Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Réélue présidente du Brésil, Dilma Rousseff prêche l'union du pays

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Réélue présidente du Brésil, Dilma Rousseff prêche l'union du pays

    Elle qui n'a pas habitué le Brésil à exprimer ses émotions n'a pas dissimulé son allégresse. A l'issue d'une journée qui a parue interminable à des millions de Brésiliens, Dilma Rousseff, la candidate du Parti des Travailleurs (PT) a été réélue à la tête du pays avec 51,64% des suffrages contre 48,36% pour son adversaire de droite Aécio Neves, représentant du Parti de la Sociale-Démocratie Brésilienne (PSDB). C'est le score le plus serré depuis le rétablissement de la démocratie en 1985.


    Cette victoire, qui offre au PT son quatrième mandat depuis l'élection de Luiz Inacio Lula da Silva en 2002, Dilma Rousseff la doit avant tout à la fidélité du Nordeste. La région la plus pauvre du pays, mais aussi une des plus dynamique au cours de la dernière décennie a voté pour elle à plus de 70%. C'est la reconnaissance des programmes sociaux, mais aussi des politiques d'inclusion de façon générale et des investissements publics dans ces Etats traditionnellement méprisés par les élites.

    Le sud riche, instruit et industrialisé a au contraire tourné le dos à la présidente sortante, le principal exemple étant l'Etat de Sao Paulo, le premier collège électoral du pays où elle n'a attiré que 35% des votants contre 65% pour son concurrent. Une hémorragie compensée par le bon résultat à Rio de Janeiro (plus de 55%), et surtout dans le Minas Gerais, qui, en votant Dilma Rousseff, a infligé un véritable camouflet à Aécio Neves, natif de l'Etat qu'il a gouverné pendant huit ans.

    Au côté de son prédécesseur et mentor Lula, c'est une Dilma Rousseff toute de blanc vêtue qui est venue remercier les électeurs, mais aussitôt appeler à l'union, à l'issue d'une campagne marquée par la violence et les dérapages des deux bords. «Mon premier engagement est le dialogue», a affirmé la chef d'Etat dans un discours dans lequel elle rejetait l'idée d'un pays divisé par les élections.

    Le découpage «Brésil pauvre» votant Dilma contre «Brésil riche» pour Aécio Neves était illustré jusqu'à la caricature par les chiffres des villes où les deux candidats ont affiché des scores records. C'est dans la petite bourgade de Belagua, dans le Maranhao, l'un des Etats les plus misérables du pays, que la présidente a enregistré une victoire avec 93,93% des suffrages. Aécio Neves, pour sa part, pouvait s'enorgueillir de réunir 91,79% des votants à… Miami, en Floride, le lieu de villégiature préféré des riches brésiliens, et où beaucoup d'électeurs déçus menaçaient de s'exiler dimanche soir.

    le figaro
Chargement...
X