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En Algérie, les investissements massifs n’ont pas l’impact souhaité sur l’économie

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  • En Algérie, les investissements massifs n’ont pas l’impact souhaité sur l’économie

    De dérive en dérapage, l’économie algérienne a accumulé les distorsions. Ce qui a débouché sur un modèle de gestion inextricable.

    Les entreprises publiques représentent 20% seulement de l’économie algérienne hors hydrocarbures, mais elles absorbent 60% des crédits, selon l’économiste Abdelhak Lamiri, patron de l’Insim (Institut Supérieur de management). La part du secteur privé dans les crédits atteint 45%, bien qu’il assure 78% de la production. Autant d’indices qui confirment que l’économie algérienne est constituée d’un ensemble d’incohérences résultant d’un modèle de gestion décalé.

    Une étude réalisée au profit du ministère de l’enseignement supérieur, basée sur 110 paramètres, a révélé que l’investisseur algérien consacré 30% de ressources en moins aux machines productives, et 80% de plus aux actifs improductifs, comme les terrains, les hangars, les moyens de transports, etc. Résultat: l’entreprise algérienne n’est même pas compétitive par rapport aux entreprises africaines, et l’efficacité de l’investissement demeure très faible.

    Mais contrairement à une idée répandue, M. Lamiri estime qu’il y a, certes, « des différences » entre la gestion des entreprises privées et celle du secteur public en Algérie, mais "elles ne sont pas énormes".

    Pas assez de financements dans la formation

    Abdelhak Lamiri déplore aussi "qu’on n’aide pas assez les entreprises qui réussissent". Selon lui, le gouvernement doit éliminer la distinction entre public et privé, au profit d’une autre distinction, celle entre "les entreprises qui réussissent et celles qui échouent". Il note qu’à ressources égales, les entreprises privées sont "mieux gérées". Leur part est passée de 18% du PIB hors hydrocarbures en 1990 à 78% aujourd’hui, alors qu’elles ont "beaucoup moins de ressources". "A ressource égales, le privé se développe plus rapidement", dit-il.

    Il y a aussi de fausses évidences pointées par M. Lamiri, comme celle faisant croire que l’Algérie consacre beaucoup d’efforts à l’éducation et à la formation. En fait, l’Algérie fait moins que les pays émergents. L’éducation absorbe 5,5% du PIB en Algérie, contre 8% en Corée du Sud. L’administration algérienne a consacré 0,3% de la valeur ajoutée à recycler son personnel, contre 3,5% en Corée du Sud. "On ne peut pas être compétitifs face à des pays qui fournissent un effort dix fois plus élevé" pour améliorer le niveau du personnel, dit-il.

    Timide inclinaison

    Y a t-il un espoir que les choses évoluent ? M. Lamiri reste sceptique. Ces questions ont été abordées au cours de la tripartite, mais le gouvernement algérien n’a pas encore pris le virage, selon M. Lamiri, qui relève toutefois une très légère inclinaison : le gouvernement consacrait jusque-là 95% de son effort à l’investissement dans les infrastructures, pensant que "ça allait pousser le pays vers le développement". Il commence à s’orienter vers l’industrie productive, mais tout ceci reste "trop timide".

    De plus, cela ne s’appuie pas suffisamment sur le "troisième pilier", celui des ressources humaines, « pas assez financé en Algérie », selon M. Lamiri, qui assène cette sentence : « tout ce qui fait fonctionner l’économie de production fait défaut », à cause notamment d’un « management inefficace ». Cela débouche sur des résultats trompeurs. L’Algérie prévoit une croissance de 4% en 2014. Ce serait un bon résultat si on mettait 5% du PIB dans l’investissement, pas lorsqu’on met 22 à 25%.

    Investir autrement

    Le constat établi par M. Zeine Zidane, chef de la délégation du FMI, va dans le même sens. L’Algérie recourt à l’investissement public à un rythme "pas soutenable" sur le moyen et long termes, a t-il dit. Plus grave encore, elle a un potentiel de croissance beaucoup plus élevé, mais elle n’arrive pas à le mobiliser. Pas assez de crédits à la production, et une mauvaise gestion des investissements. "Il ne s’agit pas de stopper l’investissement, mais de le faire de manière différente", déclaré à Maghreb Emergent un économiste. "De toutes les façons, moins de la moitié des crédits sont consommés", ajoute-t-il. "A quoi ça servirait de continuer à annoncer des chiffres faramineux quand on sait à l’avance que ça restera au niveau des intentions ?", se demande-t-il.

    Cet économiste s’inquiète aussi des coûts insoupçonnés de certains investissements. L’autoroute est-ouest n’est pas encore achevée, et des tronçons entiers sont déjà en cours de réfection, dit-il. Ces projets ne risquent-ils pas de devenir des gouffres financiers, avec les frais d’entretien qui s’ajoutent aux surcoûts, aux gaspillages, à la mauvaise gestion et aux commissions éventuelles ?

    Abed Charef
    Maghreb Emergent
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Au secours c'est le chaos
    Et pourtant elle tourne...
    “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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    • #3
      L’autoroute est-ouest n’est pas encore achevée, et des tronçons entiers sont déjà en cours de réfection, dit-il. Ces projets ne risquent-ils pas de devenir des gouffres financiers, avec les frais d’entretien qui s’ajoutent aux surcoûts, aux gaspillages, à la mauvaise gestion et aux commissions éventuelles ?
      "L’autoroute est-ouest ou l'autoroute sans fin quarante ans de rêve et de fantasme" pourrait être le titre d'un bon roman sur les scandales financiers de l'Algérie d'hier et d'aujourd'hui.

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      • #4
        @iridium

        "L’autoroute est-ouest ou l'autoroute sans fin quarante ans de rêve et de fantasme"
        Ça t'irrite autant.L'autoroute est-ouest a permis a des ingénieurs algériens d’acquérir de l’expérience, donc un transfert de technologie en or.Des dizaines de milliers d'ouvriers ont pu nourrir leur familles,des entreprises nationales ont développées leur savoir-faire, des contrées entières sont sorties de leur enclavement...
        “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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        • #5
          Savoir si ça m'irrite ou pas, n'a aucune importance, ici ce n'est pas le transfert de technologie dont il est question, ni même des emplois créés il s'agit de la non maitrise d'un projet complexe et des implications et des conséquences financière que cela peut engendrer.

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          • #6
            iridium

            L'essentiel au final on a pas des villages entiers ou des hommes vendent les services de leurs filles, de leurs femmes ou de leurs petits enfants pour vivre! Juste l'économie informelle en Algérie génère plus de richesses que l'ensemble du PIB marocain prostitution et shit compris...
            Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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            • #7
              Mkh ne te vexe ne fait pas de hors sujet la prostitution et le pédophilie a caractère pédopornographique ne sont pas étrangères à l'Algérie... Dans ce sujet il est question de la faiblesse des impacts économiques malgré l'importance des investissements.

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              • #8
                Et moi je te dis que l'économie n'est pas une fin en soi, la fin c'est le bien-être, la dignité etc. Et crois-moi, de la dignité on en a à revendre et particulièrement aux voisins de l'Ouest! En Algérie jamais un jeune de 18 ans dans la force de l'âge ne m'a gratté une pièce pour m'avoir montrer le chemin! Alors remballe ta caisse avec ton économie!
                Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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                • #9
                  Mkh, beeloo les HS et le ressentiment prouvent que c'est un sujet qui vous dérange. Malheureusement c'est souvent la vérité qui dérange

                  Vous savez qu'en Algérie des sommes folles sont dépensées et qu'elles ne vont pas dans les projets qu'elles servent la corruption et l'évasion de richesse mais vous refuser d'en parler car ça vous dérange et quand quelqu'un en parle on a le sentiment que vous sentez accusés.

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                  • #10
                    @iridium

                    Vous savez qu'en Algérie des sommes folles sont dépensées et qu'elles ne vont pas dans les projets
                    Disons la moitié dans les projets l'autre dans la popoche, sinon c'est pneus brulés ,émeutes etc je sais que c'est ton rêve, pas de chance.

                    vous refuser d'en parler car ça vous dérange et quand quelqu'un en parle on a le sentiment que vous sentez accusés.
                    Monsieur l'expert analyste et spécialiste des affaires politiques et socio-économiques algériennes ta3 awakhir zaman, tout le monde en parle dans la rue, au bistrot, devant les flics, on insulte la momie qui nous sert de président du logement gratuit qu'on nous offre,on grogne, on se rit de nous-même, on autocritique et on aura le même comportement en europe, aux usa sur la lune si Allah nous l'accorde.
                    “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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                    • #11
                      Disons la moitié dans les projets l'autre dans la popoche, sinon c'est pneus brulés ,émeutes etc je sais que c'est ton rêve, pas de chance.
                      Désolé mais à aucun moment je n'ai écrit ça.

                      Monsieur l'expert analyste et spécialiste des affaires politiques et socio-économiques algériennes ta3 awakhir zaman, tout le monde en parle dans la rue, au bistrot, devant les flics, on insulte la momie qui nous sert de président du logement gratuit qu'on nous offre,on grogne, on se rit de nous-même, on autocritique et on aura le même comportement en europe, aux usa sur la lune si Allah nous l'accorde.
                      Tu vois c'est plus fort que toi, encore une fois tu tombes dans le dénigrement preuve que tu cherches à faire tourner court la discussion car ça te dérange d'en discuter. C'est dommage !

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                      • #12
                        @iridium

                        Désolé mais à aucun moment je n'ai écrit ça.
                        Non tu l'as décris ;
                        "L’autoroute est-ouest ou l'autoroute sans fin quarante ans de rêve et de fantasme".
                        Tu vois c'est plus fort que toi, encore une fois tu tombes dans le dénigrement preuve que tu cherches à faire tourner court la discussion car ça te dérange d'en discuter.
                        Tu te bases sur certains aspects de la réalité, tu fais ta propre synthèse, c'est pourquoi toutes tes discussions tournent court.
                        Dernière modification par beeloo, 21 octobre 2014, 17h10.
                        “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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