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Vite, un syndicat pour nos policiers !

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  • Vite, un syndicat pour nos policiers !

    Par Maâmar Farah

    Les commentaires et les lectures – parfois contradictoires — sur la protestation des policiers, à Ghardaïa, puis à Alger — et allez savoir où encore dans les prochaines heures ! — pleuvent de partout et s’articulent autour d’une supposée lutte au sommet du pouvoir qui se manifesterait par ces actions fortement médiatisées. Personnellement, je ne vois pas en quoi le général Hamel – que l’on voudrait soi-disant écarter – poserait problème aux ambitions des uns et des autres et je reste persuadé que ce mouvement n’a rien à voir avec la guerre des clans et qu’il exprime plutôt un ras-le-bol généralisé des services de sécurité qui en voient des vertes et des pas mûres depuis que les terroristes «repentis» se sont transformés en milliardaires alors que les policiers ou les militaires de l’ANP en retraite, ainsi que les gardes communaux, sont obligés de manifester pour alerter les pouvoirs sur leur malvie. A ce titre, il devient urgent de doter la police d’un syndicat qui œuvrerait dans la légalité pour permettre à ce corps de défendre les droits élémentaires de ses membres, et de ne plus avoir recours à la rue.
    Il est une information qui n’a pas été bien mise en valeur et qui montre que tout est parti d’Annaba, et non de Ghardaïa, où des policiers en retraite ont observé, la semaine dernière, un sit-in pour sensibiliser leurs responsables sur la précarité de leur situation.
    Donc, les fixations sur un conflit ouvert qui prendrait la capitale du M’zab comme foyer central d’une tension qui embraserait tout le pays me semblent fantaisistes. Là-bas, il y a rupture du vivre-ensemble et guerre larvée entre deux rites musulmans et deux ethnies. Et cela n’a rien à voir avec le ras-le-bol des policiers, si ce n’est que ce lieu est aussi le théâtre de violences inouïes et de dépassements contre les forces de l’ordre.
    Hélas, cette situation est aussi le résultat de l’incapacité des gouvernants à régler un problème localisé qui ne nécessite ni grands moyens, ni intelligence supérieure. Une clairvoyance politique et une démarche lucide et rationnelle, un certain courage aussi dans les décisions, auraient pu apporter la solution.
    Au lieu de cela, ce ne sont que politique répressive, démagogie, effets d’annonce et magouillages électoraux, avec au bout une répétition lassante des mêmes causes qui produisent les mêmes effets. Ajoutez à cela les dérives d’une justice aux ordres, la sous-administration et l’absence d’un véritable patron qui tape sur la table et vous aurez ce résultat pitoyable d’une petite crise de mésentente entre voisins qui peut se transformer en troubles à l’échelle de la nation pouvant souffler la sécurité de tout un pays !
    Que les scénaristes du chaos au sommet de l’Etat soient rassurés : il y a un profond malaise au sein des services de sécurité et c’est bien qu’il s’exprime enfin aux yeux de tous. Il n’y a pas de mésentente fondamentale entre les principaux piliers du pouvoir. Tant qu’il y a encore du pétrole qui coule à flots et que les grands portraits de Abdelaziz Bouteflika trônent derrière les bureaux et dans les grandes salles de réunions, ils continueront à s’entendre. Demain sera un autre jour..
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة
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