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A l'approche des élections, les Tunisiens craignent les retombées libyennes

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  • A l'approche des élections, les Tunisiens craignent les retombées libyennes

    Les Tunisiens se rendront aux urnes ce dimanche 26 octobre, dans un climat de crainte que les violences persistantes dans la Libye voisine ne viennent perturber ces élections législatives.

    Alors qu'aucune solution politique n'est en vue en Libye, les combats se poursuivent dans l'ouest du pays, proche de la frontière avec la Tunisie. Les affrontements entre Aube libyenne et forces tribales dans la région ont coûté la vie à des dizaines de personnes.

    La semaine dernière, les autorités tunisiennes ont envoyé des renforts militaires aux postes frontaliers avec la Libye, pour parer à tout risque sécuritaire.

    La sécurité est l'une des principales priorités des responsables tunisiens à l'approche de ce scrutin, qui verra plus de cinq millions d'électeurs désigner les 217 membres de leur parlement.

    Le ministre tunisien des Affaires étrangères Mongi Hamdi a fait part de sa préoccupation concernant la situation sécuritaire aux portes du pays. Il a expliqué que la situation en Libye avait des répercussions sur tous les pays voisins, en particulier la Tunisie.

    "Je ne crois pas que nous puissions assurer le progrès économique ou la stabilité tant qu'il y aura une guerre à nos portes", a-t-il déclaré, ajoutant que la Tunisie était prête à coopérer avec l'Algérie, l'Egypte, le Maroc et la Libye en matière de sécurité.

    La Tunisie est favorable à l'implication de tous les Libyens dans un dialogue devant déboucher sur une solution politique pacifique et sur le renoncement à la violence, a-t-il ajouté.

    "Avec les pays voisins, nous tentons de les encourager à dialoguer, parce que les incidences de la situation en Libye ont un impact sérieux en Egypte, en Tunisie et en Algérie. L'impact le plus important se fait néanmoins sentir en Tunisie, qui accueille près de deux millions de Libyens", a-t-il poursuivi.

    "Par conséquent, les conséquences et le poids économique, social, politique et sécuritaire sont très lourds. Nous traitons donc cette crise comme s'il s'agissait d'une crise intérieure, bien qu'elle soit à nos frontières extérieures avec la Libye", a ajouté le ministre.

    Pour sa part, le Président Moncef Marzouki a déclaré dans son discours prononcé à l'occasion de la 66ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre, que la situation très tendue en Libye était une source de préoccupations pour la Tunisie.

    Alaya Allani, chercheur spécialiste des mouvements islamiques, a toutefois tenu à relativiser ces craintes et expliqué que la situation en Libye ne peut avoir un tel impact sur la Tunisie. Il a ajouté que les élections se tiendront dans de bonnes conditions, malgré les menaces sécuritaires dans le pays.

    "Grâce à l'état de préparation de nos forces de sécurité, les mouvements terroristes libyens ne tenteront pas de s'infiltrer en Tunisie", a-t-il affirmé.

    La Tunisie pourrait jouer un rôle important en Libye par suite de sa position neutre, a ajouté Allani, laissant entendre que les élections en Tunisie auront un impact positif


    Magharebia
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