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L’année prochaine, le 29 octobre 2015, il y aura un demi-siècle que Mehdi Ben Barka aura été enlevé en plein centre de Paris.
Tous les ans, sa famille qui n’a jamais désarmé pour rechercher la vérité, ses amis et un grand nombre de démocrates se rassemblent pour dénoncer la complicité des États marocain et français dans cette disparition et pour que toute la vérité soit faite sur son enlèvement, sur toutes les disparitions forcées au Maroc et sur la localisation des sépultures.
Comme les années précédentes, l’Institut Mehdi Ben Barka- Mémoire vivante et le SNES-FSU appellent à ce rassemblement annuel à la mémoire de Mehdi Ben Barka ce mercredi 29 octobre 2014 à 18H devant la brasserie LIPP.
La dimension tant nationale qu’internationale de Mehdi Ben Barka, reconnue même par ses adversaires, se lit dans le nom des rues, des places, des villages à l’étranger comme au Maroc.
• En 1966 à Damas, un an après son enlèvement, l'avenue Mehdi Ben Barka sera inaugurée pour la première fois.
• A Cuba, dans un quartier de La Havane, le Comité de Défense de la Révolution n°3 prend pour nom Ben Barka….
• En 1975, 10 ans après son enlèvement, un village Ben Barka est inauguré en Algérie.
• Début 2000, en Egypte, au Caire, une rue portera son nom dans le quartier "Madinat Nasr".
• En France, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, inaugure le 29 octobre 2005, pour la 40 ème année de sa disparition, la place Mehdi Ben Barka, non loin du lieu où il a été enlevé.
• A Montpellier, la rue Ben Barka juxtapose la rue Lumumba.
• Au Maroc, c’est un lycée technique à Oujda qui porte son nom.
• A Rabat, outre une avenue, son nom sera lié à un centre culturel.
Cette année, le 28 Octobre 2014, sera inaugurée l’allée Mehdi Ben Barka à Gennevilliers par Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers.
On ne peut que se féliciter des engagements de certains élus en France qui commémorent ce moment douloureux pour la famille de Mehdi Ben Barka en rendant hommage à celui qui était non seulement un indigné de la politique injuste, anti populaire et anti démocratique dans son pays mais qui a été un élément actif dans la luttecontre l’impérialisme et le sionisme. Il était Président de la commission préparatoire de la Tricontinentale, qui a eu lieu en 1967 et qui, après son assassinat, lui rendra un vibrant hommage.
Ce crime d’États (Maroc-France-USA-Israël) aborde son demi-siècle.
Au Maroc, des promesses ont été faites lors de l’avènement au trône de Mohamed VI pour que ce dossier soit pris en compte. Cependant, non seulement les dossiers de Mehdi Ben Barka et de tous les disparus ne connaissent pas d’avancée tangible mais on constate actuellement une dégradation importante de toutes les libertés comme le souligne le communiqué de l’AMDH qui appelle à un rassemblement le 1er novembre 2014 devant l’ambassade du Maroc à Paris pour protester contre l’acharnement des autorités marocaines à l’encontre des organisations militantes : « L’Etat marocain affiche l’image d’un pays où la situation des droits humains a connu des avancées, comme ne cessent de le répéter les autorités marocaines ainsi que les médias officiels. Cependant, nous ne pouvons que constater le contraire sur le terrain. Au moment où le Maroc se prépare à accueillir le Forum mondial des droits de l’Homme en novembre 2014, nous faisons le compte d’innombrables violations des droits humains, et cela, malgré les engagements de l’Etat marocain. »
L’absence de volonté politique pour identifier les responsables de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka et de tous les crimes des disparitions forcées, l’impunité des responsables de ces exactions engendrent la récidive d’actes répressifs que l’on pensait révolus.
Mais pourquoi la France ne veut pas ouvrir ce dosssier ? Qui, à la tête de l’État français en 1965, était complice de cet enlèvement ? Pourquoi, en France, le juge Ramaël qui était en charge de l’affaire a-t-il toujours rencontré des obstacles de tout type dans son enquête pour établir la vérité ?
Pourquoi les Etats-Unis qui ont ouvert les dossiers de 1950-1980 n’ont pas fait de révélations sur les dossiers relatifs à la disparition de Mehdi Ben Barka en 1965 ?
Est-ce au nom de la démocratie que perdure ce silence ?
Seules les décisions politiques pourraient un jour ouvrir ce dossier. C’est le sens de la lettre ouverte adressée au Président de la République française par plusieurs ONG marocaines en France et qui souligne, entre autre, que« depuis plusieurs années, la famille de Mehdi Ben Barka et son avocat Me Maurice Buttin n’ont cessé de demander la déclassification de tous les documents en relation de près ou de loin avec l’Affaire Ben Barka que le ministère français de la Défense refuse de communiquer à la Justice, s’abritant derrière le secret-défense.
Il est du devoir des autorités françaises qui partagent la responsabilité dans cette affaire qui date de près de 50 années, de dévoiler les éléments nécessaires à la procédure judiciaire en cours en France pour que la vérité soit faite.
Monsieur le Président de la République, il vous appartient de prendre toutes les mesures nécessaires afin que toute la vérité soit faite sur le sort de Mehdi Ben Barka. »
Espérons qu’un jour, la volonté politique soit élevée au rang d’une véritable démocratie dans le respect de l’universalité et de la globalité des droits humains.
Hayat Berrada-Bousta
22 octobre 2014
Tous les ans, sa famille qui n’a jamais désarmé pour rechercher la vérité, ses amis et un grand nombre de démocrates se rassemblent pour dénoncer la complicité des États marocain et français dans cette disparition et pour que toute la vérité soit faite sur son enlèvement, sur toutes les disparitions forcées au Maroc et sur la localisation des sépultures.
Comme les années précédentes, l’Institut Mehdi Ben Barka- Mémoire vivante et le SNES-FSU appellent à ce rassemblement annuel à la mémoire de Mehdi Ben Barka ce mercredi 29 octobre 2014 à 18H devant la brasserie LIPP.
La dimension tant nationale qu’internationale de Mehdi Ben Barka, reconnue même par ses adversaires, se lit dans le nom des rues, des places, des villages à l’étranger comme au Maroc.
• En 1966 à Damas, un an après son enlèvement, l'avenue Mehdi Ben Barka sera inaugurée pour la première fois.
• A Cuba, dans un quartier de La Havane, le Comité de Défense de la Révolution n°3 prend pour nom Ben Barka….
• En 1975, 10 ans après son enlèvement, un village Ben Barka est inauguré en Algérie.
• Début 2000, en Egypte, au Caire, une rue portera son nom dans le quartier "Madinat Nasr".
• En France, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, inaugure le 29 octobre 2005, pour la 40 ème année de sa disparition, la place Mehdi Ben Barka, non loin du lieu où il a été enlevé.
• A Montpellier, la rue Ben Barka juxtapose la rue Lumumba.
• Au Maroc, c’est un lycée technique à Oujda qui porte son nom.
• A Rabat, outre une avenue, son nom sera lié à un centre culturel.
Cette année, le 28 Octobre 2014, sera inaugurée l’allée Mehdi Ben Barka à Gennevilliers par Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers.
On ne peut que se féliciter des engagements de certains élus en France qui commémorent ce moment douloureux pour la famille de Mehdi Ben Barka en rendant hommage à celui qui était non seulement un indigné de la politique injuste, anti populaire et anti démocratique dans son pays mais qui a été un élément actif dans la luttecontre l’impérialisme et le sionisme. Il était Président de la commission préparatoire de la Tricontinentale, qui a eu lieu en 1967 et qui, après son assassinat, lui rendra un vibrant hommage.
Ce crime d’États (Maroc-France-USA-Israël) aborde son demi-siècle.
Au Maroc, des promesses ont été faites lors de l’avènement au trône de Mohamed VI pour que ce dossier soit pris en compte. Cependant, non seulement les dossiers de Mehdi Ben Barka et de tous les disparus ne connaissent pas d’avancée tangible mais on constate actuellement une dégradation importante de toutes les libertés comme le souligne le communiqué de l’AMDH qui appelle à un rassemblement le 1er novembre 2014 devant l’ambassade du Maroc à Paris pour protester contre l’acharnement des autorités marocaines à l’encontre des organisations militantes : « L’Etat marocain affiche l’image d’un pays où la situation des droits humains a connu des avancées, comme ne cessent de le répéter les autorités marocaines ainsi que les médias officiels. Cependant, nous ne pouvons que constater le contraire sur le terrain. Au moment où le Maroc se prépare à accueillir le Forum mondial des droits de l’Homme en novembre 2014, nous faisons le compte d’innombrables violations des droits humains, et cela, malgré les engagements de l’Etat marocain. »
L’absence de volonté politique pour identifier les responsables de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka et de tous les crimes des disparitions forcées, l’impunité des responsables de ces exactions engendrent la récidive d’actes répressifs que l’on pensait révolus.
Mais pourquoi la France ne veut pas ouvrir ce dosssier ? Qui, à la tête de l’État français en 1965, était complice de cet enlèvement ? Pourquoi, en France, le juge Ramaël qui était en charge de l’affaire a-t-il toujours rencontré des obstacles de tout type dans son enquête pour établir la vérité ?
Pourquoi les Etats-Unis qui ont ouvert les dossiers de 1950-1980 n’ont pas fait de révélations sur les dossiers relatifs à la disparition de Mehdi Ben Barka en 1965 ?
Est-ce au nom de la démocratie que perdure ce silence ?
Seules les décisions politiques pourraient un jour ouvrir ce dossier. C’est le sens de la lettre ouverte adressée au Président de la République française par plusieurs ONG marocaines en France et qui souligne, entre autre, que« depuis plusieurs années, la famille de Mehdi Ben Barka et son avocat Me Maurice Buttin n’ont cessé de demander la déclassification de tous les documents en relation de près ou de loin avec l’Affaire Ben Barka que le ministère français de la Défense refuse de communiquer à la Justice, s’abritant derrière le secret-défense.
Il est du devoir des autorités françaises qui partagent la responsabilité dans cette affaire qui date de près de 50 années, de dévoiler les éléments nécessaires à la procédure judiciaire en cours en France pour que la vérité soit faite.
Monsieur le Président de la République, il vous appartient de prendre toutes les mesures nécessaires afin que toute la vérité soit faite sur le sort de Mehdi Ben Barka. »
Espérons qu’un jour, la volonté politique soit élevée au rang d’une véritable démocratie dans le respect de l’universalité et de la globalité des droits humains.
Hayat Berrada-Bousta
22 octobre 2014
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