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Jean-Louis Bianco, le « Monsieur Algérie » de la diplomatie française

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  • Jean-Louis Bianco, le « Monsieur Algérie » de la diplomatie française

    À 71 ans, l’ancien secrétaire général de l’Elysée et ex-ministre socialiste a été nommé représentant spécial pour les relations franco-algériennes par le Quai d’Orsay.

    lacroix
    Il effectuera, lundi 10 novembre, son premier voyage officiel pour inaugurer la future usine Renault, près d’Oran.

    Jean-Louis Bianco, 71 ans, effectuera lundi 10 novembre, son premier voyage officiel en Algérie comme représentant spécial pour les relations franco-algériennes. Il accompagnera à cette occasion le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a annoncé cette nomination, samedi 8 novembre, par un bref communiqué.

    L’ancien ministre et secrétaire général de l’Elysée de 1982 à 1991, sous François Mitterrand, succède ainsi à l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui a expliqué vouloir désormais « se consacrer entièrement à ses nouvelles fonctions de président de la Commission du Sénat chargé des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. »

    UNE DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE TRÈS ACTIVE
    La mission du nouveau « représentant spécial »  n’est évidemment pas de se substituer à l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, et de ses services, mais plutôt de compléter et de conforter le réseau diplomatique. « C’est une sorte de missi dominici qui doit principalement faciliter la relation économique en mobilisant tous les acteurs publics et privés et en servant de relais d’influence auprès des décideurs du pays concerné », explique une source diplomatique.

    L’Algérie n’est pas le seul pays concerné. Par exemple, la maire de Lille, Martine Aubry, avait été nommée par le même Laurent Fabius, représentante spéciale pour les relations franco chinoises. En juin dernier, l’ancien président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, a été également choisi pour suivre les pays de l’Asean (Association des nations du sud-est asiatique) et en octobre 2012, l’ancien ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement était désigné comme représentant spécial pour la Russie. Au total, sept représentants spéciaux de la France sont déjà en action à travers la planète.

    À lire : La fiche Algérie du service économique à l’étranger

    Mais la nomination de Jean-Louis Bianco au titre de « Monsieur Algérie » de la « diplomatie économique » du Quai d’Orsay prend un relief particulier compte tenu de l’importance des liens historiques, politiques et économiques avec ce pays.

    LUNE DE MIEL ENTRE PARIS ET ALGER
    « S’il a pu y avoir des hauts et des bas dans le passé, depuis deux ans, les relations sont excellentes et l’on marche sur du velours tant la relation bilatérale s’améliore de jour en jour », commente une source diplomatique.

    Une accalmie qui remonte au voyage de François Hollande en Algérie, en décembre 2012. Une visite qui s’était achevée par la « déclaration d’Alger » signée avec le président Abdelaziz Bouteflika par laquelle les deux gouvernements exprimaient leur désir de « mettre un terme aux conflits mémoriels » et de « donner une impulsion puissante » aux relations entre les deux pays.

    À lire : la « déclaration d’Alger » sur l’amitié entre la France et l’Algérie

    Depuis, les visites entre ministres se sont multipliées de part et d’autre de la Méditerranée et les échanges ont trouvé un cadre plus efficace avec la mise en place d’un Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) qui tiendra sa deuxième réunion le 4 décembre prochain.

    Pour faciliter le dialogue et la coopération, les deux pays ont a également institué un Comité économique mixte franco-algérien (Comefa) qui doit faire le point, lundi 10 novembre, sur les différents projets en cours. Il sera présidé, côté algérien, par les ministres des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb, qui recevront leurs homologues français, les ministres Laurent Fabius et Emmanuel Macron. accompagnés de Jean-Louis Bianco.

    Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, fera également partie de la délégation française qui doit se rendre à Oued Tlélat, près d’Oran, pour l’inauguration d’une usine qui devrait produire 25 000 véhicules dans un premier temps et permettre la création de près de 350 emplois directs. L’événement fait la Une de tous les journaux en Algérie et beaucoup de gens rêvent déjà de s’acheter cette berline baptisée « Symbol ».

    Antoine d’Abbundo
    Algérie
    Avec un territoire de 2,5 millions de km², et une démographie dynamique (taux de croissance de près de 3% par an avec 38,7 millions d'habitants au 1er janvier 2014, 42 millions en 2020, 50 millions en 2030), l'Algérie dispose du PIB par habitant le plus élevé d’Afrique du Nord (7 534 USD en parité de pouvoir d’achat) et du quatrième PIB du continent africain (206,1 Mds USD en 2013). Les richesses de son sous-sol (pétrole et surtout gaz : 4ème exportateur mondial) génèrent 97% des recettes d’exportation (65,9 Mds USD en 2013) et 60% des recettes budgétaires. La hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux au cours des années 2000 a donné aux autorités algériennes des moyens croissants pour la réalisation de leurs ambitions de développement économique et social.
    L’Algérie dispose d’une situation macroéconomique saine avec une dette extérieure de moins de 2% du PIB, des réserves de change avoisinant les 200 Mds USD à fin décembre 2013 (couvrant 3 ans d'importations) et un taux de chômage en réduction (9,3%) même si le chômage des jeunes, plus élevé, reste une préoccupation des autorités. Les tensions inflationnistes observées en 2012 (8,9% d’inflation contre 4% en 2011 et 2010) se sont résorbées en 2013 avec un taux estimé à 3,3% sur l’année en moyenne annuelle et une projection à 4% en 2014. La diversification de l’économie, la modernisation et le développement des infrastructures, l’investissement et la création d’emplois sont les grands axes de la politique de développement du pays. Un vaste plan d’investissements sur la période 2009-2014 de 286 Mds USD est en voie d’achèvement tandis qu’un nouveau plan quinquennal portant sur la période 2015-2019 est en cours de finalisation. Le savoir-faire des investisseurs étrangers est apprécié, mais ne peut se mettre en place dans l’industrie et les services que sous forme de partenariat minoritaire depuis 2009 (règle des 51%/49%).
    Avec une part de marché de 11,4% et des exportations d’un montant de 5,9 Mds €, la France a perdu sa place de premier fournisseur de l’Algérie au profit de la Chine en 2013 (12,4% de part de marché). Les principaux postes d’exportations françaises demeurent les céréales (19% du total), les véhicules automobiles (12,5%) et les produits pharmaceutiques (12,4%). En retour, les importations françaises en provenance d’Algérie (4,2 Mds € en 2013) se composent à 96% d’hydrocarbures. La France est également le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie avec un stock d’IDE estimé à 1,94 Md € (Banque de France) fin 2012. 450 entreprises françaises sont présentes en Algérie et génèrent près de 40 000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects.
    L’Algérie est en 2013 le 11ème client de la France, son premier client dans le monde arabe et son troisième client hors OCDE après la Chine et la Russie.
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    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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