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L’Algérie connaît un manque flagrant de dermatologues

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  • L’Algérie connaît un manque flagrant de dermatologues

    «L’Algérie connaît un manque flagrant de dermatologues».

    C’est ce qu’ont affirmé, hier, MM.Smaïl Benkaïdali et M’hamed Benradouane, respectivement président de la Société algérienne de dermatologie (SAD) et chef de l’unité de consultation de dermatologie au CHU Mustapha, lors du 19e congrès national de dermatologie organisé à l’hôtel El Aurassi.

    Ce manque est traduit par des chiffres qui nous donnent le tournis, car sur l’ensemble du territoire national, l’on comptabilise seulement 350 dermatologues, un chiffre qui était de 20 si on revient 21 ans en arrière, et, pis encore, seulement 4 professeurs dans la dite spécialité. Lesquels sont répartis entre deux wilayas, en l’occurrence Alger et Tlemcen. Quelle explication peut-on apporter pour éclairer les cas des grandes villes dépourvues de professeurs telles Béjaïa, Sétif, Tizi Ouzou, pour ne citer que celles-ci?

    Parmi les maladies les plus répandues dans notre pays, on cite l’acné dont un tiers des jeunes filles et garçons sont atteints, la psoriasis qui est une dermatose qui perturbe les malades par ses lésions chroniques. Ladite maladie est aussi héréditaire et dangereuse, car elle peut toucher pratiquement tout le corps (visage, genoux...).

    D’ailleurs 1,5 million en sont atteints en Algérie. A cela s’ajoutent, les onychomycoses qui ne sont autres que les maladies de l’ongle causés par des champignons microscopiques, la chute de cheveux, les sinusites maxillaires aiguës de l’adulte, les brûlures causées par le soleil...et finalement la gale, elle aussi très répandue en Algérie vu l’absence des conditions d’hygiène adéquates. Ces maladies ne sont pas dues seulement à des infections cutanées mais certaines sont liées à divers problèmes dont les troubles du psychisme.

    A ce sujet, les deux spécialistes se sont mis d’accord sur l’importance des contacts entre les médecins. «Deux solutions me paraissent nécessaires. Travailler en collaboration avec des psychologues et psychiatres, eux aussi sont appelés en appoint pour soigner le patient, ou former des dermatologues avec des connaissances en psychologie et vice versa», nous a déclaré M.Benradouane. Par ailleurs, le traitement de ces infections demeure, en lui même, un problème. La raison est aussi simple qu’on le pense. Les produits cosmétiques vendus ont Algérie sont, dans leur majorité, contrefaits. Cela est dû à la cherté des produits qui nous viennent de l’autre coté de l’Hexagone.

    Les consommateurs préfèrent, à contre-coeur, les produits locaux, vendus dans des conditions misérables, qui compliquent la situation du malheureux patient. «Ne vous soignez-vous pas vous-même» rétorque M.Benradouane.

    En termes de traitement toujours, les deux spécialistes exhortent les patients à éviter la chirurgie esthétique qui, en cas d’une simple erreur, devient intolérable. «La chirurgie esthétique est une spécialité médicale qui doit être pratiquée par des médecins ayant reçu une formation adéquate» a averti ledit professeur. Avant d’ajouter «Il ne faut pas que tout le monde s’aventure dans ce créneau». Pour sa part, le chef de l’unité résume ses mots pour dire: «Je ne la pratique que par extrême nécessité» a-t- il conclu.

    - L'Epression
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