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Développement: Une récente note adressée par le Premier ministre aux membres du gouvernement

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  • Développement: Une récente note adressée par le Premier ministre aux membres du gouvernement

    Dans le cadre d'une mise en œuvre saine de la politique de développement global, le gouvernement vient d'opter pour une réflexion autour d'un nouveau modèle de croissance économique à travers lequel est préconisée une " nouvelle stratégie de développement".

    C'est ce qui ressort d'une récente note adressée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aux membres du gouvernement et à travers laquelle, il explique que cette nouvelle stratégie de développement vise le renforcement de la diversification économique de manière à réaliser une croissance plus soutenue à moyen terme.

    La note en question fournit un cadre stratégique au développement économique global du pays, proposant des dispositions nouvelles en vue d'améliorer la croissance. Elle identifie deux priorités indiscutables reposant sur les besoins du pays à combler en la matière à partir d'une analyse sans complaisance des différents segments de l'économie nationale.

    La première priorité consiste à faire valoir une véritable austérité de gestion à travers un " cadrage budgétaire adapté " en vue d'engager un troisième plan quinquennal. La seconde priorité constitue, conformément au Plan d'action du gouvernement, la nécessité de retenir dans le cadre de ce nouveau modèle de croissance économique l'objectif d'atteindre un taux de croissance de 7 % du PIB en fin de période quinquennal (2015-19).

    Dans ce contexte, outre l'objectif de l'amélioration du cadre vie du citoyen, M. Sellal rappelle que le programme du gouvernement " met l'accent, sur la nécessité impérieuse de parachever toutes les réformes engagées pour s'orienter de manière résolue vers la construction d'une économie émergente.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie le Premier ministre, M. Sellal à travers cette note adressée aux membres du gouvernement, a défini un cadre de développement spécifique, comprenant des secteurs pour lesquels l'économie nationale présente des avantages compétitifs et de rentabilité.

    "Une vision, au moyen d'un rythme de gouvernance économique rénové, s'appuyant sur la dynamisation du développement des activités productives dans les principaux secteurs recelant de réelles potentialités telles que l'industrie, les mines, l'agriculture, l'énergie, la pêche, le tourisme et l'artisanat ainsi que les textiles". En raison de la richesse et de l'étendue de ces "biomes", cette stratégie sectorielle de développement à l'horizon 2019, présente déjà les créneaux à entreprendre et leurs modèles de mise en œuvre.

    La note de M. Sellal adressée aux membres du gouvernement constitue également un cadre d'orientation entre les différents Départements ministériels et son prolongement en direction des autorités locales en vue de relever ces défis économiques et sociaux et à stimuler les voies dans le cadre du développement durable tout en accordant une autre priorité à la stabilité macroéconomique et en même temps l'amélioration des indicateurs et l'atténuation des déséquilibres régionaux. En somme, il s'agit de faire dans la recherche absolue de richesses et de revenus.

    Dans ce contexte, M. Sellal a rappelé que durant les dernières décennies l'économie algérienne a enregistré des performances situant le taux de croissance du PIB en moyenne autour de 3,2 %, accompagné d'une stabilité du cadre macro-financier. "Cependant, même si ces performances sont appréciables, elles se situent néanmoins en deçà du potentiel et des atouts que recèle notre économie

    On retiendra dans ce contexte que le Premier ministre s'est engagé à travers le Plan d'action du gouvernement à poursuivre les efforts engagés en matière de développement des infrastructures socioéconomiques, et ce, tout en veillant à la pérennisation des plans de développement précédents.

    Par ailleurs, l'objectif de la diversification de l'économie nationale ne peut s'opérer sans un système bancaire et financier moderne et efficace, capable de drainer des ressources sur le marché et les mettre au service de l'économie et une amélioration du climat des affaires.

    Dans ce contexte, le gouvernement dans son Plan d'action s'est engagé à prendre toutes les mesures appropriées pour faire aboutir les programmes engagés pour le renforcement, la modernisation et l'amélioration du taux de couverture géographique du secteur des finances en général et des réseaux du système bancaire et financier en particulier.


    Salima Z.


    .

  • #2
    El Kadi Ihsane a signé un bon article à ce sujet.
    Les solutions et les exemples de leur applications de par le monde existent, il faut juste des hommes avec du leadership et du courage .... loin de ceux qui ne jurent que par le messie Bouteflika :

    Sellal, «pragmatique», fait semblant de diversifier l’économie algérienne

    L’actualité de la semaine a été dominée par la conférence sur le développement économique et sociale organisée par le ministère de l’industrie : Un malin hasard a donné des accents aigus à cet exercice en laissant, le jour-même de l’ouverture des travaux, frôler les cours du brut le plancher des 80 dollars. Pour diversifier, il faut être pragmatique. «Pragmatique», a été le mot favori dans la bouche de Abdelmalek Sellal, le jour de l’ouverture des travaux. Alexandre Kateb, l’un des experts invités, a pointé la faiblesse d’une démarche qui manque de vision et d’objectifs stratégiques pour se réfugier dans le pragmatisme. Sur Radio M, il a déclaré «être pragmatique est utile lorsqu’on a un cap stratégique». Mais pas si on ne sait pas où l’on va. L’Etat répugne à évoquer le long terme. Sans doute une offense pour un régime qui ne peut pas se projeter au-delà des enveloppes budgétaires d’un quinquennat.

    Preuve de la désorientation ambiante, aucune évaluation de la feuille de route industrielle de 2008. Abdelhamid Temmar avait réuni les mêmes acteurs pour décider d’une politique industrielle autour de champions publics diffusant du dynamisme dans un tissu environnant privé. Un partage des rôles qui avait été vertement critiqué par le FCE, selon lequel les entreprises privées étaient plus indiquées pour jouer le rôle du champion qui entraîne vers le haut son écosystème. Rien donc sur l’échec de 2008 et son dégât collatéral : aucune des filières désignées comme prioritaires n’a bénéficié d’incitations pour son émergence. Autre critique faite à la conférence, son européocentrisme. L’Algérie fait face à un défi d’industrialisation semblable à celui qu’ont connu les émergents il y a vingt ans. Ou mieux encore, identiques à celui des anciennes puissances pétrolières comme l’Indonésie.

    Une explication d’un expert iranien sur la politique de diversification engagée par son gouvernement sous la contrainte de l’embargo économique aurait été infiniment plus utile qu’une énième intervention européenne sur la nécessité de développer un espace de co-prospérité dans l’espace Euromed. Que reste-t-il finalement ? Un long chapelet de vœux, comme celui de l’amélioration du climat des affaires qui fait fi de l’essentiel. Pour aller où ? Abdelmalek Sellal ne croit qu’au situationnisme, pas à la prospective. La politique industrielle ne regarde que vers le Nord, pas vers les BRICS. Et surtout le gouvernement veut toucher à tout, mais pas au système des prix.

    La théorie économique au sujet du syndrome hollandais a déjà tout expliqué : Un niveau important de revenus d’exportations énergétiques provoque des biais en série. Sur la balance des paiements, sur le taux de change, sur le niveau général des prix. L’Algérie nage dans le syndrome hollandais depuis la remontée des cours en 2004-2005. L’incitation à produire algérien est barrée par la compétitivité des importations. Pour réindustrialiser l’Algérie, il faut commencer par rendre les importations plus chères, notamment celles des biens finis. Il faut ensuite, comme aime à le rappeler le professeur Abdellatif Benachenhou depuis deux ans, changer l’allocation des ressources budgétaires. Moins de subventions à la consommation.

    Plus de soutien à l’investissement productif. Cela peut dans la durée prendre les allures d’un programme politique impopulaire : dévaluation du dinar et réduction des subventions. Personne sous Bouteflika ne le fera. C’est entendu. Pourtant, le virage vers la diversification de l’économie algérienne devient dans toutes les bouches une urgence. Après avoir été durant trois ou quatre ans le message anticipateur de think tank clairvoyant — parce que citoyen — comme le réseau Nabni. Le gouvernement veut donc inciter à produire en Algérie sans toucher au système actuel des prix du crédit, à celui du foncier en passant par les frais de transactions. Alors, peut-être en produisant un bond dans l’attractivité externe à défaut d’un ajustement soft interne ? Abdesselam Bouchouareb a fini d’illustrer l’inconsistance du procès lors de la conférence de presse de clôture. L’Algérie a besoin de plus d’investissements étrangers. Elle va renforcer le 51-49. Il ne figurera pas sur le prochain code des investissements. Il sera adapté au cas par cas. C’est la Banque d’Algérie qui le gérera. D’une clarté qui va faire chavirer le Doing Business.

    El Kadi Ihsane
    14 novembre 2014, Maghreb Emergent
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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