C'est une mauvaise passe pour Charlie Hebdo. L'hebdomadaire satirique, connu pour ses dessins polémiques et provocateurs, a lancé un appel à l'aide, mercredi 5 novembre, demandant à ses lecteurs de lui faire un don – « défiscalisé à hauteur de 66 % pour les particuliers et de 60 % pour les entreprises ».
Trois ans après l'incendie de ses locaux du 20e arrondissement de Paris, Charlie Hebdo doit traverser une nouvelle crise, celle de la presse, couplée à « l'autre crise, la bonne vieille crise économique, qui rince tous les foyers », peut-on lire sur son site.
Stéphane Charbonnier, le directeur de publication, plus connu sous le nom de Charb, explique aux Inrocks qu'il n'est pas question pour son équipe d'augmenter le prix de vente du journal. Il précise :
« Nous avons déjà augmenté le prix. Beaucoup de nos lecteurs n'ont pas forcément les moyens de payer plus cher pour lire notre journal. C'est pourquoi nous avons préféré faire appel à la solidarité entre lecteurs plutôt que de solliciter l'ensemble du lectorat. »
CONCURRENCE « DÉLOYALE »
Charlie Hebdo est un des rares titres de presse à n'avoir pour seule source de revenus que les ventes et les abonnements de ses lecteurs. Sans publicité ni actionnaire extérieur, et avec pour seule aide publique celle au postage, difficile pour le journal tiré à moins de 50 000 exemplaires de maintenir la tête hors de l'eau. Dans son appel à l'aide, le journal estime que c'est notamment la concurrence « déloyale » des éditions numériques gratuites qui a poussé les marchands de journaux à mettre la clé sous la porte.
Le don est possible par l'intermédiaire de l'association Presse et pluralisme, créée en 2007 à l'initiative des principaux syndicats de la presse payante française pour mettre en place des appels à la générosité publique, les dons étant défiscalisés. D'autres titres, comme Le Monde diplomatique, Siné Mensuel ou Alternatives économiques, ont également appelé leurs lecteurs à contribution grâce à la plate-forme.
Lemonde.fr
Trois ans après l'incendie de ses locaux du 20e arrondissement de Paris, Charlie Hebdo doit traverser une nouvelle crise, celle de la presse, couplée à « l'autre crise, la bonne vieille crise économique, qui rince tous les foyers », peut-on lire sur son site.
Stéphane Charbonnier, le directeur de publication, plus connu sous le nom de Charb, explique aux Inrocks qu'il n'est pas question pour son équipe d'augmenter le prix de vente du journal. Il précise :
« Nous avons déjà augmenté le prix. Beaucoup de nos lecteurs n'ont pas forcément les moyens de payer plus cher pour lire notre journal. C'est pourquoi nous avons préféré faire appel à la solidarité entre lecteurs plutôt que de solliciter l'ensemble du lectorat. »
CONCURRENCE « DÉLOYALE »
Charlie Hebdo est un des rares titres de presse à n'avoir pour seule source de revenus que les ventes et les abonnements de ses lecteurs. Sans publicité ni actionnaire extérieur, et avec pour seule aide publique celle au postage, difficile pour le journal tiré à moins de 50 000 exemplaires de maintenir la tête hors de l'eau. Dans son appel à l'aide, le journal estime que c'est notamment la concurrence « déloyale » des éditions numériques gratuites qui a poussé les marchands de journaux à mettre la clé sous la porte.
Le don est possible par l'intermédiaire de l'association Presse et pluralisme, créée en 2007 à l'initiative des principaux syndicats de la presse payante française pour mettre en place des appels à la générosité publique, les dons étant défiscalisés. D'autres titres, comme Le Monde diplomatique, Siné Mensuel ou Alternatives économiques, ont également appelé leurs lecteurs à contribution grâce à la plate-forme.
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