Pascal Boniface est un géopolitologue français, fondateur et directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Il se spécialise dans la géopolitique du sport, notamment du football.
Pascal Boniface a déclaré craindre pour le Maroc, des pénalités politiques et économiques en plus de celles sportives, suite à la décision de la confédération africaine de football de lui retirer l’organisation de la CAN2015, et de l’exclure de la compétition.
Pascal Bonifacea expliqué que le royaume en demandant le report de la CAN, a très certainement péché par excès de crainte du virus Ebola : ‘‘Si les Marocains vont faire porter la responsabilité de l’échec sur la CAF et non sur leurs dirigeants, les pays africains vont en vouloir au Maroc. Alors que ce Maroc essaie de développer ses relations avec les pays africains, notamment de l'Ouest, cette décision va être vécue comme humiliante et va provoquer une coupure entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne. Cela est ressentie comme discriminatoire par les Africains.
L’exclusion du Maroc est une sanction lourde et il y aura sans doute des pénalités politiques et économiques supplémentaires. La décision du Maroc suscite des interrogations en Afrique. On peut s'étonner de la rapidité de la décision sans savoir quelles seraient les équipes finalement qualifiées pour la compétition.
Selon Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football, reporter la CAN c'est un "arrêt de mort pour le foot africain". Cette compétition est en effet la compétition-phare du football africain, désormais suivie assez largement dans le monde entier grâce aux retransmissions télévisées.
On se rappelle que la CAF avait sanctionné le Togo en 2010, alors que le bus avait été mitraillé dans l'enclave de Cabinda, où se jouaient les matchs de la CAN. Les joueurs avaient été rappelés dans leur pays par leur gouvernement et la CAF avait sanctionné cette injonction du pouvoir politique dans les instances sportives.
Il faudra trouver un plan B sur le continent. Toute autre solution serait un grave échec de crédibilité, non seulement pour la CAF, mais pour tout le continent.
Le Soir
.
Pascal Boniface a déclaré craindre pour le Maroc, des pénalités politiques et économiques en plus de celles sportives, suite à la décision de la confédération africaine de football de lui retirer l’organisation de la CAN2015, et de l’exclure de la compétition.
Pascal Bonifacea expliqué que le royaume en demandant le report de la CAN, a très certainement péché par excès de crainte du virus Ebola : ‘‘Si les Marocains vont faire porter la responsabilité de l’échec sur la CAF et non sur leurs dirigeants, les pays africains vont en vouloir au Maroc. Alors que ce Maroc essaie de développer ses relations avec les pays africains, notamment de l'Ouest, cette décision va être vécue comme humiliante et va provoquer une coupure entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne. Cela est ressentie comme discriminatoire par les Africains.
L’exclusion du Maroc est une sanction lourde et il y aura sans doute des pénalités politiques et économiques supplémentaires. La décision du Maroc suscite des interrogations en Afrique. On peut s'étonner de la rapidité de la décision sans savoir quelles seraient les équipes finalement qualifiées pour la compétition.
Selon Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football, reporter la CAN c'est un "arrêt de mort pour le foot africain". Cette compétition est en effet la compétition-phare du football africain, désormais suivie assez largement dans le monde entier grâce aux retransmissions télévisées.
On se rappelle que la CAF avait sanctionné le Togo en 2010, alors que le bus avait été mitraillé dans l'enclave de Cabinda, où se jouaient les matchs de la CAN. Les joueurs avaient été rappelés dans leur pays par leur gouvernement et la CAF avait sanctionné cette injonction du pouvoir politique dans les instances sportives.
Il faudra trouver un plan B sur le continent. Toute autre solution serait un grave échec de crédibilité, non seulement pour la CAF, mais pour tout le continent.
Le Soir
.
Commentaire