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L'Italie en panne de croissance démographique

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  • L'Italie en panne de croissance démographique

    VIEILLISSEMENT accéléré de la population, baisse du nombre de naissances, mariages en chute verticale : seule l'arrivée d'immigrés paraît en mesure de sauver l'Italie du désastre démographique. Le mini- « baby-boom » enregistré l'an dernier a fait long feu. L'heure est plus que jamais au « papy-boom », si l'on en croit l'annuaire annuel de l'Institut national de la statistique (Istat).

    Le pays compte actuellement près de 59 millions de ressortissants. Et 44 retraités pour 100 actifs (contre 32 en Allemagne). Déjà alarmante en soi, cette proportion ne fera qu'empirer au cours des prochaines décennies. Selon une projection de la Fondation Agnelli, en 2050 un Italien sur trois aura plus de 65 ans, contre un sur cinq aujourd'hui. À cette date, le pays ne comptera d'ailleurs plus que 52 millions d'Italiens....

    Gaspillage des ressources

    Depuis plusieurs années, l'Italie collectionne les tristes records. Elle affiche l'un des, sinon le plus bas, taux de natalité du monde occidental (1,3 enfant par femme). Le nombre de mariages a chuté à son plus faible niveau en vingt ans, avec une proportion croissante d'unions libres. Le taux d'emploi est aussi l'un des plus faibles d'Europe (57 % des actifs), bien loin des 75 % retenus comme objectif pour 2010 par la conférence de Lisbonne. Et s'il fait bon vivre en Italie, les femmes y consomment pourtant de plus en plus de médicaments.

    Au total, sans les 303 000 naturalisations d'étrangers enregistrées l'an dernier, le solde entre naissances et décès aurait été négatif. À Turin et Milan, un enfant sur quatre est fils ou fille de mère étrangère. Les quelque trois millions d'immigrés équilibrent le solde démographique. Ils ne suffisent pas à rajeunir la population.

    C'est pourquoi la Fondation Agnelli, que ces dynamiques préoccupent, met en avant deux priorités qu'il convient d'affronter « avec énergie et esprit d'innovation ». La première concerne la valorisation du travail pour les personnes de 50 à 60 ans. C'est l'âge où un grand nombre de cette population prend une retraite anticipée. Les demandes pour cette année sont en croissance de 40 % : « Un gaspillage de ressources dont l'Italie ne peut plus se permettre le luxe. Il appartient aux entreprises et aux actifs de trouver des formules appropriées. Par exemple en poursuivant la formation après 45 ans », relève le directeur des recherches de la fondation, Stefano Molina.

    La réforme des retraites s'inscrit dans ce contexte et elle s'avère cruciale. Silvio Berlusconi avait le projet d'élever l'âge minimum de la *retraite de 57 à 60 ans. Sous la pression de sa gauche radicale, Romano Prodi a dû y renoncer. Début 2007, il lui faudra trouver d'autres formules avec les partenaires sociaux. Les comptes publics le commandent.

    L'autre mesure préconisée par la Fondation Agnelli porte sur l'intégration des immigrés de deuxième génération, qui constituent une « source d'énergie formidable » et ont la volonté de « faire mieux que leurs parents ».

    source : le Figaro
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