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Nucléaire iranien: Téhéran et Washington sous pression...

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  • Nucléaire iranien: Téhéran et Washington sous pression...

    source : Al Huffington post (Maghreb Algerie )



    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé dimanche à Oman pour tenter avec son homologue iranien d'avancer sur le programme nucléaire de Téhéran, alors que les oppositions internes à un accord se sont renforcées ces dernières semaines.

    John Kerry doit rencontrer dimanche et lundi Mohammad Javad Zarif, avec la représentante ad hoc de l'Union européenne Catherine Ashton, pour tenter de rapprocher leurs vues dans le but de conclure, à la date butoir du 24 novembre, un accord global qui mettrait fin à plus de dix ans de crise nucléaire.

    "Il y a encore un écart" entre les positions des uns et des autres "sur la taille du programme d’enrichissement et le mécanisme de levée des sanctions", a déclaré M. Zarif, cité par l'agence officielle Irna. "Si l’autre partie fait preuve de bonne volonté politique, on pourra aboutir à un accord".
    source : Al Huffington post (Maghreb Algerie )
    Cité par la télévision d'Etat, le ministre iranien a encore affirmé: "Depuis New York, nous avons décidé de nous concentrer sur les solutions au lieu de nous concentrer sur les différences".

    Ces deux jours de réunion dans le sultanat d'Oman, qui a déjà accueilli des conversations secrètes sur le nucléaire entre les deux pays ennemis avant l'élection du président modéré Hassan Rohani en juin 2013, interviennent après les récentes révélations sur l'envoi d'une lettre du président américain Barack Obama au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main sur le dossier.

    La missive plaide en faveur d'un accord nucléaire, faisant valoir que l'Iran et les Occidentaux ont des intérêts communs dans la région.

    Toutefois, la référence à la lutte en Irak et en Syrie contre le groupe Etat islamique a été minimisée par M. Kerry, qui a affirmé qu'il n'y avait "aucun lien entre les négociations sur le nucléaire et d'autres questions distinctes" au niveau régional. Un point de vue partagé officiellement par Téhéran, même si le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a dit que la conclusion de cet accord pourrait avoir des répercussions positives dans la région.

    A deux semaines de la date butoir, l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) sont toutefois encore loin d'un accord.

    L'Occident et Israël soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil, malgré les dénégations de Téhéran. Pour les Occidentaux, un accord doit lever toutes les inquiétudes sur la possibilité de déviation du programme vers un volet militaire.

    La taille du futur programme d'enrichissement d'uranium de l'Iran -industrielle selon Téhéran et réduite selon les Occidentaux- ainsi que le calendrier pour la levée des sanctions internationales contre l'Iran sont les deux principaux sujets de divergences.


    Négociations sous influence

    La politique intérieure des deux pays risque toutefois d'influencer les négociations. A Washington, le président démocrate vient de subir une sévère défaite électorale en perdant le contrôle du Sénat au profit des Républicains, très critiques sur les négociations avec Téhéran.

    Si les discussions achoppent , le Congrès pourrait décider d'adopter un nouveau train de sanctions contre l'Iran, qui attend dans les tiroirs, même si M. Obama a la possibilité d'opposer un veto .

    M. Zarif est aussi sous pression. Certains membres du Parlement iranien, dominé par les conservateurs, ont souligné que l'accord global devra être ratifié par les députés pour être valide.

    Les plus radicaux ont plusieurs fois mis en garde le gouvernement de M. Rohani sur les prétendues concessions que pourrait faire l'équipe de négociateurs de M. Zarif.

    Bien qu'officiellement favorable à un accord , l'aile dure du régime iranien a toujours été ambivalente au sujet des négociations, relancées à l'automne dernier après plusieurs années de blocage .

    L'élection surprise du président Rohani, qui a promis de relancer l'économie iranienne durement touchée par les sanctions, a été un tournant mais les progrès ont été timides depuis l'accord intérimaire conclu à Genève en novembre 2013.

    A Oman, la rencontre tripartite sera suivie mardi par une réunion de hauts responsables politiques de l'Iran et du 5+1.

    Les négociations entreront ensuite dans leur dernière ligne droite à partir du 18 novembre à Vienne avec l'objectif de conclure six jours plus tard un accord final qui serait un succès diplomatique pour Barack Obama et Hassan Rohani.
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