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La Guerre totale de l’Empire-Monde

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  • La Guerre totale de l’Empire-Monde

    Accélération de la Guerre de l’Empire Monde

    Les toutes dernières évolutions des différentes crises en cours, début octobre 2014, montrent que les occidentaux ne prennent pas le chemin de l'apaisement. La réunion au sommet du Conseil de Sécurité de l’ONU a institutionnalisé la Guerre Mondiale contre le terrorisme sous l’égide du Grand Chef Obama et de son Lieutenant Hollande et a validé les frappes occidentales en Irak et en Syrie.


    La Turquie d’Erdogan rentre finalement dans le conflit en Syrie et propose une zone tampon à la frontière syro-turque avec exclusion aérienne ce qui nous renvoie de plus en plus au scénario Libyen.

    La nouvelle décapitation d’un otage, le guide français Hervé Gourdel, en Kabylie entraine la France de Hollande vers une intensification de la Guerre contre le terrorisme et le Ministre de la Guerre Le Drian, après avoir déjà envisagé de revenir en Libye veut maintenant frapper aussi en Syrie.

    Tous semblent atteints du complexe de Munich selon lequel rien ne vaut une bonne guerre pour éviter la guerre ! La diplomatie de la canonnière est de retour au nom de la démocratie et des droits de l’homme, avec son cortège de faux semblants, de provocation-répression et de manipulations de groupes occultes qui nous échappent parfois puis que l’on combat ensuite.

    Dans un entretien avec Afrik.com, Alain Chouet, ancien directeur de la DGSE française analyse le cas de la secte Boko-Haram au Nigéria ; il explique comment ce mouvement s’est inscrit au départ dans le terreau islamiste, la corruption, la misère et le déséquilibre entre le Nord islamiste et le Sud du Nigéria, chrétien et animiste, doté de la rente du pétrole.

    Il montre comment l’évolution vers le fondamentalisme a permis de recevoir des financements des émirs du Golfe et comment la terreur brutale leur a permis de déstabiliser une partie du Pays. Alain Chouet précise que les Américains ont laissé faire jusqu’au moment où la gravité de la situation leur a permis de justifier une intervention au nom du « bring back our girls ! » soutenue par Miss Obama himself.

    La chasse aux Terroristes barbares décapiteurs bat donc son plein même si la Coalition Internationale réelle se résume pour l’instant aux USA et à la France, bientôt aux Anglais car les Arabes ne figurent que symboliquement sur les feuilles de vol. Sans doute qu’Obama ne se fie-t-il qu’à lui-même pour bombarder en Syrie en évitant des attaques trop directes sur Bachar Al Assad qui pourraient lui être reprochées. C’est toujours la stratégie du Smart Power : on avance toujours masqué ou couvert par le combat pour les Valeurs contre l’Innommable.

    Les frappes contre Daech lui permettent de continuer à détruire les structures économiques du pays, une raffinerie par ici, un puits de pétrole ou une cimenterie par là ; sans que personne n’y trouve à redire avec même l’accord des Syriens et des Russes. C’est toujours ça de pris !

    Les Américains lèvent même un peu la pression sur l’Iran dans la négociation sur le nucléaire en espérant quelques soutiens de sa part en Syrie ; cela permettra aussi de trouver des soutiens chiites au Liban où la situation devient très explosive. Il sera toujours temps de reprendre l’offensive contre les Iraniens quand Daech aura été suffisamment affaibli et qu’Israël aura récupéré de sa guerre contre Gaza.
    La Guerre Mondiale des USA contre les Autres. Hégémonisme ou homogénisme

    L’activisme militaire et géopolitique des Usa sur l’ensemble du globe en cette année 2014 atteint des proportions considérables. Le rapport « Ensuring a Strong Defense for the Future » ne cache d’ailleurs pas cette volonté interventionniste et les cibles désignées ; Le rapport public quadriennal de la CIA « Global Trends 2030 - Alternatives worlds » envisage également des évolutions semblables et décrit un monde dérégulé qui s’apparente de plus en plus en une jungle d’Etats à la recherche de l’intérêt économique maximal et d’alliances de circonstances.

    On a déjà longuement étudié dans ce blog l’implication des USA dans la crise d’Ukraine et leur volonté de stopper la montée en puissance de la Chine et de la Russie et plus généralement des BRICS.

    La tactique américaine s’apparente un peu à des scénarios de crises aigues successives, multiformes, mettant à profit toutes les occasions possibles, élections, minorités ethniques, troubles sociaux, rivalités religieuses. Le pouvoir médiatique d’influence de la Société américaine par la musique, le cinéma, les écrans en général, le contrôle technique de l’internet, est si grand que dans le monde entier les bourgeoisies urbaines et leurs affidés penchent majoritairement pour le système ultralibéral à l’américaine.

    Le paradoxe tient alors au fait que plus un régime autoritaire ou central se libéralise et s’enrichit, plus il devient vulnérable aux tentatives de déstabilisations issues de ces bourgeoisies sur le modèle des révolutions de couleur.

    En ce début octobre 2014 quels sont les points chauds du monde et l’état de la Guerre mondiale des USA ?

    Grand Moyen Orient :

    Phase militaire directe aigue en Irak-Syrie et indirecte en Israël (soutien militaire indéfectible)-Liban-Jordanie-Turquie-Pays du Golfe-Arabie Saoudite (pressions sur les soutiens à EI et pour entrer dans la coalition)

    Phase militaire directe en Afghanistan-Pakistan
    Pressions et soutiens de l’Armée en Egypte (coup d’état de Sissi) et en Tunisie
    Phase militaire directe en Libye
    Phase militaire directe en duo avec la France au Sahel (Mali-Centrafrique-Niger) et au Nigéria

    Pressions sur l’Iran et embargo
    Pressions sur le Soudan et embargo
    Phase militaire directe sur le Yémen et la Somalie (drones)
    Base militaire secrète au Burkina Faso coordonnant tous les Services extérieurs US pour l’AfriCom

    Rôle des Eglises évangéliques pour l’influence américaine en Afrique, Amérique Latine et Asie.

    La suite...
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Russie-Ukraine

    Les USA ont incontestablement marqué des points en Ukraine car ils ont réussi à installer un gouvernement à leur service sans avoir à manœuvrer de façon trop visible et tout en se prévalant des valeurs de démocratie et liberté. C’est toujours la méthode d’influence des révolutions colorées auprès des étudiants et des bourgeoisies urbaines, révolutions qui se nourrissent du terreau des crises sociales et du rêve américain habilement distillé par la Presse « indépendante » et des officines telles la Open Society Institute de George Soros et la NED.

    Les USA ont une maitrise impressionnante de la manipulation et du contrôle des mouvements sociaux et ont plusieurs années d’avance sur les Russes et les Chinois ; les Européens n’ont pas brillé par leur clairvoyance dans cette Crise mais peut être qu’une majorité de nos dirigeants est déjà acquise au projet américain !

    Ils ont mis la Russie dans une position défensive délicate appelée à durer en allumant un incendie à sa frontière même : si la Russie intervient pour éteindre le foyer elle se trouvera ostracisée par tout l’Occident et soumise à des sanctions plus radicales telle l’exclusion du système bancaire mondial Swift (comme le demandait la majorité du Parlement Européen le 17 juillet !) ; si elle se contente de contenir l’incendie avec un simple soutien discret, elle fait le jeu des USA et risque à la longue une déstabilisation interne.

    D’autant plus que les attaques US se poursuivent tous azimuts, y compris à l’intérieur, dans la frange urbaine libérale des grandes villes comme lors des présidentielles 2012 à Moscou. Le nouvel ambassadeur US à Moscou est d’ailleurs John Tefft qui n’était rien d’autre que l’ambassadeur US en poste à Kiev, celui qui discutait avec Victoria Nuland (« Fuck the UE ! ») du choix du futur premier Ministre ukrainien ; comme le hasard fait bien les choses on se souviendra qu’il était en poste en Géorgie en 2008 lors de l’invasion de l’Ossétie par l’armée de Saakachvili conseillée par les Américains.

    C’est ainsi que des premières manifestations contre la guerre et pour l’Ukraine ont été organisées à Moscou le 21/09 alors que le fameux oligarque déchu, réfugié en Suisse, Mikhail Khodorkovski, invité au festival du journal Le Monde, se déclare prêt à prendre la fonction présidentielle en cas de circonstances exceptionnelles. Il ne manquera pas d’être soutenu par notre grande presse malgré son passé sulfureux.

    Sur un autre front, la cour de la Haye relance l’affaire Youkos et demande 50 milliards à la Russie pour la spoliation des actionnaires - dont Khodorkovski - lors de la nationalisation de la compagnie pétrolière. La réponse du Kremlim est d’engager des procédures contre un autre oligarque pétrolier Vladimir Evtouchenkov patron de la Holding Sistema qui-sentant le vent d’ouest forcer-essayait de mettre ses intérêts sous « protection occidentale ».

    Washington va s’efforcer maintenant d’allumer d’autres foyers de guerre civile et d’attentats dans les républiques à forte composante musulmane composant la ceinture occidentale de la Russie et dans la République Tchétchène en particulier.

    En Ukraine, le nationalisme exacerbé du pouvoir de Kiev conduit à des dérapages de plus en plus graves sur les opposants à la politique de force militaire impulsée par l’OTAN contre les séparatistes du Donbass ; les milices d’extrême droite et les ravages de la guerre civile vont interdire de fait une réunification de l’Ukraine et on peut penser que le cessez le feu n’est qu’une pause concédée par le pouvoir de Kiev pour réorganiser son armée suivant les conseils de l’OTAN.

    Les récentes déclarations du ministre de la défense ukrainien, le Colonel-Général Valery Geletey, lors d’un voyage en Pologne, illustrent bien à la fois l’incompétence et le manque de fiabilité de ce gouvernement ; en effet le ministre a déclaré qu’ils avaient été chassés de l’aéroport de Lougansk car les Russes avaient utilisé des obus à charge nucléaire ! Le propos a été rapidement démenti par le Ministre de l’intérieur qui en a dénoncé vivement tout le ridicule.

    Asie-Pacifique

    Les USA ont redéployé massivement l’essentiel de leur flotte en Asie-Pacifique et resserré leurs alliances avec le Japon, l’Australie et la Corée du Sud. La cible est évidemment la Chine qu’il faut à tout prix affaiblir.

    Ainsi, cette année, de fortes tensions sont apparues avec le Japon et les Philippines à propos des îles et des îlots en Mer de Chine méridionale et, en Mer de Chine orientale, les îles Diaoyu [2] (Senkaku en japonais) que la Chine revendique. Le Vietnam, début mai 2014, a fortement contesté l’installation par la Chine d’une énorme plate-forme pétrolière de la compagnie publique CNOOP, dans des eaux revendiquées par les deux pays.

    L’Amérique dispose aussi de relais potentiels d’action dans les minorités indépendantistes au Tibet, et chez les Ouïgours musulmans du Xinjiang déjà à l’origine de plusieurs attentats.

    La toute dernière attaque a commencé ces derniers jours à Hong Kong à la manière des révolutions colorées ; le marketing occidental lui a déjà donné le nom de révolution des parapluies et on retrouve la même organisation des étudiants et des franges bourgeoises occidentalisées. C’est un Maïdan allumée en périphérie de l’Empire du Milieu ; les vidéos de ce site montrent bien le marketing de ces révolutions colorées. L'un des porte-parole est un "étudiant" de 17 ans, Joshua Wong, activiste depuis plusieurs années, qui fait déjà circuler une pétition mondiale sur le net et par mail (quel listing ?) :

    La Chine saura-t-elle réagir avec calme et détermination ?
    Amérique latine

    Le Venezuela est déjà dans le collimateur US depuis le coup d’Etat contre Chavez en 2002. Mais cette année 2014, il a fait l’objet d’une grave tentative de déstabilisation suivant le modèle des révolutions colorées et également de l’euromaïdan avec des manifestations étudiantes, l’usage de snipers et l’organisation spéculative de pénuries de certains produits de première nécessité.

    L’intervention américaine lors du coup d’état de 2002 a été largement documentée en particulier par l’avocate et écrivain américain Eva Golinger, auteur du best seller : “The Chávez Code : Cracking US Intervention in Venezuela”. On peut trouver quelques unes de ses analyses dans ce décryptage de documents de wikileaks mettant en évidence le rôle de la Colombie et la volonté américaine d’empêcher l’adhésion du Venezuela au Mercosur en 2012.

    Le député socialiste Vénézuélien Robert Serra et sa compagne ont été assassinés hier, 3 octobre 2014 ; Ernesto Samper, secrétaire de l’UNASUR, ancien président de Colombie y voit le signe de l’infiltration du paramilitarisme colombien au Venezuela. Le smart power d’Obama se sert de la Colombie comme fer de lance des USA dans l’Amérique latine.

    Le Brésil de Dilma Rousseff, très active dans les BRICS, est une autre cible des USA. Tout comme la zone euro ou l’Inde, le Brésil a du faire face à des difficultés financières et monétaires liées à la fuite des capitaux étrangers après la crise des subprimes.

    Les mouvements sociaux qui ont précédé la coupe du monde de football étaient assez atypiques dans le Brésil car issus de la classe moyenne émergente urbaine mais ils n’ont pas pu établir une communication suffisamment claire type « révolution colorée » et qu’il y avait le risque de déboucher sur des émeutes urbaines. Je pense que ce n’est que partie remise pour les futurs Jeux de Rio en 2016.

    L’élection présidentielle d’octobre 2014 et l’accident d’avion de l’adversaire de Dilma Rousseff , Eduardo Campos, ont remis en selle la candidature de sa suppléante Marina Silva, proche des manifestants de 2013-2014 et présentée parfois comme l’Obama brésilienne. Le polémiste américain Wayne Madsen évoque la piste d’un accident version CIA pour promouvoir la candidature de Marina Silva, soutenue par G.Soros.

    Cette évangéliste, proche des américains, est un pion de choix pour contrer les velléités d’autonomisation du Brésil au sein des BRICS. Finalement , Marina Silva a déjoué les pronostics et n'a pu se qualifier pour le deuxième tour.Le peuple brésilien ne lit pas encore assez les sondages !

    L' Argentine de Mme Kirchner n'échappe pas à la vindicte américaine et elle est poursuivie par la justice américaine saisie par le fonds vautour NML du milliardaire républicain américain Paul Singer. Ce dernier qui a racheté à très bas prix de la dette argentine faillie des années 2000 réclame des milliards de dollars de dédommagement. L'Argentine a obtenu le soutien de l'ONU pour s'y opposer mais les USA le contestent bien évidemment !

    Dans une récente intervention télévisée, la Présidente a fait état de menaces sur sa personne qui seraient orchestrées par les USA. Conspirationiste ? Peut être, mais elle ne serait pas la première chef d'état de cette région du monde à avoir subi des attaques de divers services US.

    Ce petit tour du monde ne serait pas complet si on ne rappelait pas le budget militaire colossal des USA-environ 700 milliards de dollars, 40% du total des budgets militaires mondiaux,plus de 1000 bases dont près de 800 à l’étranger.

    Dans le même temps les USA procèdent à une remise à niveau considérable de leurs armements nucléaires comme l’analyse le journaliste Manlio Dinucci d’IL Manifesto.

    L’Opinion Publique mondiale doit réagir avant qu’il ne soit trop tard ; les mouvements pacifistes mondiaux doivent se réveiller et sortir de leurs divisions habilement distillées par les médias mainstream.

    Agoravox
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