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États-Unis : les républicains s'emparent du Sénat

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  • États-Unis : les républicains s'emparent du Sénat

    Les adversaires de Barack Obama contrôlent désormais entièrement le Congrès, ce qui les place en position de dicter l'agenda parlementaire. Les observateurs voient dans ce résultat la «défaite personnelle» du président.

    Les républicains ont pris le Sénat. Mardi soir, les lumières de l'Empire state Building à New York viraient au rouge, couleur du parti, au fur et à mesure que les résultats tombaient. Obama va devoir trouver le moyen de travailler avec un Congrès passé totalement dans l'opposition. Cela aura été une soirée à suspense. Pendant plusieurs heures, les républicains ne savaient pas encore s'ils auraient leur compte, c'est à dire les 6 sièges nécessaires pour l'emporter. 36 sièges sur 100 étaient en jeu. «Il y a une colère et un dégoût à travers l'Amérique contre Washington, à la fois contre les républicains et les démocrates», notait en début de soirée l'ancien conseiller de Ronald Reagan et de Bill Clinton David Gergen.

    Mais peu à peu, les choses sont devenues claires, au fur et à mesure que la Virginie occidentale, l'Arkansas, le Dakota du sud et le Montana tombaient dans l'escarcelle du Grand Old Party. Puis on a appris que les républicains avaient aussi gagné le Colorado, où le républicain Cory Gardner s'est emparé du siège du démocrate Mark Udall, qui avait focalisé toute sa campagne sur la question des droits des femmes à l'avortement, et a été désavoué sèchement par les électeurs. Certains l'avaient même surnommé Mark Utérus pour cette focalisation exagérée. Les républicains conservent aussi le Kansas, où le sénateur sortant Pat Roberts avait paru en difficulté face à l'indépendant Greg Orman. L'Iowa passe aussi côté républicain, avec la victoire de Joni Ernst. A Washington, «on va les faire hurler» (comme des cochons), a lancé cette ancien lieutenant colonel en jupons qui s'est fait connaître par une publicité la montrant en train de castrer des porcs.
    Plusieurs élections de gouverneurs confirment la vague rouge
    Autre grosse surprise, le conservateur David Perdue gagne sa place au Sénat et maintient la Géorgie côté républicain dès le premier tour, malgré les espoirs qu'avait la fille de Sam Nunn, Michelle, de lui souffler la place (Le petit fils de Jimmy Carter, Jason Carter échoue aussi à devenir gouverneur). En fin de soirée, CNN annonçait que les républicains auraient 53 sièges au minimum, selon ses projections. La chaîne annonçait aussi que la Caroline du nord passerait côté républicain, après une course incroyablement serrée.
    La Louisiane, où la démocrate sortante Mary Landrieu est en lice contre le républicain Bill Cassidy et le candidat Tea party Robert Manness, tiendra un deuxième tour en décembre, qui devrait bénéficier à Cassidy. Plusieurs élections de gouverneurs confirment la vague rouge: en Floride, le gouverneur sortant Tea Party Rick Scott reste aux affaires. Même chose pour Nathan Deal en Géorgie et Scott Walker dans le Wisconsin. Comme prévu, les républicains ont conservé le contrôle de la Chambre des représentants, obtenant 242 sièges contre 193, selon les chiffres provisoires de la chaîne NBC.



    Même si l'économie va bien, les gens ont peur de tout»
    L'impopularité du président, qui est apparu trop détaché des soucis et des problèmes des gens, trop intellectuel, a joué un rôle fondamental dans la victoire républicaine au Sénat, expliquaient mardi les experts, voyant dans le résultat avant tout «sa défaite». «Tout le monde est très mécontent de la situation actuelle même si l'économie va bien, les gens ont peur de tout, d'Ebola, de l'Etat islamique, les Américains ne se sentent pas rassurés par leur gouvernement, alors ils votent pour ceux qui représentent une autre voie», explique l'ambassadeur Frances Cook, militante déçue du parti démocrate, qui a travaillé sur les deux campagnes d'Obama. Chaque course s'explique aussi par des particularités locales et des personnalités, note-t-elle.
    Il est maintenant certain que le vieux républicain Mitch McConnell deviendra le leader de la majorité du Sénat, et l'un des deux visages de l'opposition au président, avec le speaker de la Chambre John Boehner. McConnell, dont certains observateurs moquent le «physique de tortue et le charisme d'huître» l'a emporté sans difficulté dans son fief du Kentucky, face à Alisa Grimes, qui avait reçu un appui financier massif des démocrates mais s'est disqualifiée en refusant de dire si elle avait voté pour le président Obama, craignant un retour de bâton.
    La question est de savoir si Mitch McConnell sera disposé à travailler avec l'administration sur des sujets d'intérêt commun ou s'il s'en tiendra à l'attitude d'opposition systématique qu'il avait adoptée en 2009, jurant de tout faire pour détruire la présidence d'Obama.

    le figaro
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