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Quand le smartphone écrabouille les règles de politesse

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  • Quand le smartphone écrabouille les règles de politesse

    La génération Y, et plus largement la population sur-connectée en général, auraient-elles perdu le sens du savoir-vivre ?

    A l’ère numérique qui est la nôtre, notre plus fidèle compagnon, pour ne pas dire notre moitié, n’est autre que notre smartphone. Téléphone intelligent certes, mais qui ne rend pas toujours intelligent. Ce prolongement de nous-même implique des attitudes qui semblent renier les bases les plus élémentaires du savoir-vivre. En effet, le téléphone s’immisce partout. Rarement éteint, il se manifeste lors d’un tête à tête, lors d’une séance de cinéma, à l’église lors d’un mariage, à la caisse d’une boutique alors que vous êtes en train de payer, à un dîner. Au lieu de l’ignorer, le quidam se jette dessus, regarde qui est l’expéditeur d’un SMS ou d’un appel, quelle est la notification qui s’affiche, quand il ne textote pas sous la table…

    La relation qui unit l’usager à son téléphone a quelque chose d’exclusif. Si on va plus loin, de chronophage, de parasite et d'intrusif. À tel point que les utilisateurs semblent appréhender la vie à travers un écran, sans hésiter à ignorer la ou les personnes qui les accompagnent. Quand un smartphone se manifeste, rien de ces valeurs auxquelles nous croyons ne subsistent. Volatilisées en deux secondes, l’attention portée à l’autre, l’écoute, l’échange ou le bien-vivre ensemble. Des notions phares ces temps-ci, où le participatif sous toutes ses formes est érigé en valeur culte. En théorie, parce que dans la pratique, à peine un smartphone émet-il une micro-vibration, que toute l’attention se porte dessus au détriment de ce qui se passe dans la vie réelle.

    Le journaliste Théophane le Méné cite sur le site du Figaro, Jacques Ellul, sociologue et philosophe de son état. Ce dernier est l’auteur de Le bluff technologique, et avait annoncé avant que cela ne devienne une réalité cette vampirisation. En allant plus loin, le sociologue estime que nous nous sommes adaptés à une technologie de plus en plus subtile. Certes, on peut renvoyer que « cette technologie nous connecte en temps réel au reste du monde et contribue donc à nous épanouir », note Théophane le Méné. Pour autant, cette technologie omniprésente est en train de générer une nouvelle culture imposée par la technique. On en a déjà parlé, il existe des stages de « détoxe » numérique. Parce que ce qui se passe sous nos yeux, dans la vie réelle, est souvent beaucoup plus intéressant que ce qui défile sur un écran de smartphone. Rappelons-le.

    NTLO
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