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Les partis rivaux en Tunisie pensent à former des coalitions

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  • Les partis rivaux en Tunisie pensent à former des coalitions

    Alors que les élections législatives viennent de se tenir, le pays se tourne maintenant vers la prochaine étape de sa transition démocratique.

    Nidaa Tounes est arrivé en tête des élections législatives, suivi par le parti islamiste Ennahda, l'Union patriotique libre (UPL) et le Front populaire, en quatrième position, ont confirmé les autorités jeudi 30 octobre.

    Les regards se tournent désormais vers le nouveau gouvernement qui sortira de ce scrutin, après l'élection du nouveau Président le 23 novembre.


    La constitution tunisienne stipule que le Président confère au parti ayant obtenu la plus large représentation la tâche de former un nouveau gouvernement.

    Dans ce cas, il s'agira de Nidaa Tounes.

    Alliances potentielles et coalitions probables sont déjà l'objet de tous les débats.

    Le vice-président d'Ennahda, Abdelhamid Jlassi, a expliqué que la situation du pays est délicate et nécessite une large alliance entre les principales forces politiques pour mettre en place un fort gouvernement d'union nationale.

    Mais Khémais Ksila, responsable de Nidaa Tounes, a pour sa part affirmé que son parti ne conclura une alliance qu'avec ceux qui partagent les mêmes visions sociales et économiques.

    Pour Abdelaziz Kotti, autre responsable de Nidaa Tounes, le parti attendra les élections présidentielles pour fixer sa position lors des prochaines négociations.

    Pour sa part, le Front populaire a exclu toute coalition avec Ennahda après les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi lorsque les islamistes étaient au pouvoir.

    Certains Tunisiens envisagent une solution pour aller de l'avant.

    Selon le professeur de droit Jawher Ben Mbarek, la Tunisie se dirige vers un gouvernement de technocrates.

    "C'est ce que souhaite Beji Caid Essebsi, parce que Nidaa Tounes ne dispose pas d'une majorité confortable et se voit contraint de former une coalition avec au moins cinq petits partis pour former un gouvernement d'union nationale", explique-t-il.

    "Ce gouvernement n'aura pas à être politique, et pourra être un gouvernement de technocrates en échange du soutien de Beji Caid Essebsi lors de l'élection présidentielle", poursuit-il. "Il pourrait alors être un président bénéficiant d'un large consensus."

    Et ce professeur de continuer : "Par ailleurs, si Nidaa Tounes souhaite former un gouvernement d'union nationale, il ne pourra le faire qu'au travers d'une alliance avec Afek Tounes, le Parti de l'initiative et le Front populaire."

    "Or, ces partis ont des agendas sociaux et économiques totalement différents, ce qui pourrait nous ramener à l'expérience ratée de la troïka", ajoute-t-il.

    La plupart des partis qui avaient fait campagne contre Ben Ali étaient absents de la scène politique, tout comme ceux qui avaient participé à la troïka dirigée par Ennahda, à savoir le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol.

    Hichem Guerfali, directeur d'un institut de sondage, livre une possible explication.

    "Les partis considérés comme militants ont été retirés de la scène politique parce qu'ils n'avaient pas procédé à une révision en profondeur de leurs résultats et continuaient de dépendre de leur histoire et de leur image", explique-t-il à Magharebia.

    "Les partis émergents", ajoute-t-il, "se caractérisent, eux, par leur pragmatisme."

    Magharebia
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