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VIH : prévenir le sida avec une piqûre tous les trois mois

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  • VIH : prévenir le sida avec une piqûre tous les trois mois

    Ne vous arrêtez pas au succès de l'essai clinique Ipergay dont l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) s'est félicitée mercredi 29 octobre. En Afrique du Sud, au Cap, se tient actuellement un congrès sur la recherche pour la prévention du sida. Et l'on y parle de deux nouveaux produits en phase d'expérimentation, du nom de Rilpivirine (antirétroviral déjà commercialisé sous forme de comprimé par le laboratoire Janssen) et Cabotegravir (du laboratoire pharmaceutique GSK). Leur efficacité préventive durerait trois mois.

    Ces deux substances prometteuses pourraient compléter la liste des techniques de prophylaxie pré-exposition, dite PrEP. Il s'agit d'une stratégie de réduction des risques de contamination par le VIH des personnes séronégatives par utilisation d'antirétroviraux, jusqu'à présent utilisés pour traiter le sida. L'objectif est d'atteindre des concentrations d'antirétroviraux dans l'organisme bloquant l'infection par le VIH.

    Injection intramusculaire

    Emmanuel Trenado, directeur adjoint d'AIDES, rappelle à metronews que cette méthode ne se réduit pas à la prise de comprimés, comme dans le cas de l'essai Ipergay mené par l'ANRS. "Il y a plusieurs façons d'amener le médicament dans le corps, comme le gel vaginal ou rectal." Sont aussi à l'étude un anneau vaginal ainsi qu'un film que l'on applique dans le vagin et qui s'y dissout. La dernière technique en date : l'injection intramusculaire de produits anti-VIH.

    L'avantage des produits injectés comme le Rilpivirine et le Cabotegravir, c'est que leur formule se base sur des nanoparticules, dont la diffusion dans le corps dure trois mois. L'autre bon point : la bonne tolérance à ces produits, meilleure que le Truvada, "médicament qui nécessite de faire un bilan régulier de la fonction rénale". Pour le moment, ces médicaments sont étudiés sur des personnes séropositives, afin de déterminer la dose optimale du médicament et ses éventuels effets secondaires.

    Prévention pour les gays

    Seul bémol : si les concentrations restent importantes dans les tissus rectaux jusqu'à quatre mois après l'injection, seules de très faibles traces subsistent dans les tissus vaginaux après cette durée. En pratique, cela signifie que ces produits, selon les résultats actuels, n'ont pas vocation à être un outil de prévention pour les femmes hétérosexuelles. Heureusement, rappelle Emmanuel Trenado, un essai sur un gel préventif à base de Tenofovir (un des produits du Truvada) à destination des femmes est en cours de réalisation – on en connaîtra les résultats en mars 2015.

    Bientôt, vont donc démarrer des essais cliniques PrEP (phase III) afin de mesurer l'efficacité des piqûres de Rilpivirine et Cabotegravir par rapport à un placebo. À terme, ces injections trimestrielles pourraient ainsi être à la fois une option de traitement permettant une meilleure observance, par exemple pour les individus séropositifs qui ont du mal à avaler leurs comprimés, et une option de prévention (pas forcément à 100%) pour les hommes séronégatifs. Mais "on ne peut espérer une première commercialisation avant 2020, souligne Emmanuel Trenado. Donc la stratégie PrEP aujourd'hui disponible, le Truvada sous comprimés, sera la seule accessible pendant encore quelques années." Ce qui ne doit pas non plus faire oublier la capote... ni les autres IST.

    Metronews
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