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Les accords d’Evian ? Une fiction

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  • Les accords d’Evian ? Une fiction

    Connu en Suisse pour avoir été le directeur du Musée de l’Elysée à Lausanne, le Vaudois Charles-Henri Favrod a joué un rôle central dans la Révolution algérienne. Au point d’être aujourd’hui encore reçu à Alger comme un homme d’Etat. Ce journaliste passionné et passionnant de 84 ans revient sur ces années de feu, la place de Berne dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie et sur les accords d’Evian, signés le 18 mars 1962, dont il fut un acteur en participant à la mise sur pied de ces négociations de paix.

    -La Suisse a joué un rôle central dans la Révolution algérienne. C’est à Berne pendant la Coupe du monde de 1954 que les nationalistes algériens se réunissent pour préparer la date de l’insurrection…

    Bien sûr que la Suisse a joué un rôle important. C’était une occasion unique. La Coupe du monde donnait un alibi aux Algériens de France, d’Egypte, du Maghreb de venir en Suisse. Officiellement, ils suivaient les compétitions de football. D’ailleurs, Ahmed Ben Bella (premier Président algérien), qui adorait le foot, croyait devenir fou parce qu’il ne pouvait pas aller voir les matches. Ses camarades le lui avaient interdit de peur de se faire démasquer par les agents de renseignements français. Ben Bella avait également rencontré une jeune Suissesse, charmante. Mais là aussi, on ne lui a pas permis de trop s’afficher avec elle.

    -Qui était présent à Berne ?

    Cinq des neuf chefs historiques de la Révolution algérienne. Il y avait la crème des nationalistes, notamment Boudiaf, Abane Ramdane, Aït Ahmed et Ben Bella. Sans oublier que la charte de la Soummam, acte fondateur de l’Algérie, a été imprimée par Henri Cornaz, à Yverdon.

    -Pourquoi vous êtes-vous intéressé à l’Algérie ?

    En 1952, j’ai rencontré des Algériens au Caire. Puis, je suis parti à Alger. C’est là que j’ai compris qu’une Algérie française était illusoire. C’était un Etat colonial. Point final. Jusqu’à aujourd’hui, la France est incapable de regarder son histoire tragique en face. Et puis, j’ai vu à Alger embarquer les tirailleurs algériens pour l’Indochine. Ils servaient à des combats contre les Vietnamiens. Mon destin a changé. J’ai décidé de devenir journaliste de terrain et d’être correspondant de guerre en Indochine pendant deux ans. J’ai vu s’écrouler le fleuron de l’empire après la bataille de Diên Biên Phu. Ensuite, j’ai été en rapport avec les Algériens grâce à leur fédération en France.

    -Notamment avec le nationaliste Taïeb Boulahrouf...

    Oui, il va rapidement devenir un ami intime, le parrain de mon fils. Boulahrouf, alias Pablo, va être un brillant négociateur lors des accords d’Evian. Cette figure se réfugie en Suisse en 1955 pour échapper à la police. Il s’installe à Lausanne où il ouvre le bureau du Front de libération nationale (FLN) à l’hôtel Orient. C’est désormais la base du mouvement en Suisse. Genève comme Lausanne vont jouer un rôle capital pour ramasser et gérer l’argent des Algériens qui servira à financer la guerre.

    -Le FLN était-il surveillé en Suisse ?

    Oui. Un scandale éclate en 1957. La Suisse découvre avec stupeur que René Dubois, le procureur de la Confédération, a livré aux services de renseignements français les rapports des écoutes de l’ambassade d’Egypte à Berne. Les Egyptiens géraient à l’époque les activités des indépendantistes algériens. La Tribune de Genève révèle l’affaire, ce qui provoqua le suicide du procureur Dubois, le 23 mars 1957. Ça a été une bombe. Dès lors, le chef du Département politique fédéral (aujourd’hui DFAE), Max Petitpierre a voulu se racheter une conduite en laissant le FLN s’installer et bouger librement en Suisse. Les militants du FLN n’ont été inquiétés en rien à partir de 1957. Mais ils étaient sous surveillance constante.

    -En Algérie, vous êtes un personnage très respecté. Vous avez joué un rôle majeur dans les négociations d’Evian...

    Mon rôle est d’avoir permis à des amis français et algériens de se parler et d’aider à faire cesser l’effusion de sang. Il fallait mettre fin à la guerre qui était d’une violence extraordinaire. Sans parler de la torture. Dès 1960, Charles de Gaulle en uniforme reçoit secrètement les cadres du FLN pour leur faire signer la paix des braves. La négociation échoue. Ensuite, j’ai eu l’idée d’approcher Dahleb, un chef historique que j’ai côtoyé à Crans-Montana où il se faisait soigner pour une tuberculose contractée lors de la bataille d’Alger. Il était partisan d’une négociation secrète, d’où l’idée des rencontres d’Evian.

    -Mais ce ne fut pas le cas...

    En 1961 et 1962, les parties en conflit se rencontrent en Suisse et en France. Pendant les rondes de négociations à Evian, les membres de la délégation algérienne logent à Genève, puis au Signal de Bougy (VD). Berne assure leur sécurité avec de la DCA et en transformant le QG en camp retranché. On a aussi interdit l’accès aux médias. J’étais pour des négociations secrètes. La Suisse a rapidement fait un communiqué sur sa mission de bons offices. Furieuse, l’Organisation armée secrète (OAS), qui militait pour conserver l’Algérie française, s’est déchaînée. Pire, elle assassina le maire d’Evian. Les années 1961 et 1962 ont été des années de sang. Mais Français et Algériens ont continué de négocier paragraphe par paragraphe les accords sur le statut des Français d’Algérie et les conditions de l’indépendance.

    -Mais c’était trop tard...

    Franchement, ces accords étaient caducs. Au moment de la signature, il n’y avait plus de Français en Algérie. Ils ont tous pris le bateau pour rentrer en France. Donc, les accords d’Evian n’ont été qu’une fiction. Ce sont des textes inutiles. Mais ils marquaient l’indépendance algérienne. L’armée française confiait le maintien de l’ordre à l’armée algérienne des frontières, des forces massées au Maroc et en Tunisie. Rapidement, un clan de nationalistes va liquider les têtes historiques de la Révolution. Et ce sont les gens de l’extérieur qui vont contrôler Alger. Depuis, le pouvoir a été confisqué. Du coup, les véritables acteurs de la Révolution vont être écartés au profit de la dictature militaire. Aït Ahmed et Ben Bella sont les exilés les plus célèbres de Suisse jusqu’à aujourd’hui. I

    -Quel est votre regard sur l’Algérie d’aujourd’hui ?

    Je suis resté fidèle à l’Algérie même si je suis très sceptique sur la façon de gérer le pays après l’indépendance en 1962. Alors qu’il devait être une République pluraliste, le pays a accumulé les rendez-vous ratés avec l’histoire. L’Algérie n’a pas cessé de traverser des moments difficiles. Une jeunesse formidable mais sans avenir.

    -L’Algérie est un volcan qui risque d’exploser...

    Ce peuple a déjà connu des années 90’ très douloureuses, endeuillées par le terrorisme. Aujourd’hui, la contestation sociale et le mal de vivre sont très endémiques, sans parler d’un système politique toujours sclérosé. Et c’est le cas des autres pays arabes dont j’observe l’évolution depuis 60 ans.

    -Donc, vous n’avez rien raté des révolutions arabes…

    C’est un bonheur absolu. Je suis heureux de ne pas mourir avant la fin de ce processus de changement. Même si je sais qu’il va être laborieux. Mais j’ai une admiration pour la jeunesse tunisienne, égyptienne, yéménite... Elle veut s’approprier son histoire. Je suis en même temps bouleversé par ce qui se passe en Syrie.

    -On a l’impression que le monde arabe a entamé un nouveau cycle de décolonisation...

    Effectivement. C’est un nouveau mouvement de décolonisation avec une histoire à réécrire. Le monde arabe veut prendre sa liberté. Après la domination étrangère, il est tombé dans les mains des élites dont certaines sont devenues de véritables crapules. La nouvelle génération de Tunis, Alger, Le Caire, Damas, veut la dignité et une démocratie pensée par le peuple. Dans cette région, tout est à refaire.

    El Watan

  • #2



    La délégation algérienne à Evian le jour de la signature. De gauche à droite: Taïeb Boulharouf, Saad Dahlab, Mohammed Ben Yahya, le chef de la délégation Krim Belkacem, le colonel Amar Benaouda, Redha Malek, Lakhdar Ben Tobbal, M’Hammed Yazid, Chawki Mostefaï.

    Pas de Ben Bella ni Ait Ahmed sur la photo ...
    Dernière modification par zwina, 07 novembre 2014, 20h40.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      Si El watan avait des journalistes honnêtes, il aurait rajouté cette partie de l'interview de Charles-Henri Favrod

      De son confrère suisse, le Français Jean Lacouture écrit qu’il *faisait partie de ces «auto-émissaires» 2 par l’intermédiaire desquels les deux parties étaient susceptibles de faire connaître leur état d’esprit. «Je suis à cette époque un journaliste très résolu à ce que la France sorte de ce guêpier, dit Charles-Henri Favrod. Mais je ne veux pas comme beaucoup me promouvoir en go between. Je rencontre tous les jours des gens me disant qu’ils ont le contact avec le FLN, alors que je l’ai déjà, je dois dire, comme peu d’autres. Ce que je peux apporter, c’est un rapport privilégié.»

      L’occasion va bientôt s’en présenter. Vers la fin de 1960, après le cuisant échec de Melun où la rencontre entre des émissaires algériens et des représentants officiels du gouvernement français tourne court, les signaux se multiplient de part et d’autre pour que les contacts reprennent. Charles-Henri Favrod, qui connaît bien Pierre *Racine, le chef du cabinet du premier ministre Michel Debré, se voit alors prié de faire savoir officieusement aux responsables du FLN que les Français seraient disposés à renouer. «On me fait dire que Melun ne se reproduira pas. Je n’avais bien sûr aucun papier, rien qui avalisait mon rôle.»
      Certains voudraient effacer Melun où le plus gros congrès du FLN france a eu lieu qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Ainsi ils occultent, Si Amrane cousin du Colonel Mohand OulHadj et cousin de Krim Belkacem

      Ils ont aussi oublié ça :
      «Très brillant diplomate, Olivier Long n’était toutefois pas plus qualifié pour aborder une problématique révolutionnaire que je ne l’étais pour la cueillette des champignons. Je me souviens qu’il disait: «Les fellaghas, quand ils verront un tapis vert, on leur fera signer tout ce que l’on voudra.» C’était assez drôle, parce qu’il montrait par là qu’il se voyait associé au contenu de la négociation.»

      Le tournant des années 60-61 est crucial. Les Français sont appelés, le 8 janvier 1961, à accepter par référendum le principe de l’autodétermination de l’Algérie. Il n’y a aucun doute que le oui va ouvrir la voie à une solution politique. «A ce moment précis, explique Damien Carron, on observe de très intenses activités, des deux côtés, destinées à établir le contact. Le rôle de Charles-Henri Favrod s’inscrit dans ce contexte-là.»

      Au début février 1961, le journaliste est à Genève aux côtés de Saad Dahlab, sur les quais de la gare, pour accueillir Claude Chayet, membre de la délégation française auprès des Nations unies. La petite troupe se retrouve à l’Hôtel d’Angleterre. Et, miracle, entre les deux hommes, «c’est le dégel absolu». Chaleureux, Dahlab s’écrie: «Ah, M. Chayet, les deux mains plutôt qu’une», se souvient Charles-Henri Favrod. Chayet et Dahlab seront des artisans indispensables à la reprise des contacts en automne 1961, après l’échec du premier Evian.

      Pas facile de situer la rencontre genevoise dans les très complexes manœuvres d’approche entre Algériens et Français. Car à la même période, le diplomate suisse Olivier Long, chef de la délégation helvétique auprès de l’Association européenne de libre-échange, est chargé par Max Petitpierre, sans que le Conseil fédéral soit encore au courant, d’établir le contact entre le FLN et les Français en vue de négociations entre les deux parties dans lesquelles la Suisse offrirait ses bons offices. Long se méfie de Favrod, qui en retour ne le tient pas en haute estime: «Très brillant diplomate, Olivier Long n’était toutefois pas plus qualifié pour aborder une problématique révolutionnaire que je ne l’étais pour la cueillette des champignons. Je me souviens qu’il disait: «Les fellaghas, quand ils verront un tapis vert, on leur fera signer tout ce que l’on voudra.» C’était assez drôle, parce qu’il montrait par là qu’il se voyait associé au contenu de la négociation.»

      Olivier Long, explique Damien Carron, était persuadé que des interférences et des «grenouillages» menaçaient les contacts qu’il essayait d’établir conjointement avec Louis Joxe. Quoi qu’il en soit le canal «officiel», celui qui aboutira, sous la responsabilité de Max Petitpierre, aux contacts secrets entre Français et Algériens à Lucerne puis à Neuchâtel, sera celui qu’ont établi Long et Joxe, ami d’enfance du diplomate suisse. Rien ne se passera toutefois sans l’aval du chef de l’Etat. Celui-ci le donne le 10 janvier 1961, deux jours après le référendum sur l’autodétermination de l’Algérie. «Dites à M. Long qu’il peut continuer», fait-il savoir ce jour-là à Louis Joxe, qui s’empresse d’en informer son ami suisse 3. Ces quelques mots tombés de la bouche du général de Gaulle vont sceller l’implication de la Suisse dans le dossier.
      Dernière modification par zwina, 07 novembre 2014, 19h44.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        @Zwina: vous dites: " Certains voudraient effacer Melun où le plus gros congrès du FLN france a eu lieu qu'il ne s'y prendrait pas autrement".

        Développez donc vos arguments. A Melun, la délégation algérienne consentira à des concessions mais que le CRUA réfutera. D'où toute la complexité des négociations amenant à l'indépendance algérienne.

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        • #5
          Si ça continue je vais moi aussi demander ma carte de presse en Algérie car on dirait que certains manquent de professionnalisme.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Rago

            Développez donc vos arguments. A Melun, la délégation algérienne consentira à des concessions mais que le CRUA réfutera. D'où toute la complexité des négociations amenant à l'indépendance algérienne.
            C'est la version Favrot pas tout à fait la réalité. Pour développer ça fait au moins un article et pour qu'il soit irréfutable, il faut du temps et quelques recherches. Il oublie par exemple de préciser que la Suisse avait aussi établi une colonie avec un consul plus que penché côté Algérie française.
            Dernière modification par zwina, 07 novembre 2014, 20h06.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              -Qui était présent à Berne ?

              Cinq des neuf chefs historiques de la Révolution algérienne. Il y avait la crème des nationalistes, notamment Boudiaf, Abane Ramdane, Aït Ahmed et Ben Bella.
              N'importe quoi !.. Abane était en prison en 1954 .. et n'a été relâché qu'en 1955

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              • #8
                Charles-Henri Favrod, antisémite notoire, n'avait accompli que l'exploit à convaincre un banquier libanais d'accepter en sa banque le dépôt d'argent issu de "l'impôt révolutionnaire" qui plus tard se verra être nommé "Le trésor du FLN".

                Ceci dit, ce Monsieur n'est qu'un vil personnage.

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                • #9
                  Bonsoir à tous !

                  Como esta Caporal ?!

                  N'importe quoi !.. Abane était en prison en 1954 .. et n'a été relâché qu'en 1955
                  Donc impossible qui ait été présent à Bernes !!!

                  Alors qui des deux journalistes s'est mélangé les pinceaux ?

                  Est celui d'el watan ?

                  Ou est-ce Charles-Henri Favrod ??

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                  • #10
                    Saha Sidou
                    ça va ?.. la bass ?

                    Je trouve qu'El Watan est tombé bien bas !!
                    .
                    Dernière modification par Capo, 08 novembre 2014, 00h10.

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                    • #11
                      Charles-Henri Favrod ou François Genoud?

                      http://books.google.ch/books?id=IPvC...ource=bl&ots=k

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                      • #12
                        Rago
                        Ceci dit, ce Monsieur n'est qu'un vil personnage
                        Tu lance un jugement sur qu'elqu'un, sans donner ni les raisons circonstanciées, ni les faits et les éléments de preuve.

                        Il serait utile de tu nous les communiquer Rago.

                        Merci.
                        Dernière modification par absent, 07 novembre 2014, 20h51.

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                        • #13
                          Mais un avocat franco-algérien (pas André Mecili) n'était-il pas aussi présent à Evian?

                          Commentaire


                          • #14
                            El Watan a oublié le rôle de la Suisse mais d'autres ont le tournevis

                            Extrait d'archives Suisse :


                            Voyage de service du Consul suisse auprès de deux familles suisses; reprise du combat par les fellagas; les colons français commencent à quitter le pays de même que les colons suisses; la Suisse bénéficie en Tunisie d'une indiscutable popularité; la présence de quelque 50'000 soldats français calme les esprits; souci des Suisses de voir la justice passer en mains tunisiennes.
                            Rapport du consul de Suisse à Alger au sujet des événements "terroristes". Il met la situation de l'Algérie en parallèle avec celle de la Tunisie et du Maroc. Pour Arber, le problème général algérien et nord-africain est plus économique et social que politique. La situation des Suisses et de leur protection constituent un autre thème important.
                            Dernière modification par zwina, 07 novembre 2014, 20h47.
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                            Commentaire


                            • #15
                              Suisses engagés
                              http://www.rts.ch/archives/tv/inform...s-engages.html

                              De nombreux suisses ont soutenu le FLM (Front de libération nationale) ou ont œuvré pour les négociations entre la France et l'Algérie. L'avocat genevois Raymond Nicolet, le Pasteur Rouget de Genève, les sœurs Marcelle et Fanny Grether, le président du Conseil communal d'Yverdon Jean Mayerat et le journaliste Charles-Henri Favrod sont des figures emblématiques de ces personnalités.

                              10 ans après la signature des accords d’Evian, Temps présent consacre son émission à L'Algérie, dix ans après. Sa seconde partie est consacré à leur témoignage.

                              L'avocat genevois Raymond Nicolet a notamment été l'intermédiaire par lequel Taïeb Boulahrouf, le représentant à Rome du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) a pu revenir en Suisse. Ce dernier a ainsi joué un rôle important dans la mise sur pied du relais suisse entre le GPRA et la France. Plus tard, Boulahrouf a participé aux rencontres de Lucerne et Neuchâtel qui aboutiront, après les négociations de Lugrin et d'Evian, aux accords de 1962.

                              Diverses personnalités, telles le Pasteur Rouget de Genève ou les sœurs Marcelle et Fanny Grether, ont hébergé clandestinement des membres du FLN et divers activistes algériens. Le popiste Jean Mayerat, membre du Conseil communal d'Yverdon, quant à lui, s'occupait de transporter le journal du FLN El Moudjahid. Le 13 août 1960, il est arrêté et condamné à un an de prison à Besançon.

                              Pour sa part, le journaliste Charles-Henri Favrod a été à l'origine de la première rencontre entre le Claude Chayet, haut fonctionnaire des Affaires étrangères français et Saad Dalhab, futur ministre des Affaires étrangères du GPRA qui a lieu à l'Hôtel d'Angleterre à Genève le 2 février 1961.

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