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au Forum de la Mémoire d’El Moudjahid : « Une histoire encore à écrire »

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  • au Forum de la Mémoire d’El Moudjahid : « Une histoire encore à écrire »

    Ali Haroun, un des dirigeants de la Fédération du FLN de France, invité hier du Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, initié en coordination avec l’association Machaâl Echahid, a tenu à apporter un témoignage serein, net et précis sur l’ouverture d’un second front sur le territoire de l’ennemi. L’auteur de la 7e Wilaya a remonté le cours de l’histoire, jusqu’aux années 1920, pour rappeler l’engagement de l’émigration algérienne pour l’indépendance du Maghreb, en général, et la libération de l’Algérie du joug colonial, en particulier.

    Ali Haroun, docteur d’État en droit, qui a, dans un livre de 524 pages, décrit la contribution de la Fédération du FLN de France à la Révolution, espère voir les artisans de la Révolution de Novembre, et tous ceux qui ont participé à la libération du pays à apporter leurs témoignages. Partant du principe qu’il ne faut ni sacraliser les personnes et les événements, ni les oublier, il estime « qu’il faut écrire notre histoire. Notamment le rôle qu’a joué l’émigration dans l’indépendance de l’Algérie.
    Son histoire reste encore à écrire, surtout pour les générations futures », dit-il en référence aux jeunes élèves du lycée Mohamed Boudiaf, d’El Madania, venus assister à la conférence. « Tous les jours, nous apprenons le décès de moudjahidine.
    Il faut profiter de leurs témoignages, pour ne pas laisser la place aux usurpateurs. » C’était bien dit, puisque, en plein conférence, Abdelmadjid Meziani, annonce aux présents, la mort de Zoubir Bouadjadj, un des membres du Groupe des 22. Une nouvelle qui affecta grandement Ali Haroun et tous les présents.
    Une minute de silence est observée en hommage à ce grand moudjahid qui a fait partie de ce groupe d’hommes qui avaient décidé de déclarer la guerre à une des plus grandes puissances de l’époque.
    Parmi ce groupe, Mohamed Boudiaf, et c’est justement lui qui avait, à Sochaux, contacté, des Algériens émigrés dans le but de trouver les moyens de mobiliser l’émigration et la convaincre de rallier les rangs du FLN. Il faut, a juste titre, rappeler que l’émigration algérienne était, pour des raisons historiques, acquise au MNA. La réunion, dira M. Ali Haroun, pour des raisons de sécurité, s’est tenue au Luxembourg.
    L’ordre du jour de cette rencontre était de constituer une cellule chargée de mettre en place une direction dont la mission était d’encadrer l’émigration. C’est ainsi, que trois directions se sont succédé de 1955 à 1962. Toutes les réunions étaient clandestines, et pourtant, les membres des premiers bureaux ont été arrêtés.
    Le troisième bureau, qui sera mis en place, en 1957, par Omar Boudaoud, sur instruction de Abane Ramdane, comptera parmi ses membres Ali Haroun. Après ce bref rappel historique, et après avoir rappelé les noms des membres des trois bureaux, on citera entre autres Mohamed Taleb El Ibrahimi, Mohamed Mechati, Mohamed Lebjaoui, Mohamed Salah Louanchi, Rabah Bouaziz... le conférencier est revenu sur l’organisation politico-militaire de l’émigration (250.000 Algériens).
    Le grand mérite, dira-t-il, revient en grande partie à Kaddour Adlani, qui a joué un grand rôle dans cette organisation. 90% de l’émigration avait rallier les rangs du FLN et étaient sous les ordres du « Nidham ». Et avec le temps, l’ouverture d’un second front en métropole avait démontré que la Révolution était l’œuvre du FLN.
    Parmi les objectifs assignés à la Fédération, en plus de l’organisation, il fallait mener des actions de sabotage sur le territoire ennemi.
    Le but étant d’attaquer le potentiel économique de la France coloniale. Pour cela, des commandos ont été formés dans les bases de l’ALN au Maroc.
    Le 25 juillet 1958, une réunion est tenue à Cologne en Allemagne, pour faire le point sur cet objectif et surtout fixer une date.
    C’est ainsi que la date du 25 août 1958 est retenu comme le jour « J ». Cette nuit-là, près de 80 actes de sabotage sont réalisés. « Plus que ce qui a été fait lors de la nuit du premier novembre 1954. » Ali Haroun regrette que ces actions héroïques ne soient pas connues. En l’espace d’un mois, dira-t-il, une centaine d’attentats ont été enregistrés, d’énormes dégâts matériels pour l’ennemi, et 82 morts dans les deux camps.
    A cela s’ajoute le grand nombre d’arrestations et les condamnations à mort. Pour revenir aux cotisations des émigrés, le conférencier, dira que 80% du budget du GPRA provenait des cotisations des émigrés. C’est tout dire sur cette communauté qui a toujours milité pour l’indépendance de l’Algérie.
    De l’Emir Khaled, qui défiait les autorités coloniales pour revendiquer l’indépendance, à ce dimanche 17 octobre 1961, où des femmes, des hommes, des enfants ont défilé dans les rues de Paris, pour dénoncer un couvre-feu discriminatoire, et pour crier haut et fort la liberté d’un peuple opprimé durant 132 ans. La répression qui s’en est suivie, on la connaît, elle est confinée dans les pages de l’histoire.
    Nora Chergui
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Le grand mérite, dira-t-il, revient en grande partie à Kaddour Adlani, qui a joué un grand rôle dans cette organisation. 90% de l’émigration avait rallier les rangs du FLN et étaient sous les ordres du « Nidham ».
    Totalement faux jamais les Moudjahidin du colonel Amirouche ou Ouldhadj n'ont été sous ses ordres. C'était les plus gros contingents du FLN et MNA, les archives le prouvent : le plus de tués et d'emprisonnés en France ce fut dans leur secteur. Ils furent dénoncés par des arrogants et prétentieux à double veste.

    Il faut, a juste titre, rappeler que l’émigration algérienne était, pour des raisons historiques, acquise au MNA. La réunion, dira M. Ali Haroun, pour des raisons de sécurité, s’est tenue au Luxembourg.
    Faux encore, les informations ne parvenaient pas aux cellules, tout comme les armes et l'argent ne parvenaient pas au combattants. La plus grosse réunion du FLN ce n'était pas non plus au Luxembourg. Si Colonel Amirouche avait quitté FLN du 15ème à Paris pour rejoindre ceux du nord de Paris ce n'est pas pour rien.
    Dernière modification par zwina, 15 octobre 2014, 15h42.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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