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HRW fustige le Maroc à la veille du Forum mondial des droits de l'Homme

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    HRW fustige le Maroc à la veille du Forum mondial des droits de l'Homme

    | Publié le 07.11.2014 à 12h16 | Par El Hadji Mamadou Gueye


    Alors que le Maroc se prépare à accueillir le prochain Forum mondial des droits de l’Homme (27 au 30 novembre à Marrakech), l’organisation internationale Human Rights Watch vient de fustiger le royaume pour l’interdiction de plusieurs activités des associations œuvrant dans le domaine. HRW estime que ces interdictions ont un rapport avec le discours du ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad, qui accusait en juillet dernier les ONG des droits de l’Homme de formuler des allégations sur des exactions commises par les forces de sécurité.

    Depuis plusieurs semaines, rien ne va plus entre les autorités marocaines et certaines organisations des droits de l’Homme. Alors que le royaume prépare la tenue du prochain Forum international des droits de l’Homme, du 27 au 30 novembre prochain à Marrakech, Human Rights Watch vient de pointer du doigt la politique de deux poids deux mesures du ministère de l’Intérieur. Selon l’ONG, les autorités marocaines ont interdit la tenue de plusieurs réunions de différentes associations au Maroc ces derniers mois.
    "Le Maroc abritait autrefois une ruche d'activités indépendantes dans le domaine des droits humains, mais les autorités ont récemment empêché diverses activités que certaines des organisations les plus critiques ont tenté d'organiser", a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch sur le site de HWR.

    15 rencontres de l’AMDH interdites

    L'ONG internationale a ainsi répertorié une quinzaine de réunions de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui n’ont finalement pas eu lieu au Maroc à cause de l’interdiction des autorités marocaines. Ces réunions étaient programmées depuis juillet dernier. D’autres associations de défense des droits humains comme la LMDH (Ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme), Amnesty International ainsi que plusieurs organisations se sont vu refuser le droit de tenir des rencontres au Maroc.

    Une pilule difficile à avaler pour HRW.

    Chez l’AMDH, on déplore la non-tenue d’une activité prévue à Ifrane le 22 juillet, ainsi que d'une conférence de presse de la section de Tahla programmée le 23 juillet. Le 25 juillet, sa branche d’Azrou n’a pas pu également organiser une activité et, le 18 octobre, c’était au tour de Sefrou de se voir refuser l’organisation d’un événement. La liste est encore plus longue puisqu’une conférence sur le thème "Médias et démocratie", prévue les 27 et 28 septembre à la Bibliothèque nationale à Rabat, ainsi qu’une autre activité prévue le 5 août au Centre Bouhlal à Rabat, n’ont pas eu lieu. Le 26 septembre également, l’AMDH a dû reporter une session de formation pour les membres de la région de Kenitra avant de voir les forces de l’ordre empêcher la tenue d’une caravane pour les migrants le 27 septembre à Tanger.

    Quant à Amnesty International, elle n’a pas réussi à tenir, le 1er septembre, son camp annuel d’une semaine pour les jeunes d'Europe et du Moyen Orient à Bouznika. Même sort pour la LMDH qui s’est vu refuser l’organisation d’une réunion interne au Centre Bouhlal de Rabat, les 27 et 28 septembre.

    Le discours de Hassad pointé du doigt

    HRW estime aujourd’hui que ces interdictions se sont produites "au moment où le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad, dans un discours sur la lutte contre le terrorisme, a accusé les organisations engagées dans la défense des droits humains de formuler des allégations dénuées de fondement sur des exactions commises par les forces de sécurité d'une manière qui pourrait nuire à l'image du Maroc ainsi qu’à sa sécurité". L’organisation déplore aussi le manque d’information au sujet de ces interdictions. Elle a indiqué que l’AMDH a déposé une plainte contre le gouverneur de Rabat, affirmant qu'il a outrepassé son pouvoir. Le tribunal administratif de Rabat doit entendre l'affaire le 13 novembre.

    Pourtant, le 21 juin dernier, le président du CNDH, Driss El Yazami, avait indiqué que "la décision de tenir le Forum au Maroc reflète une reconnaissance de la vitalité des institutions nationales et des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine des droits humains". Mais sur son site, HRW estime que le Maroc "devrait arrêter d'entraver arbitrairement les activités pacifiques des organisations indépendantes de défense des droits humains dans le pays et leur permettre de fonctionner librement"


    ya biladi
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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