Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les saisons vont-elles disparaître ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les saisons vont-elles disparaître ?

    "Il n'y a plus de saisons!" Cette phrase que nous utilisons lorsque les caprices de la météo nous prennent à rebrousse-poil risque fort de devenir plus qu'une figure de style, si l'on en croit l'étude publiée récemment par deux chercheurs qui se sont intéressés à l'évolution des températures autour du globe. Non pas aux températures moyennes, que tout le monde garde à l'oeil depuis que l'on a prononcé pour la première fois les mots "réchauffement climatique", mais aux variations de température, celles entre le jour et la nuit, entre l'été et l'hiver... Les températures qui produisent notamment... les saisons!

    Ces variations ont une importance capitale : elles peuvent par exemple signifier la survie d'insectes durant des périodes plus longues dans les régions non tropicales, avec comme conséquence de plus grands dommages aux cultures par les insectes nuisibles, ou encore la diffusion de maladies transmises par les moustiques, comme la malaria. De plus, dans nos régions tempérées, les plantes utilisent la température pour connaître la saison, c'est comme cela qu'elles savent que c'est le moment de produire des fleurs et des fruits. Si les cycles de températures deviennent plus extrêmes, ce sera plus difficile pour les plantes de se comporter en accord avec la saison. Elles pourraient produire des fleurs trop tôt, ou trop tard, et il y aurait des années où certains fruits ne seraient pas produits. Il pourrait également y avoir des changements dans le comportement des animaux migrateurs.

    George Wang, du département de biologie moléculaire du Max Planck Institute (Allemagne) et Michael Dillon, du département de zoologie et de physiologie de l'université du Wyoming (USA) ont voulu comprendre l'influence des variations de climat sur les êtres vivants, notamment le cycle de reproduction, l'hibernation, la floraison... Pour cela ils ont donc repris les données météorologiques depuis qu'elles ont commencé à être enregistrées, et ce n'est pas rien : plus d'un milliard de mesures de températures sur plus de 7900 stations météo, de 1926 à 2009. Et les deux scientifiques viennent de publier les résultats de leurs travaux dans la revue Nature Climate Change.

    Vers une extension des tropiques?

    Ces résultats montrent que depuis 1950, les températures minimum et maximum annuelles et journalières ont augmenté. Ces changements ont été plus dramatiques dans les zones les plus proches des pôles et loin des océans. "Dans ces endroits, des hivers plus chauds (c'est à dire une réduction de la différence entre été et hiver) et des jours plus chauds (plus grande différence entre le jour et la nuit) veulent dire que l'étendue des températures auxquelles les organismes vivants sont soumis pendant une période de quelques jours est plus proche de l'étendue des températures qu'ils connaissent pendant une année entière", explique George Wang.

    "Ces tendances sont plus fortes au Canada ou en Russie, mais elles se produisent également en Allemagne. Par exemple, à Wiesbaden, en 1992, la différence moyenne entre jour et nuit était de 1,2 degrés, alors que la différence moyenne entre l'été et l'hiver était de 24,8 degrés. En 2012, la différence jour-nuit était de 5,2 degrés alors que la différence été-hiver était de 18,9 degrés. La variation jour/nuit est donc plus proche de la variation annuelle. En comparaison, à Las Palmas, aux Canaries, où la différence jour/nuit est d'environ 4,3 degrés et la différence été/hiver est de 6,7 degrés, cela n'a pas beaucoup changé".

    La différence des températures jour/nuit était la plus basse aux pôles, intermédiaire sous les tropiques et relativement faible près de grandes étendues d'eau et à basse altitude. Les différences de températures annuelles en un même lieu, elles, étaient les plus basses aux tropiques et augmentaient en direction des pôles.

    Pour les zones qui avaient historiquement de faibles variations jour/nuit par rapport aux variations annuelles, ces dernières n'ont pas beaucoup changé dans les 30 à 40 dernières années, mais la variation jour/nuit, elle, a considérablement augmenté. Ce que cela veut dire? Si la variation annuelle est constante et que la variation jour/nuit augmente, les zones situées en-dehors des tropiques vont devenir plus tropicales. Pour mémoire, le climat tropical, c'est schématiquement deux saisons seulement : la saison sèche et la saison humide...

    Aucun endroit n'est épargné par le changement climatique

    "La plupart des gens sont inquiets à cause de la montée du niveau des mers, mais ont l'impression que cela ne les concernera pas s'ils ne vivent pas près des océans", explique George Wang. "Nous avons découvert que les endroits loin des océans auront les plus gros changements dans les variations de températures jour/nuit et saisonnières. Par conséquent, il n'y aura aucun endroit épargné par les effets du changement climatique, et cela aurait des conséquences sur les récoltes, sur les parasites, sur les maladies."

    Paradoxalement, ce serait donc ceux qui ont le plus à craindre l'élévation du niveau des océans qui seraient les moins touchés par cette autre conséquence du changement climatique.

    le nouvel obs

  • #2
    Oui les saisons disparaitrons (comme l'homme), pas, tout simplement, à cause de l'homme mais c'est la nature même de la composition de la matière qui compose et constitue le monde et l'univers, tout viellera et disparaitra (c'est ce que je penses)
    " C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attends jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

    Commentaire

    Chargement...
    X