Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Archives nationales : Le pourquoi des interdictions

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Archives nationales : Le pourquoi des interdictions

    « Alors que nous célébrons le soixantième anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale, l'Algérie tient, comme jamais auparavant, à la restitution de ses archives par la France », a déclaré hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale le directeur général des Archives nationales, M. Abdelmadjid Chikhi.

    La position de l'Algérie quant à la restitution par la France des originaux des archives reste «inchangée» depuis l'indépendance, a-t-il indiqué. Interrogé sur la falsification de certaine archives sur des faits historiques qui se sont déroulés durant la guerre d'indépendance, Abdelmadjid Chikhi a estimé qu'il s'agit là «d'allégations gratuites», s'interrogeant «si ce sont les documents eux-mêmes qui sont falsifiés ou bien ce qu'écrivent les historiens». Au sujet de la consultation des archives, l'invité de la radio a expliqué que l'accès aux Archives nationales «n'est pas ouvert à tout le monde, excepté des personnes habilitées comme les chercheurs ou les journalistes». Concernant la demande de l'Algérie pour la restitution de ses archives auprès d'autres pays comme la Turquie, Abdelmadjid Chikhi a estimé qu'il «est malvenu de parler de poids ou de nombre quand il s'agit d'archives, parce qu'un seul document peut peser des tonnes, comme une tonne d'archives peut peser quelques grammes seulement», a-t-il affirmé appelant à faire le distinguo entre les archives algériennes et les archives qui concernent l'histoire de l'Algérie, «qui sont pour la majorité détenues par la France», a-t-il indiqué. Abordant le rôle de cette institution créée officiellement en 1988, le DG des archives nationales a salué le rôle des Archives nationales depuis sa création en 1988 en tant qu'institution autonome, en dépit «du manque de ressources humaines qui ne dépassent pas 35 fonctionnaires chargés de la conservation des archives, un effectif réduit par rapport aux nombreuses tâches qui leur sont assignées». M. Abdelmadjid Chikhi a estimé qu'au sujet de l'accessibilité aux documents, «beaucoup de gens se trompent» en reprochant aux Archives nationales «de ne pas communiquer». Selon lui, il y a les archives «qui ne sont pas accessibles» ou le sont «sous condition» et celles «qui ne sont pas accessibles du tout». Explicitant sa pensée, l'invité de la chaîne 3 dira que pour les archives qui ne sont pas accessibles au public et aux chercheurs, figurent celles dites «archives courantes», c'est-à-dire dont la durée de vie est inférieure à cinq années. Viennent, ensuite, les «archives intermédiaires, de moins de vingt ans d'âge, et les archives historiques» qui ne peuvent être consultées qu'au-delà de 30 ans». Les individus qui font une recherche sur des évènements contemporains «doivent préalablement obtenir l'autorisation de l'administration qui les a produites», a encore expliqué Abdelmadjid Chikhi. Le directeur général des Archives nationales a, par ailleurs, expliqué que les archives historiques peuvent, «sous certaines conditions, être consultées sauf celles concernant la sécurité de l'Etat, dont l'accessibilité «est limitée, tout comme celles touchant à l'ordre public et aux intérêts nationaux». Concernant, enfin, les documents pouvant attenter à «l'honneur des familles», l'invité de la Chaîne 3 dira «qu'ils ne peuvent être consultés qu'après une durée de cent ans».

    par El-Houari Dilmi
    le Quotidien d'oran
    dz(0000/1111)dz
Chargement...
X