montants respectifs de ressources financières à fournir au Fonds, le nombre de droits de vote attribués et le montant de l’aide financière pouvant être obtenue en cas de besoin. Rendue nécessaire par l’émergence de nouvelles puissances économiques mondiales, cette vaste réforme, rapportait hier l’AFP, continue de butter sur l’abstention des Etats-Unis, dont la majorité républicaine du Congrès bloque ainsi la mise en œuvre effective, malgré le soutient de l’Administration Obama. Avant-hier à Washington, rapportait encore l’AFP, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, est allée jusqu’à proposer une «danse du ventre» pour convaincre les parlementaires américains de ratifier une réforme de l’institution donnant plus de poids aux pays émergents.

    «Je ferais une danse du ventre s’il faut aller jusque-là pour convaincre les Etats-Unis de ratifier cette réforme», a-t-elle ainsi lancé lors d’une table ronde organisée en marge de l’assemblée générale du FMI et de la Banque mondiale. «Les changements de la gouvernance seraient faciles à enclencher et à approfondir si les Etats-Unis étaient désireux de ratifier une réforme qu’ils avaient fortement défendue en 2010», a signifié la patronne du FMI, précisant que «cela devait être fait en 2010 et c’est amplement dépassé».

    Alors qu’un pays comme la Chine est en passe de détrôner les Etats-Unis comme première puissance économique mondiale, sa part actuelle en droits de vote au sein du FMI reste à moins de 4%, soit à peine un peu plus que l’Italie — dont l’économie est pourtant cinq fois moins importante — et loin derrière les USA, qui bénéficient, eux, de 16,7% des droits de vote, ce qui leur confèrent un rôle unique au sein de l’institution. Le hic pour cette dernière est de se voir perdre toute crédibilité en restant autant déconnectée de la réalité économique mondiale.

    «La montée en puissance de la Chine et de l’Inde n’ont pas rendu les droits de vote alloués par le FMI inéquitables ou illégitimes, mais tout simplement ridicules», a déploré en ce sens à l’AFP Peter Doyle, ancien cadre démissionnaire du FMI. En juillet dernier, faut-il rappeler enfin, les pays émergents des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont décidé de réagir en créant leur propre fonds monétaire, comme un signe de défiance à l’endroit du système actuel de Bretton Woods, «déraisonnablement» dominé par les Américains et les Européens.

    El watan
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