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80 % des enfants auscultés par des pédiatres privés sont obèses

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  • 80 % des enfants auscultés par des pédiatres privés sont obèses

    Une étude menée dans trois wilayas du Centre tire la sonnette d'alarme



    Conséquence des mutations socio-économiques que vit le pays depuis la signature de l’accord de reprofilage de la dette extérieure en 1994 suivie, dix années plus tard, par une amélioration du pouvoir d’achat des ménages algériens, l’amélioration de la ration alimentaire et de la sédentarité ont favorisé l’apparition de l’obésité chez les enfants dans une proportion plus qu’alarmante.

    Selon une étude partielle menée par une association algérienne de pédiatres exerçant dans des cabinets privés, 80 % des enfants qu’ils ont suivis dans trois wilayas sont en surpoids ou obèses. Agés de 2 à 16 ans, les enfants, dont les parents ont eu recours aux pédiatres privés, sont en surpoids ou obèses, selon l’enquête rendue publique avant-hier.

    Cette enquête a été menée dans les régions d’Alger, de Boumerdès et de Tizi Ouzou entre le 1er septembre 2004 et le 31 octobre 2005. Elle a concerné 507 enfants âgés de 2 à 16 ans, dont les parents pouvaient se permettre de payer régulièrement des consultations payantes (moyenne de 400 DA).

    Selon cette enquête, 44 % des enfants âgés entre 2 et 6 ans souffrent de surpoids, 38 % entre 6 et 10 ans présentent une obésité au 1er degré tandis que 17 % des plus de 10 ans, sont carrément obèses. 52 % de ces enfants obèses sont généralement les aînés de la famille et 20 % d’entre eux souffrent même d’autres maladies comme l’asthme et l’allergie, selon l’enquête qui écarte tout lien entre la prise de médicaments et l’obésité.

    La classe sociale des parents de ces enfants en surpoids est, selon les résultats de l’enquête, moyenne ou aisée. 22 % des enfants appartiennent à des familles de commerçants et de cadres supérieurs. Le reste des enfants ont des parents fonctionnaires moyens ou employés avec un revenu appréciable.

    Toujours selon l’étude, les facteurs héréditaires n’interviennent que rarement dans ce phénomène. Par contre, chez la majorité des enfants (88 %), l’absence de pratique de sports est signalée. Les médecins concluent donc que l’obésité des enfants est due en grande partie au manque d’exercice aggravé par l’amélioration du pouvoir d’achat de leurs parents qui encouragent leurs enfants à utiliser les différents moyens de divertissements et de loisirs, comme la télévision et les jeux vidéo.

    Les spécialistes qui ont réalisé cette enquête ont appelé les autorités et les professionnels de la santé à intensifier les campagnes de sensibilisation sur l’obésité et à combattre la croyance selon laquelle l’obésité est un signe de bonne santé ou un signe de richesse.

    Véritable problème de santé publique, l’obésité se combat avant tout à l’école grâce à la généralisation de la pratique sportive puis par l’imposition, par les parents, d’un régime alimentaire équilibré.

    - Le Jeune Independant
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