Sahara : Le succès de Podemos en Espagne, source d'inquiétude pour le Maroc
Pol. internationale | Publié le 04.11.2014 à 14h10 | Par Mohammed Jaabouk
En Espagne, le parti Podemos, avec seulement huit mois d'existence, s’achemine vers une domination de la scène politique. Un changement qui ne va pas dans le sens des intérêts du Maroc dans ce pays. Explications.
Les nouvelles en provenance de l'Espagne ne sont guère rassurantes pour le Maroc. Les deux partis traditionnels, PP de droite et le PSOE de gauche, sont en chute libre dans les sondages. Une tendance qui confirme, en effet, les résultats des élections européennes du 25 mai.
Le dernier en date, publié dimanche par le quotidien El Pais, donne la première place à Podemos, avec 27% des intentions du vote, talonné de très près par le PSOE du jeune Pedro Sanchez (26,2%) alors que le PP du premier ministre Mariano Rajoy est loin derrière avec seulement 20,7%. Ce dernie fait ainsi les frais de sa politique de rigueur budgétaire qu’il mène depuis sa victoire aux législatives anticipées du 20 novembre 2011.
Podemos considère le Maroc comme « une force d’invasion » au Sahara
Mais pour le royaume chérifien, c’est la position de Podemos sur le dossier du Sahara occidental que l'inquiétude porte. La formation créée il y a huit mois, ne reconnait pas dans une résolution sur la question, les Accords de Madrid de 1976 entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. Les dirigeants de ce nouveau parti affirment qu’ils « n’ont jamais été publiés dans le Bulletin officiel et les Nations-Unis les a rejetés ». Un point de vue qui, selon eux, impose à l’Espagne les obligations suivantes : « l’administration » de la province et mener le processus de sa « décolonisation ».
Pire encore, la formation de Pablo Iglesias, un eurodéputé, considère Rabat comme « une force d’invasion » du territoire qui « exploite ses ressources naturelles ». Podemos se prononce, également, pour la création d’un « Etat indépendant » au Sahara. Si le parti ne fait pas officiellement campagne pour une reconnaissance de la prétendu « RASD », le drapeau du Polisario est très présent lors de ses meetings politiques.
Par ailleurs, les contacts entre le Front et la formation qui monte en Espagne sont assez fréquents. Le 10 octobre, à l’occasion d’une réunion avec le représentant du Polisario en Espagne, l’eurodéputée, Teresa Rodriguez, s’est engagée à soutenir les amis de Mohamed Abdelaziz au Parlement européen.
Mais qu’en est-il du Maroc ? Tentera-t-il de nouer des liens politiques avec la nouvelle formation comme celles qu'il entretient avec le PSOE et le PP ?
ya biladi
Pol. internationale | Publié le 04.11.2014 à 14h10 | Par Mohammed Jaabouk
En Espagne, le parti Podemos, avec seulement huit mois d'existence, s’achemine vers une domination de la scène politique. Un changement qui ne va pas dans le sens des intérêts du Maroc dans ce pays. Explications.
Les nouvelles en provenance de l'Espagne ne sont guère rassurantes pour le Maroc. Les deux partis traditionnels, PP de droite et le PSOE de gauche, sont en chute libre dans les sondages. Une tendance qui confirme, en effet, les résultats des élections européennes du 25 mai.
Le dernier en date, publié dimanche par le quotidien El Pais, donne la première place à Podemos, avec 27% des intentions du vote, talonné de très près par le PSOE du jeune Pedro Sanchez (26,2%) alors que le PP du premier ministre Mariano Rajoy est loin derrière avec seulement 20,7%. Ce dernie fait ainsi les frais de sa politique de rigueur budgétaire qu’il mène depuis sa victoire aux législatives anticipées du 20 novembre 2011.
Podemos considère le Maroc comme « une force d’invasion » au Sahara
Mais pour le royaume chérifien, c’est la position de Podemos sur le dossier du Sahara occidental que l'inquiétude porte. La formation créée il y a huit mois, ne reconnait pas dans une résolution sur la question, les Accords de Madrid de 1976 entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. Les dirigeants de ce nouveau parti affirment qu’ils « n’ont jamais été publiés dans le Bulletin officiel et les Nations-Unis les a rejetés ». Un point de vue qui, selon eux, impose à l’Espagne les obligations suivantes : « l’administration » de la province et mener le processus de sa « décolonisation ».
Pire encore, la formation de Pablo Iglesias, un eurodéputé, considère Rabat comme « une force d’invasion » du territoire qui « exploite ses ressources naturelles ». Podemos se prononce, également, pour la création d’un « Etat indépendant » au Sahara. Si le parti ne fait pas officiellement campagne pour une reconnaissance de la prétendu « RASD », le drapeau du Polisario est très présent lors de ses meetings politiques.
Par ailleurs, les contacts entre le Front et la formation qui monte en Espagne sont assez fréquents. Le 10 octobre, à l’occasion d’une réunion avec le représentant du Polisario en Espagne, l’eurodéputée, Teresa Rodriguez, s’est engagée à soutenir les amis de Mohamed Abdelaziz au Parlement européen.
Mais qu’en est-il du Maroc ? Tentera-t-il de nouer des liens politiques avec la nouvelle formation comme celles qu'il entretient avec le PSOE et le PP ?
ya biladi
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