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En Algérie, le régime est à bout de souffle

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  • En Algérie, le régime est à bout de souffle

    Les abords d’El Mouradia, le siège de la présidence de la République, ont retrouvé leur calme. Les policiers ont quitté les lieux, jeudi 16 octobre en début d’après-midi, en échange d’augmentations de salaires et de divers avantages. Mais il restera des traces de cet événement sans précédent en Algérie. Pendant vingt-quatre heures, plusieurs centaines de policiers en colère se sont massés devant le palais présidentiel, qu’ils avaient atteint sans coup férir mercredi, après avoir encerclé le siège du gouvernement. Du jamais-vu… Aux cris de « Harmel, dégage ! », les mutins ont réclamé la démission du chef de la police et chanté l’hymne national algérien. « On en a marre de la hogra”[l’humiliation] », « ras le bol de cette galère », expliquaient-ils aux journalistes et passants médusés.
    Expression d’un ras-le-bol, ou manipulation ? En Algérie, où les thèses « conspirationnistes » sont pourtant légion, la première hypothèse est le plus souvent retenue. Ce n’est pas un hasard si la fronde est partie de Ghardaïa, le 13 octobre. Dans cette ville du Sud algérien, des affrontements communautaires entre Arabes et Berbères mobilisent depuis dix mois plusieurs milliers de policiers. Usés par leurs conditions de travail, exaspérés de voir que le pouvoir privilégie l’option sécuritaire à une solution politique, les policiers de Ghardaïa ont donc fini par se rebiffer, entraînant dans leur sillage leurs collègues d’Alger, et, dans une moindre mesure, ceux d’Oran, à l’ouest, et de Constantine, à l’est.


    le monde;extrait
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