150 Euros, c’est vraiment faible pour un pays qui dispose de 75 milliards de dollars de réserves de changes !!
Avec 150 euros on encourage inévitablement le marché de change parallèle.
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Allocation touristique
2 400 euros pour les Tunisiens contre… 150 euros pour les Algériens
Le Jeune Indépendant
09/11/2006
par T. Gacem
L’allocation touristique vient de passer à 2 400 euros par an en Tunisie, alors que cette même allocation n’est que de 150 euros par an en Algérie. En effet, le président Zine El Abidine Ben Ali vient d’annoncer une majoration des montants autorisés de transfert en devises à l’étranger pour les voyageurs tunisiens.
«Le montant autorisé de transfert en devises pour les voyages touristiques à l’étranger passe ainsi de 2 000 à 4 000 dinars (1 dinar = 0,6 euro) par an», a-t-il fait savoir, avant-hier, dans un discours public à l’occasion du 19e anniversaire de son arrivée au pouvoir.
Il a également annoncé que des majorations progressives des allocations de voyages d’affaires sont prévues. Les voyageurs tunisiens ont, ainsi, vu leurs allocations touristiques augmenter deux fois en deux ans. La première fois c’était en novembre 2004, lorsque le président Ben Ali avait annoncé carrément un doublement du montant autorisé de transfert en devises pour les voyages à l’étranger, qui était passé de 1 000 à 2 000 dinars.
L’allocation peut être délivrée en une ou plusieurs fois, comme elle peut être cumulée sur deux années consécutives. Le président tunisien a, par ailleurs, a annoncé une augmentation des plafonds annuels accordés aux entreprises tunisiennes au titre de l’investissement à l’étranger.
Ces montants sont fixés au prorata du chiffre d’affaires des entreprises, avec un maximum de 300 000 dinars pour les entreprises exportatrices et 100 000 dinars pour les autres. «Ces décisions s’inscrivent dans le cadre d’une évolution vers une convertibilité totale du dinar», a indiqué M. Ben Ali.
Les Algériens qui veulent se rendre en voyage à l’étranger sont, pour leur part, dans l’attente, et depuis plusieurs années déjà, d’une mesure d’augmentation de l’allocation touristique. Car, faut-il le souligner, percevoir une allocation de 150 euros est très loin de permettre à celui qui la perçoit de «faire du tourisme» dans un quelconque pays étranger.
Force est de souligner que le système actuel d’allocation en devises est loin de satisfaire les besoins des Algériens. La Banque d’Algérie semble avoir carrément mis au placard cette préoccupation de millions de citoyens désireux se rendre en dehors des frontières du pays.
Les Algériens sont donc contraints, quand ils veulent se rendre à l’étranger, de se rabattre sur le marché parallèle des changes. Nombreux sont ceux qui se demandent ce qu’attend la Banque d’Algérie pour prendre les mesures qui s’imposent en matière de transfert de devises pour les voyages touristiques, d’autant que certains paramètres le permettent aisément, notamment l’amélioration constante des réserves de change du pays qui ont atteint des niveaux record, de plus de 75 milliards de dollars.
Selon les spécialistes, si la Tunisie, qui compte 6,5 milliards de dollars de réserves de change et environ 10 millions d’habitants, octroie une allocation touristique de 2 400 euros, l’Algérie (30 millions d’habitants) devrait alors fixer l’allocation touristique à 9 600 euros.
En attendant que la Banque d’Algérie revoie sa copie en la matière, le marché parallèle de la devise, quoi qu’on dise, restera la seule alternative à un système financier qui ne répond guère aux attentes des citoyens.
T. G.
Avec 150 euros on encourage inévitablement le marché de change parallèle.
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Allocation touristique
2 400 euros pour les Tunisiens contre… 150 euros pour les Algériens
Le Jeune Indépendant
09/11/2006
par T. Gacem
L’allocation touristique vient de passer à 2 400 euros par an en Tunisie, alors que cette même allocation n’est que de 150 euros par an en Algérie. En effet, le président Zine El Abidine Ben Ali vient d’annoncer une majoration des montants autorisés de transfert en devises à l’étranger pour les voyageurs tunisiens.
«Le montant autorisé de transfert en devises pour les voyages touristiques à l’étranger passe ainsi de 2 000 à 4 000 dinars (1 dinar = 0,6 euro) par an», a-t-il fait savoir, avant-hier, dans un discours public à l’occasion du 19e anniversaire de son arrivée au pouvoir.
Il a également annoncé que des majorations progressives des allocations de voyages d’affaires sont prévues. Les voyageurs tunisiens ont, ainsi, vu leurs allocations touristiques augmenter deux fois en deux ans. La première fois c’était en novembre 2004, lorsque le président Ben Ali avait annoncé carrément un doublement du montant autorisé de transfert en devises pour les voyages à l’étranger, qui était passé de 1 000 à 2 000 dinars.
L’allocation peut être délivrée en une ou plusieurs fois, comme elle peut être cumulée sur deux années consécutives. Le président tunisien a, par ailleurs, a annoncé une augmentation des plafonds annuels accordés aux entreprises tunisiennes au titre de l’investissement à l’étranger.
Ces montants sont fixés au prorata du chiffre d’affaires des entreprises, avec un maximum de 300 000 dinars pour les entreprises exportatrices et 100 000 dinars pour les autres. «Ces décisions s’inscrivent dans le cadre d’une évolution vers une convertibilité totale du dinar», a indiqué M. Ben Ali.
Les Algériens qui veulent se rendre en voyage à l’étranger sont, pour leur part, dans l’attente, et depuis plusieurs années déjà, d’une mesure d’augmentation de l’allocation touristique. Car, faut-il le souligner, percevoir une allocation de 150 euros est très loin de permettre à celui qui la perçoit de «faire du tourisme» dans un quelconque pays étranger.
Force est de souligner que le système actuel d’allocation en devises est loin de satisfaire les besoins des Algériens. La Banque d’Algérie semble avoir carrément mis au placard cette préoccupation de millions de citoyens désireux se rendre en dehors des frontières du pays.
Les Algériens sont donc contraints, quand ils veulent se rendre à l’étranger, de se rabattre sur le marché parallèle des changes. Nombreux sont ceux qui se demandent ce qu’attend la Banque d’Algérie pour prendre les mesures qui s’imposent en matière de transfert de devises pour les voyages touristiques, d’autant que certains paramètres le permettent aisément, notamment l’amélioration constante des réserves de change du pays qui ont atteint des niveaux record, de plus de 75 milliards de dollars.
Selon les spécialistes, si la Tunisie, qui compte 6,5 milliards de dollars de réserves de change et environ 10 millions d’habitants, octroie une allocation touristique de 2 400 euros, l’Algérie (30 millions d’habitants) devrait alors fixer l’allocation touristique à 9 600 euros.
En attendant que la Banque d’Algérie revoie sa copie en la matière, le marché parallèle de la devise, quoi qu’on dise, restera la seule alternative à un système financier qui ne répond guère aux attentes des citoyens.
T. G.
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