Quel bilan faites-vous de la première semaine de consultations menées dans le cadre de la Conférence nationale du consensus ?
Je crois qu’il est prématuré de faire un bilan, mais je peux dire que certains objectifs fixés ont été atteints. Nous avons rencontré nos amis des partis politiques et des personnalités. Nous avons échangé nos points de vue et nous avons fait un point sur la situation qui prévaut à l’échelle nationale, régionale et internationale. Concernant les partis politiques et les personnalités que nous avons rencontrés, l’essentiel est qu’on a convenu de maintenir le contact et de nous revoir dans les jours et les semaines à venir. En parallèle, nous allons continuer à rencontrer des partis, des personnalités, des syndicats et d’autres membres de la classe politique et de la société civile, selon notre calendrier.
Concrètement, en quoi consiste cette conférence ? Quel est son but ?
D’abord, je voudrais parler du cadre de la conférence : il est inclusif, sans préalable, participatif, transparent, neutre et le plus important est qu’il est sans ordre du jour. Il y aura deux phases. Une première au cours de laquelle chaque participant va venir avec sa proposition de sortie de crise par rapport à la situation du pays. Á partir de là, nous allons évaluer les points de convergence et de divergence et on prendra tout le temps qu’il faut pour aller vers la deuxième phase. Je tiens à préciser que, même si nous sommes les initiateurs de cette conférence, nous ne sommes que des facilitateurs. La conférence sera co-organisée avec les participants dans une démarche de construction d’un consensus sans préalable. Ensuite, nous allons fixer les priorités et un calendrier de sortie de crise ensemble et tout dépendra des propositions des uns et des autres. Au FFS, nous avons notre propre vision de la sortie de crise. La finalité est d’arriver des concessions de part et d’autres et on le dit encore une fois : ce sera avec le pouvoir que nous allons ramener à la table.
Vous avez rencontré le FLN et le RND. Mais ces partis représentent-ils le pouvoir ?
Du moins, ce sont des partis du pouvoir. Mais peu importe, aujourd’hui, qui représente ou pas le pouvoir. Nous connaissons tous la réalité du terrain. Dans une première phase, le plus important, pour nous, est de rassembler tous ces partis politiques. Et est-ce qu’ils représentent le pouvoir ou pas ? Je ne vais pas répondre à leur place. Notre appréciation aujourd’hui sur le plan pratique est que si on est arrivé aujourd’hui à ce stade, cela veut dire que la situation est grave en Algérie. Donc on a besoin de passer à une autre étape.
Le FLN a conditionné sa participation à la conférence par la non-remise en question de la légitimité du président Bouteflika. Est-ce que ça pourrait être une ligne rouge ?
Dans cette conférence nationale, chaque parti, chaque personnalité, chaque syndicat sera libre d’avoir son point de vue et de faire des propositions. Nous allons venir avec les nôtres et le FLN viendra avec les siennes. Ce n’est pas à nous de mettre des lignes rouges.
Quel sera votre interlocuteur dans le dialogue avec le pouvoir?
Pour le moment, on est en train d’envoyer des invitations et faire des consultations et on le fera avec tout le monde et on s’adressera au pouvoir.
Á qui allez-vous envoyer des invitations en ce qui concerne le pouvoir ?
Ce n’est pas à nous de choisir l’interlocuteur. Vous avez un président de la République qui est là, des institutions, faibles ou pas, qui sont là. Maintenant, c’est à eux de choisir l’interlocuteur.
Vous avez envoyé des invitations à la présidence de la République ?
Pour le moment, non. Nous avons un agenda avec les partis politiques. Et à chaque fois qu’il y a une décision prise au sein des instances, on la rendra publique. Nous allons voir ça au moment opportun.
Le FFS conteste-t-il la légitimité du pouvoir politique ?
Aujourd’hui, nous sommes devant un fait accompli et notre souci majeur est d’aller vers un changement et celui-ci va se faire avec tous les partenaires. Mais je ne peux discuter de tout cela pour le moment, on est dans une phase de consensus.
On vous reproche de ne pas critiquer le président Bouteflika. Le FFS ménage-t-il un futur un partenaire dans une négociation ?
L’intérêt du pays prime. Critiquer ? Nous l’avons fait durant des années. Nous sommes aujourd’hui en train d’agir parce que nous sommes conscients de la gravité de la situation du pays. Nous faisons les choses au-delà des personnes. Il ne s’agit pas de ménager X ou Y. Nous sommes en train de faire des déclarations et nous suivons, régulièrement, ce qui se passe dans le pays et l’action du gouvernement. Actuellement, nous ne sommes pas dans la peau du FFS. Peut-être qu’il y a un petit changement dans le discours par esprit de consensus. Il n’y a pas de virulence envers quiconque parce que nous sommes dans une démarche de consensus. Même aux déclarations les plus virulentes envers nous, nous n’avons pas répondu.
Aujourd’hui, tout le monde pense que l’opposition est faible. N’était-il pas nécessaire de construire un rapport de force avec le pouvoir avant d’aller vers des négociations comme le prône une partie de l’opposition ?
Nous avons essayé et on a eu beaucoup d’expériences. Et nous sommes réalistes et pragmatiques. Et nous pensons que la construction d’un rapport de force va se faire à l’intérieur de la conférence. Tout le monde doit y participer. Á partir de là, il va y avoir une décantation réelle, politique et on verra qui est qui et qui veut quoi. Notre action n’est pas conjoncturelle et elle a été préparée depuis des années. On sait où on va et on n’est pas pressé. C’est l’intérêt du pays qui nous intéresse aujourd’hui. Nous sommes demandeurs d’un changement de régime et non pas de personne. C’est nous l’opposition. Nous avons un parcours. Nous n’avons jamais trahis quelqu’un contrairement à d’autres. Nous allons rencontrer tout le monde et nous allons persévérer dans notre démarche.
La CNLTD a critiqué votre initiative. Elle vous accuse de vouloir aider le pouvoir à rester au moment où elle demande son départ. Quelle est votre réponse ?
Notre démarche ne se fait pas par rapport à la CNLTD. Nous avons les résolutions d’un congrès et on veut sauver l’Algérie et pas le pouvoir. Maintenant, libre à eux de penser ce qu’ils veulent. Il y a l’arbitrage du peuple et les jours qui suivent vont démontrer qui a raison et qui a tort.
La CNLTD vous accuse aussi de vouloir casser leur projet de transition démocratique ?
Ce n’est pas possible. Ça ne tient pas la route pour la simple raison qu’on a initié notre projet à l’issue d’un congrès tenu en mai 2013 et nous avons commencé à travailler. Nous avons organisé des conférences notamment sur l’énergie. En parallèle on faisait un travail à l’échelle nationale avec nos militants. Tout le monde s’est familiarisé avec le mot consensus. Auparavant, quand on parlait de cette initiative, on nous traitait de tous les noms.
Peut-on concrétiser ce consensus sans la participation de cette partie de l’opposition?
Je n’ai pas de préjugé. Nous allons tout faire pour que tout le monde soit présent dans cette conférence. Nous allons tout faire pour qu’il y ait la participation de la majorité. Nous allons parler avec tout le monde.
Donc vous allez rencontrer Jil jadid, le RCD, Ennahda…
Nous avons dit que ce sera sans exclusion. Donc ils sont dedans. On va inviter tout le monde.
Quelle est, en fait, la différence entre votre démarche et celle de la CNLTD ?
Nous avons notre propre stratégie, notre méthodologie de travail et une approche différente. Pour notre initiative, c’est une conférence de consensus où le pouvoir doit être associé et doit être un partenaire comme les autres. Nous y travaillons depuis près de trois ans. Nous allons venir (à la conférence) avec des feuilles blanches. Au FFS, nous respectons leur initiative et nous suivons de près tout ce qu’ils sont en train de faire. Nous ne critiquons pas les initiatives des autres. Mais la nôtre est inclusive. Nous la voulions d’emblée avec tout le monde. Du moins, dans la première phase. Eux, par contre, sont sortis avec un document (plateforme politique de la CNLTD, ndlr). C’est un préalable et la transition est un préalable. Nous, nous la voulons sans préalable. Les participants détermineront ensemble les priorités pour mettre la démocratie sous le contrôle du peuple.
Je crois qu’il est prématuré de faire un bilan, mais je peux dire que certains objectifs fixés ont été atteints. Nous avons rencontré nos amis des partis politiques et des personnalités. Nous avons échangé nos points de vue et nous avons fait un point sur la situation qui prévaut à l’échelle nationale, régionale et internationale. Concernant les partis politiques et les personnalités que nous avons rencontrés, l’essentiel est qu’on a convenu de maintenir le contact et de nous revoir dans les jours et les semaines à venir. En parallèle, nous allons continuer à rencontrer des partis, des personnalités, des syndicats et d’autres membres de la classe politique et de la société civile, selon notre calendrier.
Concrètement, en quoi consiste cette conférence ? Quel est son but ?
D’abord, je voudrais parler du cadre de la conférence : il est inclusif, sans préalable, participatif, transparent, neutre et le plus important est qu’il est sans ordre du jour. Il y aura deux phases. Une première au cours de laquelle chaque participant va venir avec sa proposition de sortie de crise par rapport à la situation du pays. Á partir de là, nous allons évaluer les points de convergence et de divergence et on prendra tout le temps qu’il faut pour aller vers la deuxième phase. Je tiens à préciser que, même si nous sommes les initiateurs de cette conférence, nous ne sommes que des facilitateurs. La conférence sera co-organisée avec les participants dans une démarche de construction d’un consensus sans préalable. Ensuite, nous allons fixer les priorités et un calendrier de sortie de crise ensemble et tout dépendra des propositions des uns et des autres. Au FFS, nous avons notre propre vision de la sortie de crise. La finalité est d’arriver des concessions de part et d’autres et on le dit encore une fois : ce sera avec le pouvoir que nous allons ramener à la table.
Vous avez rencontré le FLN et le RND. Mais ces partis représentent-ils le pouvoir ?
Du moins, ce sont des partis du pouvoir. Mais peu importe, aujourd’hui, qui représente ou pas le pouvoir. Nous connaissons tous la réalité du terrain. Dans une première phase, le plus important, pour nous, est de rassembler tous ces partis politiques. Et est-ce qu’ils représentent le pouvoir ou pas ? Je ne vais pas répondre à leur place. Notre appréciation aujourd’hui sur le plan pratique est que si on est arrivé aujourd’hui à ce stade, cela veut dire que la situation est grave en Algérie. Donc on a besoin de passer à une autre étape.
Le FLN a conditionné sa participation à la conférence par la non-remise en question de la légitimité du président Bouteflika. Est-ce que ça pourrait être une ligne rouge ?
Dans cette conférence nationale, chaque parti, chaque personnalité, chaque syndicat sera libre d’avoir son point de vue et de faire des propositions. Nous allons venir avec les nôtres et le FLN viendra avec les siennes. Ce n’est pas à nous de mettre des lignes rouges.
Quel sera votre interlocuteur dans le dialogue avec le pouvoir?
Pour le moment, on est en train d’envoyer des invitations et faire des consultations et on le fera avec tout le monde et on s’adressera au pouvoir.
Á qui allez-vous envoyer des invitations en ce qui concerne le pouvoir ?
Ce n’est pas à nous de choisir l’interlocuteur. Vous avez un président de la République qui est là, des institutions, faibles ou pas, qui sont là. Maintenant, c’est à eux de choisir l’interlocuteur.
Vous avez envoyé des invitations à la présidence de la République ?
Pour le moment, non. Nous avons un agenda avec les partis politiques. Et à chaque fois qu’il y a une décision prise au sein des instances, on la rendra publique. Nous allons voir ça au moment opportun.
Le FFS conteste-t-il la légitimité du pouvoir politique ?
Aujourd’hui, nous sommes devant un fait accompli et notre souci majeur est d’aller vers un changement et celui-ci va se faire avec tous les partenaires. Mais je ne peux discuter de tout cela pour le moment, on est dans une phase de consensus.
On vous reproche de ne pas critiquer le président Bouteflika. Le FFS ménage-t-il un futur un partenaire dans une négociation ?
L’intérêt du pays prime. Critiquer ? Nous l’avons fait durant des années. Nous sommes aujourd’hui en train d’agir parce que nous sommes conscients de la gravité de la situation du pays. Nous faisons les choses au-delà des personnes. Il ne s’agit pas de ménager X ou Y. Nous sommes en train de faire des déclarations et nous suivons, régulièrement, ce qui se passe dans le pays et l’action du gouvernement. Actuellement, nous ne sommes pas dans la peau du FFS. Peut-être qu’il y a un petit changement dans le discours par esprit de consensus. Il n’y a pas de virulence envers quiconque parce que nous sommes dans une démarche de consensus. Même aux déclarations les plus virulentes envers nous, nous n’avons pas répondu.
Aujourd’hui, tout le monde pense que l’opposition est faible. N’était-il pas nécessaire de construire un rapport de force avec le pouvoir avant d’aller vers des négociations comme le prône une partie de l’opposition ?
Nous avons essayé et on a eu beaucoup d’expériences. Et nous sommes réalistes et pragmatiques. Et nous pensons que la construction d’un rapport de force va se faire à l’intérieur de la conférence. Tout le monde doit y participer. Á partir de là, il va y avoir une décantation réelle, politique et on verra qui est qui et qui veut quoi. Notre action n’est pas conjoncturelle et elle a été préparée depuis des années. On sait où on va et on n’est pas pressé. C’est l’intérêt du pays qui nous intéresse aujourd’hui. Nous sommes demandeurs d’un changement de régime et non pas de personne. C’est nous l’opposition. Nous avons un parcours. Nous n’avons jamais trahis quelqu’un contrairement à d’autres. Nous allons rencontrer tout le monde et nous allons persévérer dans notre démarche.
La CNLTD a critiqué votre initiative. Elle vous accuse de vouloir aider le pouvoir à rester au moment où elle demande son départ. Quelle est votre réponse ?
Notre démarche ne se fait pas par rapport à la CNLTD. Nous avons les résolutions d’un congrès et on veut sauver l’Algérie et pas le pouvoir. Maintenant, libre à eux de penser ce qu’ils veulent. Il y a l’arbitrage du peuple et les jours qui suivent vont démontrer qui a raison et qui a tort.
La CNLTD vous accuse aussi de vouloir casser leur projet de transition démocratique ?
Ce n’est pas possible. Ça ne tient pas la route pour la simple raison qu’on a initié notre projet à l’issue d’un congrès tenu en mai 2013 et nous avons commencé à travailler. Nous avons organisé des conférences notamment sur l’énergie. En parallèle on faisait un travail à l’échelle nationale avec nos militants. Tout le monde s’est familiarisé avec le mot consensus. Auparavant, quand on parlait de cette initiative, on nous traitait de tous les noms.
Peut-on concrétiser ce consensus sans la participation de cette partie de l’opposition?
Je n’ai pas de préjugé. Nous allons tout faire pour que tout le monde soit présent dans cette conférence. Nous allons tout faire pour qu’il y ait la participation de la majorité. Nous allons parler avec tout le monde.
Donc vous allez rencontrer Jil jadid, le RCD, Ennahda…
Nous avons dit que ce sera sans exclusion. Donc ils sont dedans. On va inviter tout le monde.
Quelle est, en fait, la différence entre votre démarche et celle de la CNLTD ?
Nous avons notre propre stratégie, notre méthodologie de travail et une approche différente. Pour notre initiative, c’est une conférence de consensus où le pouvoir doit être associé et doit être un partenaire comme les autres. Nous y travaillons depuis près de trois ans. Nous allons venir (à la conférence) avec des feuilles blanches. Au FFS, nous respectons leur initiative et nous suivons de près tout ce qu’ils sont en train de faire. Nous ne critiquons pas les initiatives des autres. Mais la nôtre est inclusive. Nous la voulions d’emblée avec tout le monde. Du moins, dans la première phase. Eux, par contre, sont sortis avec un document (plateforme politique de la CNLTD, ndlr). C’est un préalable et la transition est un préalable. Nous, nous la voulons sans préalable. Les participants détermineront ensemble les priorités pour mettre la démocratie sous le contrôle du peuple.
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