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ALGÉRIE : 180 milliards de dollars ont déjà été engloutis pour l'assainissement des entreprises publiques

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  • ALGÉRIE : 180 milliards de dollars ont déjà été engloutis pour l'assainissement des entreprises publiques

    À ce jour, ce sont 180 milliards de dollars qui ont été distribués et la situation des entreprises ne s’est pas améliorée. Un constat qui confirme, encore une fois, qu’en Algérie ce ne sont pas les ressources qui manquent, mais le management qui fait défaut.

    Le gouvernement vient de décider, cette année encore, d’une nouvelle opération de grande envergure d’assainissement des entreprises publiques dont certaines ont déjà fait l’objet, par le passé, d’une liquidation de leurs actifs. L’objectif affiché serait de créer de l’emploi, de relancer la production nationale et d’offrir à l’État les outils de sa politique de régulation du marché. À titre d’exemple, à l’est du pays et rien que dans sa capitale Constantine, ce sont 32 entreprises publiques qui viennent de bénéficier du geste du Trésor public. Les secteurs d’activité concernés vont de la construction mécanique à l’agroalimentaire en passant par les services.
    Dans la construction mécanique, on peut citer l’ENMTP alors que dans l’agroalimentaire on a l’exemple de Smide et sa boulangerie de Didouche-Mourad. Enfin, dans les services, on peut citer le cas de Digromed, un grossiste public versé dans la distribution des médicaments, et celui de la TVE, ex-SNTV, le transporteur public des voyageurs.
    Dans la théorie, l’assainissement des entreprises publiques consiste à répondre aux besoins en fonds de roulement (BFR) de ces entreprises pour faire face aux dépenses liées à leur cycle d’exploitation et aussi d’investissement.
    Le procédé, qui consiste à injecter du cash dans les comptes des EPE, a vu le jour pour la première fois lors des opérations de restructuration du paysage économique public entamées dès la crise de 1986. Depuis, cette politique de financement par le Trésor public des déficits des entités économiques de droit public s’est installée dans les mœurs politico-économiques du pays.
    Toutefois, cette opération, plus de 25 ans après son lancement et deux décennies après le démantèlement définitif des économies socialistes dans le monde, ne fait plus l’unanimité en Algérie. Cette formule de gestion de la chose économique est décriée aussi bien par des leaders du secteur privé, des managers des rares entreprises publiques en bonne santé financière que par les experts de tous bords. Si pour ses adeptes, l’assainissement des entreprises publiques permet de préserver des emplois, de protéger la production nationale et de garantir la politique sociale de l’État — providence —, pour le reste, il s’agit d’un autre gaspillage des ressources du pays.
    Ces derniers avancent plusieurs arguments. À titre indicatif, le premier est que ce sont les mêmes entreprises qu’on assainit à chaque fois faisant de l’opération une forme d’encouragement de l’échec et du pactole distribué, une prime pour la médiocrité. À ce jour, au minimum, ce sont
    180 milliards de dollars qui ont été distribués et la situation de ces entreprises ne s’est pas améliorée d’un iota. Le second est qu’avec une somme aussi faramineuse, l’État pouvait aider à créer des petites et moyennes entités économiques à même de recruter des milliers de jeunes dans des entreprises saines, performantes et compétitives capables de devenir le moteur d’une relance hors hydrocarbures tant souhaitée.
    Enfin, le troisième est qu’à travers l’assainissement des entreprises publiques, les différents gouvernements consacrent l’iniquité entre le public et le privé. Bien que ce dernier soit le plus grand pourvoyeur d’emplois et de richesses hors hydrocarbures, il ne bénéficie pas du même traitement par les pouvoirs publics. L’assainissement financier des sociétés, dont l’État est actionnaire majoritaire, est une forme d’aide des politiques au secteur public. De nos jours, seuls quelques pays continuent à recourir à cette formule de financement par concours définitif du secteur public. Sauf qu’en Inde ou encore en Chine, à titre d’exemple et pour reprendre l’économiste A. Lamiri, dans ces pays, les entités ciblées sont des entreprises évoluant dans des secteurs stratégiques et confrontées à la rude concurrence internationale.
    Cette aide est couplée par un renforcement et une modernisation du management. Autrement dit, l’assainissement n’est pas un droit conféré par le statut de l’entreprise mais une sorte de prime d’aide à la réalisation d’objectifs stratégiques vitaux pour la nation.

    liberté

  • #2
    Le second est qu’avec une somme aussi faramineuse, l’État pouvait aider à créer des petites et moyennes entités économiques à même de recruter des milliers de jeunes dans des entreprises saines, performantes et compétitives capables de devenir le moteur d’une relance hors hydrocarbures tant souhaitée.

    c'est une bonne solution au lieu de gaspiller de l'argent dans des entreprises budgétivores sans résultat

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