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Le conflit Hannachi vs Raouraoua

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  • Le conflit Hannachi vs Raouraoua

    LE PRÉSIDENT DE LA JSK CONVOQUÉ PAR LA COMMISSION DE DISCIPLINE

    Le conflit Hannachi-Raouraoua éclate au grand jour




    Lorsque le président de la JSK critiquait la FAF en Algérie, celle-ci n'avait pas du tout réagi, mais dès qu'il l'a fait à l'étranger et plus précisément au Caire, la FAF n'a pas tardé à répondre en l'informant qu'il est appelé à répondre de ses accusations.
    Très discrète jusque-là, la Fédération algérienne de football vient finalement de réagir aux différentes déclarations du président de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, y accusant l'instance fédérale de défavoriser son équipe et notamment en ne défendant pas sa suspension par la Confédération africaine de football (CAF).
    Lorsque le président Hannachi critiquait la FAF en Algérie, celle-ci n'avait pas du tout réagi, mais dès que Hannachi l'a fait à l'étranger et plus précisément au Caire, en Egypte où la JSK avait disputé un match amical, la FAF n'a pas tardé à répondre au président des Canaris, non, sans l'informer qu'il est déjà convoqué à la commission de discipline pour répondre de ces «accusations». Ainsi, sur son site, la FAF écrit dans un communiqué que «ces derniers jours, le président de la JSK s'est consacré à travers les médias et notamment...égyptiens! à déverser des mensonges énormes et des contre-vérités, dont il est seul, dans le milieu du football, à en avoir le secret.
    De surcroît, depuis le pays des pharaons, il s'est érigé en (historien) de la guerre de Libération nationale, confondant son rôle de président d'un club de football avec celui d'un homme politique.
    Il a oublié qu'il n'a pas de mandat politique pour représenter la Kabylie et encore moins de compétences pour évoquer son histoire et ses héros que toute l'Algérie connaît et qu'il aurait dû notamment, à l'étranger, observer l'obligation de réserve à laquelle il est tenu, et se consacrer, conformément aux statuts et règlements, exclusivement à son rôle de président de club, ce grand club prestigieux, la JSK qui est le bien de la région mais aussi de toute la nation.».

    Le décès d'Ebossé et l'affaire Dabo mis sur la table
    Évoquant le cas de l'affaire du défunt Ebossé, la FAF rappelle au président kabyle d'abord les règlements en précisant: «Le président de la JSK ignore volontairement les règlements qui consacrent la responsabilité du club dans l'organisation des matchs tels que précisés dans l'article 62 points 6 et 7 du règlement de football professionnel qui stipule: «Le club qui reçoit est chargé de la police du terrain; il est responsable du désordre et du dysfonctionnement qui pourraient résulter avant, pendant et après un match, du fait de l'attitude du public, des joueurs et des dirigeants ainsi que de l'insuffisance de l'organisation.
    Néanmoins, le club visiteur ou le club jouant sur terrain neutre est responsable lorsque il s'avère que ses joueurs, dirigeants et supporters sont les auteurs des désordres et du dysfonctionnement. Tout manquement est sanctionné par les dispositions prévues par le code disciplinaire.
    Le club organisateur du match est tenu de prendre toutes les dispositions utiles afin de faire respecter l'ordre et la discipline de ses supporteurs». Quant au décès d'Ebossé, la FAF fait remarquer que le président de la JSK: «aurait même déclaré selon la presse que feu Ebossé est décédé de crise cardiaque, au moment où le procureur de la République confirmait officiellement les causes du décès du joueur.» En plus, la FAF tient à préciser également quant à cette histoire de l'intervention de la CAF sur le sujet que: «S'il n'a pas été donné suite à ces avertissements, peut-on en incriminer le club qui n'est pas le propriétaire du stade mais un simple domiciliataire. Ignorant encore une fois que la CAF responsabilise également les clubs pour l'organisation de leurs compétitions.»
    Au sujet de la suspension de la JSK par la CAF, la FAF indique dans son communiqué que le président kabyle «a également adressé à la CAF sous couvert de la FAF (cette fois) un recours contre la décision d'interdire de participation, le club, de compétitions africaines pour deux ans, ignorant encore une fois que les décisions du comité exécutif sont sans appel auprès de la CAF et qu'on ne se plaint pas d'une Confédération à la FIFA». Sur le plan de la gestion, la FAF fait sortir les chiffres pour se demander comment se fait-il qu'avec de telles sommes entrées dans le compte du club, la JSK n'a pu régler le cas de certaines dettes. La FAF cite ainsi les obsèques du joueur décédé en indiquant que Hannachi «se vante d'avoir envoyé 15 000 euros, oubliant de citer que la FAF a dû payer le transfert de la dépouille et les billets d'avion de toute la délégation qui s'est rendue au Cameroun». Concernant l'affaire du joueur étranger Dabo, à qui la commission de discipline de la FIFA lui demande de payer ses arriérés plus des amendes depuis très longtemps, pourquoi aurait-il demandé à la FAF de se substituer à son club pour régler cette affaire et pourquoi la FAF aurait à s'acquitter des dettes détenues par les joueurs étrangers sur des clubs? La JSK paye bien en devises des joueurs et entraîneurs étrangers. Elle a également payé tous ses stages à l'étranger en devises et pourquoi ce président ne pouvait-il donc pas payer les salaires et amendes de la FIFA de Mr. DABO en devises? Dans les délais demandés», se questionne la FAF. Mieux encore, l'instance fédérale enfonce le président kabyle en publiant les prêts financiers qu'elle lui a accordés: «La Fédération algérienne de football a été sollicitée à plusieurs reprises par ce «président» pour lui consentir des avances pour régler des urgences du type «dossier Dabo».

    Plus de 22 milliards et une gestion défaillante?
    Ainsi, dans le seul but d'aider la JSK, la Fédération algérienne de Football a consenti des prêts à ce prestigieux club pour l'aider au moment des difficultés. Les prêts ci-dessous ont été accordés à ce président, qui régulièrement vient solliciter des aides.
    La FAF lui a consenti le 18 août 2013 un prêt de dix millions de dinars (un milliards de centimes) par chèque n°2930170, puis le 27 mai 2014 encore un autre prêt de dix millions de dinars (un milliard de centime) viré directement au compte bancaire de la JSK. Et pourtant, le club dispose annuellement de ressources financières très appréciables.
    A titre d'exemple pour l'année en cours les ressources du club sont les suivantes: sponsoring Ooredoo: 14 milliards, Coupe d'Algérie: 03 milliards, droits TV: 03 milliards et subvention du ministère des Sports: 02,5 milliards, faisant un total de 22,5 milliards.
    A cette somme, il faudra ajouter les autres montants émanant d'autres sponsors, de publicité etc.... et la prise en charge par l'Etat du transport des équipes. Comment avec un tel budget un bon gestionnaire ne pourrait-il pas payer ses dettes et assurer le meilleur fonctionnement à un club de football en Algérie? Et à la FAF de noter que «Nous constatons hélas qu'à chaque fois pour cacher ses problèmes et insuffisances dans la gestion du club, ce président s'attaque aux instances du football versant dans l'invective allant jusqu'à la calomnie». Arguant ces actes «inacceptables», la FAF annonce qu'«il devra répondre devant la commission de discipline».
    C'est dire que l'étau se resserre donc sur le président de la JSK qui, d'ailleurs, pour le moment, n'a toujours pas trouvé le successeur du coach belge Broos qui a démissionné à cause justement de «l'ingérence» du boss kabyle dans le domaine technique... Connaissant bien le boss kabyle, nul doute que des réactions de sa part sont bel et bien attendues, donc, affaire à suivre...

    Par Saïd MEKKI
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