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La Confédération africaine de football a publié un long communiqué afin de justifier sa décision de ne pas reporter la CAN. Footafrica365.fr décrypte les arguments de l'instance panafricaine.
En même temps qu'elle confirmait via Twitter, et quatre messages en langue anglaise, sa décision de ne pas reporter, la Confédération africaine de football publiait un long communiqué justifiant cette décision, arguments à l'appui. Et la CAF n'en manque pas, d'arguments. D'abord parce que, comme le rappelle le texte mis en ligne, la menace Ebola a été rapidement prise très au sérieux par l'instance, avec, dès le début des poules éliminatoires une interdiction des rencontres dans les trois pays les plus touchés (Guinée, Liberia, Sierra Leone) et un strict encadrement sanitaire des équipes des trois pays en question (deux en l'occurrence puisque le Liberia était déjà éliminé). « L’obligation a été faite à toutes les associations nationales de la CAF de s’astreindre au respect des protocoles sanitaires prescrits par l’OMS, tant au départ des pays affectés par l’épidémie qu’à l’arrivée dans les pays hôtes », rappelle la CAF, qui ajoute que la CAN féminine s’est achevée en Namibie le 25 octobre sans incident sanitaire.
La CAF met ensuite avec une certaine irone le Maroc face à une première contradiction. « Des trois pays dans lesquels l’épidémie sévit largement, seule la Guinée conserve une chance de qualification pour le tournoi final de la CAN Orange 2015. Or, la Guinée dispute ses matchs à domicile à Casablanca en s’astreignant à un protocole sanitaire mis en place par le Maroc, et qui n’a montré jusqu’ici aucune faille », souligne le communiqué, qui remercie non sans ironie le Maroc de « la solidarité dont il a fait preuve vis-à-vis des pays lourdement touchés en s’investissant pour ne pas entretenir la stigmatisation. » Si le royaume a accueilli les équipes de Guinée sans incident sanitaire, pourquoi ne pourrait-il pas accueillir celles de pays non touchées par le virus Ebola ?
Supporters : un afflux très surestimé
Autre argument marocain démonté par la CAF, celui selon lequel accueillir des supporters venus d'Afrique serait un risque. Or, le Maroc s'apprête à organiser la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, compétition drainant de nombreux supporters, dont certains viennent de pays déjà touchés par Ebola, en l'occurrence l'Espagne. Pourquoi alors ne pourrait-il pas recevoir la CAN ? Quant au risque du aux déplacements de fans des pays qualifiés, la CAF le relativise grandement. « Le nombre de supporters étrangers attendus dans les stades pour cette Coupe du Monde des Clubs 2014 est largement supérieur à celui attendu pour la CAN 2015. En outre, la quasi-totalité des supporters pour la CAN sont résidents au Maroc, et considérant le pouvoir d’achat moyen dans l’essentiel des pays africains, il est illusoire d’attendre plus de 1000 personnes venant du continent pour assister à la CAN 2015, exception faite de ceux du Maghreb qui bénéficient dans le cas d’espèce d’une proximité géographique » explique l'instance, qui juge par conséquent que « le dispositif sanitaire actuel mis en place au Maroc, et dont l’efficacité a été prouvée, est largement capable de faire face au flux très limité. »
Enfin, la Confédération africaine de football rappelle des réalités organisationnelles : décaler la CAN de janvier 2015 à janvier 2016 est impossible, sauf à décaler aussi le 4eme CHAN, prévu à cette date au Rwanda, ce qui n'est pas envisageable selon l'instance. « La CAF a l’obligation de respecter le calendrier international tel qu’élaboré par la FIFA, afin de garantir la libération des joueurs évoluant dans les clubs étrangers, ces joueurs représentant une majorité au sein des sélections africaines et permettant le rayonnement du football africain », rappelle ensuite la CAF, droite dans ses bottes. Le Maroc devra communiquer sa position définitive quant à l'organisation de cette CAN d'ici à samedi prochain. Un délai qui vaut aussi pour les pays désireux de prendre le relais en cas de défection. « Une réunion du comité exécutif se tiendra le 11 novembre 2014 au Caire pour prendre les décisions qui s’imposent », conclut le communiqué. Le suspense est donc relancé pour une semaine.
Rédaction Football365/FootSud
En même temps qu'elle confirmait via Twitter, et quatre messages en langue anglaise, sa décision de ne pas reporter, la Confédération africaine de football publiait un long communiqué justifiant cette décision, arguments à l'appui. Et la CAF n'en manque pas, d'arguments. D'abord parce que, comme le rappelle le texte mis en ligne, la menace Ebola a été rapidement prise très au sérieux par l'instance, avec, dès le début des poules éliminatoires une interdiction des rencontres dans les trois pays les plus touchés (Guinée, Liberia, Sierra Leone) et un strict encadrement sanitaire des équipes des trois pays en question (deux en l'occurrence puisque le Liberia était déjà éliminé). « L’obligation a été faite à toutes les associations nationales de la CAF de s’astreindre au respect des protocoles sanitaires prescrits par l’OMS, tant au départ des pays affectés par l’épidémie qu’à l’arrivée dans les pays hôtes », rappelle la CAF, qui ajoute que la CAN féminine s’est achevée en Namibie le 25 octobre sans incident sanitaire.
La CAF met ensuite avec une certaine irone le Maroc face à une première contradiction. « Des trois pays dans lesquels l’épidémie sévit largement, seule la Guinée conserve une chance de qualification pour le tournoi final de la CAN Orange 2015. Or, la Guinée dispute ses matchs à domicile à Casablanca en s’astreignant à un protocole sanitaire mis en place par le Maroc, et qui n’a montré jusqu’ici aucune faille », souligne le communiqué, qui remercie non sans ironie le Maroc de « la solidarité dont il a fait preuve vis-à-vis des pays lourdement touchés en s’investissant pour ne pas entretenir la stigmatisation. » Si le royaume a accueilli les équipes de Guinée sans incident sanitaire, pourquoi ne pourrait-il pas accueillir celles de pays non touchées par le virus Ebola ?
Supporters : un afflux très surestimé
Autre argument marocain démonté par la CAF, celui selon lequel accueillir des supporters venus d'Afrique serait un risque. Or, le Maroc s'apprête à organiser la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, compétition drainant de nombreux supporters, dont certains viennent de pays déjà touchés par Ebola, en l'occurrence l'Espagne. Pourquoi alors ne pourrait-il pas recevoir la CAN ? Quant au risque du aux déplacements de fans des pays qualifiés, la CAF le relativise grandement. « Le nombre de supporters étrangers attendus dans les stades pour cette Coupe du Monde des Clubs 2014 est largement supérieur à celui attendu pour la CAN 2015. En outre, la quasi-totalité des supporters pour la CAN sont résidents au Maroc, et considérant le pouvoir d’achat moyen dans l’essentiel des pays africains, il est illusoire d’attendre plus de 1000 personnes venant du continent pour assister à la CAN 2015, exception faite de ceux du Maghreb qui bénéficient dans le cas d’espèce d’une proximité géographique » explique l'instance, qui juge par conséquent que « le dispositif sanitaire actuel mis en place au Maroc, et dont l’efficacité a été prouvée, est largement capable de faire face au flux très limité. »
Enfin, la Confédération africaine de football rappelle des réalités organisationnelles : décaler la CAN de janvier 2015 à janvier 2016 est impossible, sauf à décaler aussi le 4eme CHAN, prévu à cette date au Rwanda, ce qui n'est pas envisageable selon l'instance. « La CAF a l’obligation de respecter le calendrier international tel qu’élaboré par la FIFA, afin de garantir la libération des joueurs évoluant dans les clubs étrangers, ces joueurs représentant une majorité au sein des sélections africaines et permettant le rayonnement du football africain », rappelle ensuite la CAF, droite dans ses bottes. Le Maroc devra communiquer sa position définitive quant à l'organisation de cette CAN d'ici à samedi prochain. Un délai qui vaut aussi pour les pays désireux de prendre le relais en cas de défection. « Une réunion du comité exécutif se tiendra le 11 novembre 2014 au Caire pour prendre les décisions qui s’imposent », conclut le communiqué. Le suspense est donc relancé pour une semaine.
Rédaction Football365/FootSud
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