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5 leçons à tirer du soulèvement policier

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  • 5 leçons à tirer du soulèvement policier

    Au-delà de la gravité du précédent et des images-chocs de policiers assiégeant un Palais présidentiel abandonné par son locataire, les manifestations des policiers antiémeute marqueront durablement le pays, la politique, les institutions et la société et mettent à nu la fragilité d’un Etat otage de luttes de clans.


    1-L’appareil répressif s’est enrayé

    «La gestion démocratique des foules», concept cher au général-major Abdelghani Hamel, vient de se casser les dents sur les pavés d’Alger, Ghardaïa, Khenchela et Oran. La projection massive de troupes antiémeute pour contenir la foule avec installation durable des policiers de l’URS sur place avait un coût exorbitant, selon les témoignages des policiers frondeurs : l’épuisement et les conditions d’hébergement. Aussi en cause : les règles d’engagement. La police a reçu l’ordre de ne pas employer la force ou les balles réelles, même en cas d’agression, comme ce fut le cas à Ghardaïa. D’un point de vue technique, la logique militaire de Hamel, qui s’appuie sur une endurance spartiate des forces de police, a vite épuisé ses ressources. D’un point de vue politique, l’engagement systématique des forces antiémeute pour pallier le déficit de gouvernance est décrié par les policiers eux-mêmes.

    2-Les luttes de pouvoir piègent toute la vie politique et sociale

    La logique occulte des luttes de pouvoir parasite toute analyse de l’actualité. Si tous les ingrédients sont réunis pour que les policiers, régulièrement mobilisés pour des crises depuis les émeutes de 2011 (campagne présidentielle, affrontements dans la vallée du M’zab), accumulent de la fatigue et des griefs contre leur hiérarchie. Cette crise inédite survient dans un contexte de tensions liées à la succession du chef de l’Etat, où le chef de la police est l’un des principaux protagonistes. «Hamel est un fidèle de Bouteflika et le dernier bastion sécuritaire à résister au DRS», souligne un conseiller d’El Mouradia, qui cautionne la thèse de la manipulation.

    «L’instantanéité de ce mouvement montre qu’il est fomenté depuis un moment, sinon, comment expliquer que plusieurs régions aient aussi rapidement gagné Alger ?» affirme Mourad Goumiri, président de l’Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale. Et d’ajouter : «Tout augure d’une révolution de palais.» Le leader du MSP, Abderrezak Makri, en est aussi persuadé : «On ne peut isoler ce qui ce passe avec les luttes des différentes parties du pouvoir. Ils sont en train de jouer avec le feu.» Conséquence directe : chaque initiative de la société civile se voit automatiquement discréditée par des lectures parfois paranoïaques, lui niant toute velléité d’autonomie et de maturité.

    C’est la raison pour laquelle le MDS, tout en ne croyant pas à «une véritable insurrection au sein d’un corps qui n’a pourtant pas rompu la discipline républicaine aux pires moments du terrorisme et lors de la crise de Kabylie qui a duré 4 années», refuse de «prêter flanc aux thèses qui délégitiment la contestation en cours et évoquent une menace sur l’ordre républicain ou des luttes d’appareils qui mettraient en jeu la cohésion dans la gestion de l’Etat. Même si la santé de Bouteflika ravive, périodiquement, les spéculations les plus diverses.» Le régime est donc condamné à fonctionner, en raison de son déficit de légitimité et d’efficacité, en tant que sphère minée par la paranoïa qui le paralyse lui-même. Aucun responsable n’assumera un échec tant qu’il ne croira pas aux raisons objectives de cet échec l’attribuant à un «sale coup» de l’autre bord.

    3-Il y a une distinction entre le pouvoir et l’état

    Paradoxalement, ce sont des policiers antiémeute qui viennent de rappeler que l’Etat n’est pas le pouvoir, alors que le régime joue essentiellement sur l’amalgame entre les deux concepts afin de mieux s’auto-légitimer. Les compagnies d’URS révoltées tracent une ligne bien claire entre, d’un côté, leur mission de défense des institutions et de l’ordre public et, de l’autre, leur rejet de la mauvaise gouvernance au sein de la police et de la justice et les dépassements des «enfants de» et des nouveaux puissants. Ils disent clairement qu’ils ne veulent parler qu’au Premier ministre, évitent d’invoquer le Président absent, s’adressant ainsi à la machine exécutive et non pas aux représentants du Président absent. Ils s’adressent à l’administration centrale et non aux symboles du régime (même si la personne de Sellal, pour nuancer ce propos, représente malheureusement un Exécutif paralysé par le pouvoir présidentiel).

    4-La formule du mandat Bouteflika ne marche plus

    Certains commentateurs ont tenu à souligner la coïncidence entre la révolte des URS et la chute des prix du pétrole sur les marchés mondiaux sous la barre des 83 dollars le baril. Ce n’est pas anecdotique : par un concours de circonstances, le dispositif de la gestion du front social est en train de s’effriter : la carotte (les budgets consacrés à l’achat de la paix sociale) et le bâton.

    5-La société civile est en train de se construire

    A la fin des années 1980, en pleine vogue du réformisme du président Chadli, l’idée d’un syndicat de la police avait timidement vu le jour chez les patrons mêmes de la DGSN. Mais l’idée a vite été enterrée par les tenants du statu quo et le terrorisme. Aujourd’hui, c’est curieusement dans les corps de métiers les plus inattendus (imams, avocats…), les plus idéologiquement marqués, que la question de la représentation syndicale se pose avec acuité, réorganisant les corporations (même proches du régime) en forces de proposition indépendantes. C’est assurément une victoire pour le combat des syndicats autonomes qui ont imposé le syndicalisme hors-UGTA comme vecteur des luttes sociales. Une idée soutenue par Rachid Malaoui, président du Snapap : «Depuis l’Indépendance, la police est gérée par les militaires. Quand un agent souhaite partir à l’étranger, il doit demander l’autorisation à son directeur, qui est un militaire. La police doit devenir civile, comme en Tunisie ou en France, avec des droits (celui d’organiser des marches) et des devoirs (n’appartenir à aucun parti politique ni aucune centrale syndicale), et s’inscrire dans une logique de reconnaissance des droits fondamentaux.»

    Elwatan
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Ils disent clairement qu’ils ne veulent parler qu’au Premier ministre, évitent d’invoquer le Président absent
    Ce qui démontre que c'est Sellal qui est visé donc derrière c'est forcement ceux qui voudraient le mettre en difficulté . Un jour certains opposants utiliseront leurs cervelles plutôt que chercher une confrontation qui ne peut être profitable aux algériens.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      Paradoxalement, ce sont des policiers antiémeute qui viennent de rappeler que l’Etat n’est pas le pouvoir, alors que le régime joue essentiellement sur l’amalgame entre les deux concepts afin de mieux s’auto-légitimer. Les compagnies d’URS révoltées tracent une ligne bien claire entre, d’un côté, leur mission de défense des institutions et de l’ordre public et, de l’autre, leur rejet de la mauvaise gouvernance au sein de la police et de la justice et les dépassements des «enfants de» et des nouveaux puissants.
      Le journaliste - délibérément ou pas - fait fausse route !
      Tenter le renversement du 1er flic du pays en usant de la vacance du pouvoir est un délit isolé hors-pair..
      Pour le bien des forces de sécurité de la police en particulier.. Hamel se doit doit d'épurer la DGSN !
      Les officiers supérieurs derrière cette mutinerie doivent payer..
      Ce corps doit-être assaini dans les plus brefs délais

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      • #4
        6ieme lecon la pagaille est en train de s'installer
        7ieme lecon l'insucirité se perfectionne

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        • #5
          8ième leçon, il y en a qui devraient négocier leur retraite, et profiter de leur fortune, avant qu'il ne soit trop tard...
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            9) Ne jamais cracher dans la soupe qui te sers de nourriture .

            Les gens ont la mémoire courte,il y a eu dans la fonction publique Algérienne plusieurs gréve ou les grévistes qui demandaient le départ de leur chef hiérarchique,c'est les seules qui n'ont abouti a rien .
            "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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            • #7
              parceque leur devoir est himayat elmouwatan no la greve

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              • #8
                4-La formule du mandat Bouteflika ne marche plus
                sa marche comme sur des rollette la liste est long a mon avis apris el hamel a perdu ces carte sur le plants plolitique qui le prochaine ?
                dz(0000/1111)dz

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                • #9
                  Cet événement est un indicateur de la désorganisation de l'Etat algérien et des clivages entre les services. L'après Boutef s'annonce dangereux !

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                  • #10
                    Au delà des manipulations le chef de la police a pris ses aises. Quand je pense qu'Obama a payé son diner au restaurant en faisant la file.

                    À titre indicatif :

                    Le fils de Hamel se marie, et c’est le tout-Oran qui est bloqué

                    Jeudi soir, toute la zone est d’Oran a été bouclée. Une forte présence policière était remarquée et les automobilistes éprouvaient toutes les peines du monde pour rentrer chez eux. Un ministre en visite d’inspection ? Un chef d’Etat étranger présent à Oran ? L’éclatement d’émeutes généralisées ? Rien de cela ! En fait, il s’agissait juste du mariage du fils de Hamel, le chef de la police algérienne, qui a célébré ses noces à l’hôtel Méridien d’Oran, se situant à l’est de la ville. C’est ce que déclare une source digne de foi. «Ça nous fait une belle jambe que son fils se marie, pestera un
                    automobiliste en rogne. Est-ce une raison pour nous faire mariner dans des embouteillages interminables ?» Mais cela n’est pas tout : il faut savoir que ce mariage a été la raison du report du Salon international du divertissement et des loisirs, dont le coup d’envoi était prévu pour mercredi dernier au Centre des conventions d’Oran. Au final, ce
                    ne sera qu’aujourd’hui que ce salon, premier en son genre en Algérie, sera inauguré par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

                    El Watan, 29 décembre 2013
                    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                    • #11
                      Cet événement est un indicateur de la désorganisation de l'Etat algérien et des clivages entre les services. L'après Boutef s'annonce dangereux !
                      un indicateur pour changer un gouvenement
                      dz(0000/1111)dz

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                      • #12
                        6ème leçon : les policiers essayent d'être sympas et ont l'air tout timides dans les barrages

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