Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le virus du Sida neutralisé dans notre ADN ? Une piste plus prometteuse que les vaccins

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le virus du Sida neutralisé dans notre ADN ? Une piste plus prometteuse que les vaccins

    C'est une découverte majeure. Selon des chercheurs, l'homme serait capable de guérir du VIH en l'intégrant à ses propres gènes. Deux hommes infectés ont guéri de manière spontanée et apparente, grâce à l'intégration du rétrovirus dégradé et neutralisé dans leur ADN. Explications de Didier Raoult, co-auteur de l'étude, professeur à la faculté de médecine de Marseille.

    Il est possible de guérir du Sida naturellement. Notre corps est capable d’intégrer le virus en le neutralisant. C’est un mécanisme qui existe depuis longtemps chez de nombreuses populations animales.

    J’ai toujours pensé que la manière dont la population humaine pourrait devenir résistante à ce virus se ferait comme chez certains animaux, en intégrant les gènes du virus ennemi. C’est un système qui a, d’ailleurs, déjà été décrit chez les bactéries.

    Elles ont trouvé un système pour empêcher les virus de les infecter en ayant des gènes de ces virus intégrés dans leurs génomes.

    Le même mécanisme que chez les koalas

    Lors d’une étude, des chercheurs ont observé ce mécanisme chez les koalas. Les koalas, comme tous les autres animaux testés, ont des séquences d’anciens rétrovirus dans leur génome.

    On a vu un rétrovirus, qui donne un "Sida des koalas", se développer depuis une dizaine d’années. Or certains individus devenaient résistants. Ils intégraient et neutralisaient le virus dans leur ADN.

    On soupçonne que c’est la même enzyme, nommée Apobec, qui serait à l’origine de la neutralisation du virus chez les koalas, mais aussi chez les humains. C’est en tout cas ce que suggère notre observation.

    Nous avons observé deux hommes infectés par le virus, qui avaient des anticorps, mais qui n’ont jamais été malades et chez qui nous n’avons pas trouvé le virus, ni dans le sang, ni dans les cellules analysées.

    Nous avons vu que le virus dans l’ADN des patients était interrompu toujours au même endroit, celui ciblé par Apobec.

    Une découverte pleine de promesses

    Ce phénomène est probablement déjà arrivé des centaines de fois auparavant, puisqu’il s’agit en fait du premier mécanisme naturel dont les êtres vivants disposaient pour lutter contre les épidémies.

    Reste, à présent, à savoir pourquoi cette enzyme est plus active chez certains individus. Dans certaines conditions, Apobec peut être excitée et suractivée pour bloquer les virus. L’enjeu va être désormais de trouver comment.

    C’est, à mes yeux, une piste bien plus prometteuse pour lutter contre le Sida que les vaccins, et plus rentable, puisqu’il s’agit là d’un mécanisme que la nature a elle-même inventé.

    l'OBS
Chargement...
X