Presque 20 ans en arrière, ma tente vivant aux fins fonds des montagnes de médéa, la région était alors considérée comme "zone libérée" par les terros, et la propagande battait son plein, tout le temps des rumeurs, des histoires d'anges venus épauler les térros dans leur guerre contre la tyrannie ..., nous étions deux à entrer chez ma tente ce jour là, après avoir fait deux ou trois cents KM, nous étions d'ailleurs les seuls à venir la voir, tout les autres membre de notre impressionnante famille préféraient rester chez eux même les jours de fête ou de 3id... les barrages étaient fréquents, les faux aussi ... mais a cette époque, "ils" faisaient la distinction entre les civiles et "les éléments du système" ... bref, on entre, mon père tend deux sacs avec des raisins à l'intérieur, du café, du sucre...enfin bon, toute la famille s'excite et l'accueil est chaleureux... on s'assoit, la télé était allumée mais le son très bas, les fenêtres fermées, pas un bruit dehors... mon père commence par demander si ca allait, un "oui l'hamdoullah" loin d'être crédible... puis la discussion se lance, des histoires terrifiantes, que je voulais rendre "exagérées" puis l'un de mes cousins me tire la manche, il commence à me parler et je pars avec lui dans son délire avant d'être interrompu par la voix sèche de père, il était énervé, il tremblait et ses doigts cherchaient le paquet de cigarettes sans que ses yeux ne quittaient ceux de sa soeur qui semblait regretter ce qu'elle venait de dire sans trop comprendre pourquoi il avait cette réaction, alors mon père, après avoir tiré plusieurs fois sur le filtre jaune de sa cigarette, se mit à raconter: 3 hommes décident d'embarquer ensemble pour la france, sur une embarcation de fortune (des harragas), quelques heures après leur départs, le moteur s'arrête, ils décident donc de ramer avec leur mains, puis, l'un tombe malade, ils font tout pour l'aider mais il meurt quand même... ils balancent son corps par dessus bord... les deux continuent de ramer avec leur main, puis la pluie s'abattit sur eux, le froid et le vent les lacéraient... un autre tomba malade, il tentait de résister mais c'était peine perdu, il finit par mourir à son tour. Le dernier, refusant de baisser les bras, continua seul son combat pour atteindre l'autre rive, et quelques jours après, privé d'eau et de nourriture, de sommeil et de repos, il finit par apercevoir la rive du paradis, mais son coeur, épuisé fut de nouveau sollicité lorsqu'une joie immense s'empara de lui, il céda et s'arrêta de battre et l'homme mourut"
ma tente regardait mon père, en attendant la suite, mais il continuait de tirer sur ca cigarette qui était presque entamée, puis il lui lança: tout les membre de ce groupe sont morts, qui a raconté leur histoire?
je demandai beaucoup plus tard à père, de m'expliquer pourquoi il a sorti cette histoire ce jour là, en fait, ma tente lui parlait d'un groupe de combattant du fis, avec leur famille, enfants, femmes ... etc, qui ont été encerclé par l'armée leur sommant de se rendre, ce qu'ils refusèrent catégoriquement, même sous la menace d'être tous exécutés il n'abdiquèrent pas, alors l'armée s'exécuta et c'était près d'un millier de gens qui ont été exécuté ce jour là, tous, sans exception pas un seul survivant.
ma tente croyait à cette histoire, plus que ca, ca l'avait terriblement affecté, des enfants assassinés par l'armée dans les bras de leur mamans... et heureusement pour elle, que mon père était passé ce jour là.
ma tente regardait mon père, en attendant la suite, mais il continuait de tirer sur ca cigarette qui était presque entamée, puis il lui lança: tout les membre de ce groupe sont morts, qui a raconté leur histoire?
je demandai beaucoup plus tard à père, de m'expliquer pourquoi il a sorti cette histoire ce jour là, en fait, ma tente lui parlait d'un groupe de combattant du fis, avec leur famille, enfants, femmes ... etc, qui ont été encerclé par l'armée leur sommant de se rendre, ce qu'ils refusèrent catégoriquement, même sous la menace d'être tous exécutés il n'abdiquèrent pas, alors l'armée s'exécuta et c'était près d'un millier de gens qui ont été exécuté ce jour là, tous, sans exception pas un seul survivant.
ma tente croyait à cette histoire, plus que ca, ca l'avait terriblement affecté, des enfants assassinés par l'armée dans les bras de leur mamans... et heureusement pour elle, que mon père était passé ce jour là.
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